L’AUMM (Association des usagers des mouillages du Maresclé) a tenu son assemblée générale le samedi 4 mai. Son président, Jean-Yves Vaillant, y a annoncé qu’il comptait se retirer de ses responsabilités. Il est prêt cependant à ménager une transition qui permettrait à son successeur d’acquérir les connaissances nécessaires pour gérer l’association. Son retrait devra en tous cas avoir lieu au plus tard sous 3 ans, quand s’appliquera le tiers sortant.
Lors de cette AG a été respectée une minute de silence en mémoire de Hervé Labart, l’un des fondateurs et anciens trésoriers de l’association. Puis le président a lu la liste de tous les membres du bureau et adhérents de l’association décédés depuis sa fondation en 1996.
Les plaintes des riverains
Un Conseil des mouillages s’était tenu le 30 novembre 2018 en présence du maire et d’un représentant de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer). La cotisation mairie a été portée de 169 à 172 euros afin de suivre l’inflation. Au Poudrantais, le Conseil souhaiterait que les mytiliculteurs rejettent leurs déchets de moules plus au large. Il se fait ainsi l’écho des plaintes des riverains quant aux odeurs qui les accompagnent.
Au Maresclé, le Conseil demande que le balisage du chenal d’accès des annexes depuis la plage soit refait avec des bouées moussées, qui seraient retirées l’hiver. Un tableau d’affichage devrait être installé en haut du chemin d’accès depuis l’allée des Courlis. Au Bile, on constate que les barres en bois pour le stockage des annexes ne sont pas adaptées contre le vol.
Remplacer le béton par des roches naturelles
Concernant le projet de Parc conchylicole de Loscolo et l’enquête publique menée récemment par M. Zeller, l’association a d’abord participé à une commission nautique locale. Elle a demandé que les canalisations ne soient pas posées sur la roche à cause des risques de dégradation en cas d’échouage, et que des croix de Saint-André soient installées pour signaler aux bateaux les puits de pompage et de rejet.
Jean-Yves Vaillant a également adressé au commissaire enquêteur ses « observations » au nom de l’association. Il y pose une série de questions sur la pompe d’aspiration, les puits de rejet, les canalisations et les câblages, ainsi que sur le trajet que suivront ces derniers. Certaines suggestions ont été reprises : dans les conclusions du commissaire enquêteur, la recommandation d’abandonner le béton pour le remplacer par des roches naturelles sur les sites de pompage et de rejet est directement inspirée des propositions de l’AUMM. De même pour la « réserve » demandant que les berges et falaises qui bordent les canalisations soient remises dans leur état initial après les travaux, tout comme le chemin d’accès à la plage. Ces travaux sont prévus pour démarrer en septembre prochain.
Connaître la mer, cela ne s’improvise pas
Jean-Yves Vaillant exprime aussi sa satisfaction que l’enquête publique ait débouché sur la création d’un « comité de suivi » auquel l’AUMM sera invitée à participer. En revanche, il regrette que l’annexe à son courrier principal, envoyée à la mairie de Pénestin à deux reprises dans la matinée du 18 mars, n’ait pas été prise en compte alors que les observations étaient en principe autorisées jusqu’à midi. Cette annexe faisait partager la connaissance du terrain acquise par l’association en proposant que le trajet des canalisations entre la plage et les pompes suive le vieux “chemin des Goémoniers”, « creusé par nos ancêtres qui venaient chercher le goémon pour engraisser la terre ». Dans ses réponses intégrées au rapport du commissaire enquêteur, Cap Atlantique, le maître d’ouvrage, fait référence à cette proposition, mais l’écarte finalement.
Jean-Yves Vaillant voit déjà plus loin. Il a un message qu’il tient à adresser aux candidats qui brigueront la mairie en 2020. « Nous sommes une commune qui dispose de 25 km de côte. Mais actuellement, lorsque l’on a une question à poser concernant la mer, on se trouve face à une secrétaire qui ne connaît pas le sujet. Personne non plus parmi les élus n’a une telle compétence, alors que ce fut le cas dans le passé, notamment à l’époque où Michel Leclerc, marin pêcheur professionnel, était membre du Conseil municipal. Il faut absolument qu’à partir de 2020, la prochaine municipalité, quelle qu’elle soit, compte un adjoint ou un conseiller municipal qui aura en charge les problèmes liés à la mer. Connaître la mer, cela ne s’improvise pas, il y faut un vrai professionnel. »
A bon entendeur…