Corinne Terrien, ancienne élue démissionnaire, est interviewée dans un intéressant article que l’on peut retrouver sur le site de France 3 – régions : (https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/vannes/on-entend-le-blues-des-maires-mais-on-reste-sourd-aux-cris-des-conseillers-municipaux-l-union-des-elus-locaux-exige-un-renouveau-democratique-3066790.html)
Cet article fait écho aux déclarations de l’UNEL (Union nationale des élus locaux), qui relève que la situation des conseillers municipaux est largement aussi préoccupante que celle des maires, qui viennent de tenir leur Congrès. 7 % des conseillers ont démissionné ces derniers mois. Pour les maires, le chiffre est de 3 %.
Une parenthèse : on sait que depuis juin 2023, le Conseil municipal de Pénestin ne tourne plus qu’avec 13 élus, tous de la majorité. Une seule démission aurait suffi à susciter de nouvelles élections. Ce ne sera plus vrai en 2025, année préélectorale, où les situations seront désormais figées selon la loi. De nouvelles démissions sont attendues, que l’on est parvenu à repousser jusqu’à maintenant.
Les déceptions n’ont pas tardé
Dans l’article de France 3, Corinne Terrien, raconte l’enthousiasme avec lequel elle est entrée au Conseil en 2020, mais les déceptions n’ont pas tardé :
« À partir du moment où les postes d’adjoints ont été distribués, tout a basculé. Tout était décidé en coulisses, à l’avance. Toutes les décisions étaient prises à 4 ou 5 personnes, nous, on ne servait plus à rien. »
La présidente de l’UNEL, Solène Le Monnier, élue également dans le Morbihan, analyse et met en perspective les raisons qui conduisent à de telles situations.
De son côté, le maire de Pénestin, Pascal Puisay, partage sur facebook Osons Pénestin son album photos rapporté du Congrès des maires de France. Le commentaire est un modèle d’auto-satisfaction :
« A la rencontre de nos parlementaires pour faire rayonner Pénestin au niveau national. Mme la ministre de la ruralité Gatel (…) Mr le ministre de l’intérieur Retailleau, Mr le ministre des transport, François Durovray, important pour le vice-président en charge de la mobilité à Cap Atlantique La Baule Guérande Agglo …/… Et évidemment Mr le premier ministre. »
L’adjointe aux Finances y ajoute sa touche personnelle :
« Tous et toutes avec toi Monsieur le Maire capable de porter la voix de Pénestin au niveau national Quelle classe »
M. Puisay se prépare à la campagne pour sa réélection en mars 2026
Deux remarques :
1 – L’exercice, pour un Premier ministre et pour certains ministres, consiste à se faire photographier en un minimum de temps avec le plus de maires possibles. C’est un exercice très artificiel, qui laisse probablement peu de place à de vrais échanges. Lorsque le maire de Pénestin pose sa main sur le bras du Premier ministre, cela ne signifie pas que celui-ci se laisse consoler par lui de ses déboires à l’Assemblée. Quant au ministre de l’intérieur, quoique habitué à faire bonne figure en toutes circonstances, on le voit clairement reculer face à la tactilité de l’édile pénestinois.
2 – Ces photos sont d’une grande utilité pour renforcer l’image d’un élu local à la veille de nouvelles élections. On aurait bien sûr préféré y voir la conséquence de ses réalisations et de ses qualités personnelles d’écoute et de dialogue. M. Puisay entend en effet se représenter à la mairie de Pénestin en mars 2026, comme il ne s’en cache pas. « Ce n’est pas un scoop », me disait-il il y a quelques mois.
Il s’y prépare activement. Ces photos, les commentaires qui les accompagnent, mais aussi les messages de plus en plus fréquents (conseiller un restaurant, les confidences émues du type « J’ai gagné 100 followers (…) Je n’aurais pas pu y arriver sans vous », etc.) qui donnent l’illusion d’une fausse proximité du maire avec ses administrés : tout cela entre dans une stratégie qui se rapproche du « plus c’est gros, plus ça passe ! »
Ce qu’on attend d’un maire, ce n’est pas qu’il nous offre un spectacle visant tour à tour à nous apitoyer sur son sort ou à nous plonger dans l’admiration (« la classe ! », nous dit l’adjointe…) Ce serait qu’il donne les chiffres quand on les lui demande, qu’il consulte et tienne compte de ce qu’on lui dit, qu’il ne décide pas tout seul où créer une piste cyclable ou un parking, qu’il assume lorsque 3 experts donnent un avis défavorable à son PLU au lieu de s’empêtrer dans ses mensonges… Sinon, comment s’améliorer ?
Bref, qu’il fasse de la politique dans le sens noble du terme. Le reste est superflu. Et surtout la politique « à l’ancienne », à coups de manigances, de manoeuvres, de rumeurs… Respectez-nous, Monsieur le maire !
« Va me porter la poisse » se disait Barnier
Je pense que les Pénestinois ne sont pas dupes… et il ne suffit pas de serrer quelques mains, se faire prendre en photo et les mettre sur « son » compte FB pour faire croire qu’on est copain avec tous les élus de la République, que l’on a leur « oreille »…. Ne manque plus qu’un cliché avec le Président de la République et le tour serait joué ! Le premier édile de Pénestin sait-il que toutes ces « personnalités » – qui d’ailleurs ne font que passer – n’en ont rien à faire de lui – surtout avec les problèmes du moment autrement plus difficiles qu’ils ont à affronter ! – et que cela fait partie du « jeu politique » ? Tout ceci se résume finalement à du brassage d’air, rien de plus …. et n’a jamais fait gagner une élection, sauf à vouloir embobiner les incrédules… ce qui est, quelque part aussi , une manière de se moquer des électeurs que l’on estimerait incapables de réfléchir par eux-mêmes et de passer outre ces quelques photos … éphèmères.
Je ne comprends pas que les penestinois ne réagissent pas, n ouvrent pas les yeux
Il est crucial de souligner que certains élus semblent refuser de regarder la réalité en face
Faudra t il attendre que la commune se retrouve dans une situation critique comme celle de Guemene sur Scorff mise sous tutelle par la Préfecture ?
Les mensonges du maire sur l état financier de la commune risquent de conduire les citoyens à mettre directement la main à la poche signifiant que la population devra assumer le remboursement de la dette
L article évoque les défis rencontrés par un membre du conseil municipal notamment les désillusions qu elle a vécues au fil des années
Elle dénonce un fonctionnement opaque où les décisions sont prises par un cercle restreint excluant une véritable participation démocratique des autres élus souvent influencés et privés d autonomie
Cela va à l encontre de l esprit d un conseil municipal et des principes de démocratie locale
Solene Lemonier présidente de l UNEL l union nationale des élus locaux apporte des éclairages sur les raisons qui mènent à de telles situations
Elle rappelle que comparer aux démissions fréquentes des conseillers celles des maires restent minimes
Pourtant dans ce cas précis le maire se concentre davantage sur sa campagne de réélection misant sur une communication axée sur sa visibilité et ses relations au détriment de l intérêt collectif
Enfin une critique implicite est formulée concernant la manière dont certains élus mettent en scène leur rôle et leur image publique cherchant à valoriser leur prestige personnel
En écho à cette observation on peut reprendre cette maxime
Tout ce qui brille n est pas d’or
M’ouais, à part pour quelques cendriers vides, je penserais plutôt que ces photos sont contre- productives .
Je vais arrêter d’écrire. A quoi bon réfléchir, se documenter, corriger plusieurs fois son texte, pour aboutir à un seul commentaire où quelqu’un répond « M’ouais » et expédie son raisonnement en 3 lignes.Je m’exprimerai autrement. C’est déjà prévu.
Perso, j’ai retrouvé par hasard ce message dans mes spams et je ne suis sans doute pas seul.
Yahoo, complice ?
Sans rire on voit bien après quoi not’ bon maire court à présent. La députation.
Merci pour l’info. Je ne m’en doutais pas, car on vient d’atteindre les 500 lecteurs en moins d’une semaine. Mais c’est vrai qu’il y a toujours eu des problèmes avec les envois de notifications pour les abonnés…