À Pénestin, la nature aussi a du talent !

« Les landes les plus déshéritées m’ont fait une patrie d’enfance. Je n’en veux pas d’autre. J’ai tout tiré de cette terre-là, tout, depuis la lumière qui me rassure, jusqu’au ciel que je vois dans les yeux de mes amis. Je suis de la lande comme d’autres sont de la mer. » C’est Charles Le Quintrec, écrivain natif de Plescop mort en 2008, qui s’exprime ainsi.

Julien Gracq, lui, parlait de la Bretagne et des « séductions pauvres de ses fleurs humiliées ». Chateaubriand écrivait : « Les bruyères sont mon nid et mes moissons ; leur fleur d’indigence et de solitude est la seule qui ne soit pas fanée à la boutonnière de mon habit. »

De grandes richesses sur une terre pauvre

La littérature a su mettre en perspective la nature quelque peu rude et sauvage que nous connaissons nous aussi sur les sentiers de Pénestin. L’idée qui revient est celle du paradoxe qui fait naître de grandes richesses sur une terre pauvre. L’autre idée, à laquelle vous êtes sans doute nombreux à adhérer, est que cette nature fait partie d’une identité. Elle est celle dans laquelle nous nous reconnaissons.

C’est ainsi que le projet a éclos de démarrer sur Penestin-infos une nouvelle série consacrée à la flore du littoral. Saviez-vous qu’on compte pas moins de 40 espèces différentes de plantes et d’arbustes le long de nos sentiers côtiers ? Connaissez-vous la betterave maritime ou la criste marine ? Avez-vous remarqué que les ajoncs fleurissent en ce moment pendant que les pruneliers dévoilent leurs arêtes noires ?

Une amie, Edwige Jarczak, a accompli ces dernières semaines un important travail pour les répertorier. Je lui en suis très reconnaissant, car j’en aurais été bien incapable moi-même. Nous allons donc proposer à peu près une fois par semaine des fiches, présentant les différentes espèces présentes à Pénestin, accompagnées de quelques explications sur leur origine et leurs particularités, de leur valeur thérapeutique, parfois, d’anecdotes, ou encore de références mythologiques, légendaires ou littéraires.

Le recul historique donne une compréhension des paysages actuels

Certains parmi vous ont des connaissances plus pointues que nous. N’hésitez pas à participer, à compléter nos articles en proposant des compléments ou des corrections. Plus tard, nous ferons la même chose avec la faune, notamment les nombreuses espèces d’oiseaux présentes ici.

Les plantes et arbustes que nous allons décrire façonnent les paysages et ont varié avec le temps. Vous avez certainement vu ces cartes postales anciennes des premières maisons du Poudrantais fin 19e siècle, où l’on n’aperçoit aucun arbre et où l’emplacement actuel du sentier côtier est occupé par des champs cultivés. Le recul historique nous donne une compréhension des paysages actuels. Parmi les plantes, certaines sont récentes, parfois invasives, tandis que d’autres sont en voie de disparition.

A suivre donc, avec un premier article, la semaine prochaine, sur la betterave maritime (sous réserves).

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