En novembre 2018, une trentaine de Pénestinois participait à une réunion publique (cf. article « Pas de programme, pas de candidat. »), puis à une journée de stage avec Tristan Rechid, venu de Saillans, dans la Drôme, où fonctionne depuis 2014 une expérience pilote de démocratie participative. Pendant un an, ils se sont réunis régulièrement et ont défini leurs « fondamentaux » pour les Municipales et un schéma de prise de décision collégiale pour la mairie de leurs vœux.
Hier, lundi 9 décembre, un point final a été mis à l’expérience. Le groupe mené par Bénédicte Dupé n’est pas parvenu à constituer une liste complète suite à des défections, mais aussi à un manque, plus marqué qu’ailleurs, de désir des participants de s’engager (cf. « parlons franc ! », le 30.11.2019).
Il sera intéressant d’analyser plus avant les raisons qui ont conduit à ce retrait et je m’y emploierai à travers une série d’interviews. A chaud, les membres de la GLP insistent pour dire que leur idéal demeure intact : « Nous ne recherchons pas le pouvoir. On peut agir en faveur du bien-vivre ensemble sans être aux commandes. Si M. Puisay est élu, nous participerons activement aux commissions extra-municipales qu’il propose, et nous en proposerons nous-mêmes sur tous les sujets que nous jugerons importants. »
[ lundi 16 décembre ] Ouest France a publié sur le même sujet un article-interview le vendredi 13, que je reproduis ci-dessous. Pour ma part, n’ayant reçu aucun message depuis ma réponse circonstanciée au commentaire de M. Blaize le 10.12, je renonce à réaliser les interviews que j’avais envisagées. Et je rétablis la phrase sur M. Puisay que j’avais supprimée.
L’article que vous reproduisez ici est bien paru dans la version papier de OF du 13/12
Pour ce qui concerne la déontologie, je pense que Gérard n’a de leçon à recevoir de personne, il a déjà fait ses preuves. Quant à l’accuser de vouloir faire un scoop, c’est injuste et choquant.
Pierre Blaize lui reproche d’avoir divulgué une information avant l’heure permise. Et quelle information ? La triste fin de la GLP comme liste candidate aux municipales, c’est-à-dire un vrai secret de polichinelle…
la glp, le syndrome ” gilets jaunes” ? on tourne entre soi , on finit nulle part ….
la caravane lasse …..
Je passe votre message, vous êtes libre de vous exprimer ainsi. Mon point de vue est que vous devriez laisser ce type de réflexion à vos ennemis.
pour moi, il n,y a pas d'” ennemi ” en politique, seulement des adversaires ou des contradicteurs .
Quant à la GLP , mon ironie provient d’ échos de gens différents , proches ou participants.
Ce qui ne m’empêche pas de penser du bien pour sa tête de liste ( même si ce n’ est pas réciproque ! )
Bonjour Gérard, j’espère que tu publieras mon commentaire bien qu’il mette en cause ce que je pourrais appeler ta déontologie.
Tu as participé à un certain nombre de réunions du groupe GLP et notamment aux deux dernières au cours desquelles la décision de continuer ou d’arrêter notre campagne devait être discutée. Tu y étais en tant que citoyen et en tant que journaliste, ceci était clair pour tout le monde.
Lors de la réunion du 9 décembre dont tu parles, les présents ont décidé de ne pas présenter de liste. Mais nous t’avons demandé de ne rien publier tant que nous n’avions pas contacté la totalité des candidats sur la liste. Certains d’entre eux dont Bénédicte Dupé ne pouvait être là. De plus, par simple correction et non par goût du secret, il en était de même pour les 70 sympathisants qui nous ont laissé leur mail.
Tu n’as pas respecté cette demande, le goût du scoop a été trop fort bien que tu t’en défendes.
Tu mentionnes également ce qui peut être vu comme un engagement derrière P. Puisay, c’est généraliser un peu vite. Notre groupe n’a jamais validé cette position. Pour cela, nous avons une méthode qui peut déplaire mais qui permet à chacun de s’exprimer afin d’aboutir à un consentement qui n’entraîne un rejet d’une proposition par aucun des participants. Hier soir, la question d’un soutien à P. Puisay n’était pas à l’ordre du jour, si nécessaire elle pourra l’être à une prochaine réunion. Certains d’entre nous sont disposés à participer aux commissions proposées par P. Puisay comme tu le dis, d’autre pas.
Nous continuerons à nous retrouver le lundi soir car notre idéal ne se résume pas au sigle GLP mais à l’intitulé de notre liste « Pour une commune qui vous ra/ressemble ».
Nous ne ressentons pas cet arrêt comme un échec, mais comme une expérience enrichissante pour nous tous, participants actifs et sympathisants.
Notre collectif aura une action constructive et critique quelle que soit la composition du futur conseil municipal.
Une remarque sans importance, la photo qui illustre ton article n’a pas été prise hier soir. Rassure toi, ça ne gêne ni Colette ni moi de faire la “une”.
Bonjour Pierre,
Voilà ce qui s’appelle un gros malentendu. L’un de nous deux a tort et l’autre a raison, mais il ne m’importe pas de savoir lequel. Tu mets en cause ma déontologie, et cela m’importe plus que le reste. Je vais donc me justifier. En revanche, je n’ai aucune intention de porter à mon tour la critique contre toi. Et bien sûr, je publie intégralement ton commentaire sans lui ôter une virgule.
Ma déontologie tient presque tout entière dans un texte d’une dizaine de pages de Kant paru en 1784 : « Réponse à la question : ‘qu’est-ce que les Lumières ?’ » (https://philosophie.cegeptr.qc.ca/wp-content/documents/Quest-ce-que-les-Lumi%C3%A8res%EF%80%A5-1784.pdf). Dans ce texte, on trouve d’une part une excellente définition de l’esprit critique qui est la valeur à laquelle je suis le plus attaché, et d’autre part une distinction public/privé qui se retrouve dans l’opposition que tu reprends entre mon rôle de citoyen et/ou de journaliste. Comme citoyen, je raisonne et j’exprime des opinions à propos de ce que je suppose être juste et de ce qui favorise le vivre ensemble. Comme journaliste, j’applique les techniques d’une profession (et parfois je m’autorise à les subvertir).
Tu dévoiles mes sources, ce qui est susceptible de nuire à ma crédibilité. Je réponds donc que j’ai effectivement assisté à “un certain nombre” de réunions du groupe GLP. Je précise : j’ai assisté à la moitié du stage de Tristan Rechid en novembre 2018 et l’ai quitté parce que j’étais en désaccord avec les méthodes d’animation de M. Rechid. J’ai ensuite assisté à 3 ou 4 (il me semble) réunions de la GLP en décembre et janvier, puis j’ai cessé totalement d’y participer jusqu’au lundi 2 décembre. Cela pour une double raison : 1) je suis en désaccord avec certains points essentiels de la méthode GLP telle qu’elle a été appliquée – j’ai eu par exemple de longues conversations à ce sujet avec Bénédicte Dupé qui connaît bien mes objections – ; 2) je voulais pouvoir couvrir librement la campagne électorale sans apparaître inféodé (ce qui aurait été un comble vu mes désaccords) à un camp. Mon dernier article sur la réunion publique de M. Puisay illustre, je pense, ma démarche, qui s’efforce de lier vérité factuelle, analyse et esprit critique.
J’ai ensuite assisté aux deux dernières réunions GLP des 2 et 9 décembre, pour deux raisons également : 1) il m’a semblé important de tenter d’apporter comme citoyen ma pierre à l’édifice dans le moment critique qui a précédé le retrait de la liste, pour faire valoir l’idée que les techniques d’animation de réunion ne sont pas une fin en soi mais un moyen au service d’une finalité politique. Nous en avons d’ailleurs parlé ensemble et mon intervention a contribué, il me semble, à un assouplissement vis-à-vis de ces techniques. Je souhaitais, par-delà mes désaccords, apporter mon aide modeste pour que la liste GLP demeure viable et enrichisse la campagne des Municipales, mais c’était déjà trop tard… 2) je souhaitais assister aux discussions de ces deux réunions qui me semblaient décisives, pour en rendre compte comme journaliste dans le présent blog.
Durant la réunion du 9 décembre, il a été question vers la fin du fait que j’allais rédiger un papier sur le fait majeur : la décision de « ne pas présenter de liste », pour reprendre ta formule. Colette m’a demandé de ne pas en parler jusqu’à la prochaine réunion prévue le 16 décembre. Cela m’a paru exagéré. 6 ou 7 personnes se sont ensuite exprimées, soit pour me faire des suggestions quant au contenu de mon futur article, soit pour souligner qu’il était délicat de rendre publique la décision en question sans en avoir averti certains absents. Je n’ai pas entendu, ni retenu que ces absents étaient mentionnés en tant que candidats de la liste. C’est possible, mais dans mon souvenir, cette partie de la discussion est un peu confuse et il me semble que plusieurs personnes ont peut-être parlé en même temps. Concernant les absents dont il s’agissait, l’une était Bénédicte Dupé, qui avait laissé entendre déjà la semaine précédente qu’elle ne se voyait plus tête de liste. Un autre a semble-t-il coupé les ponts avec le groupe. Quant à la troisième, j’ai pris l’argument au sérieux. Quelqu’un a dû dire que c’était la seule pour qui cela posait en fin de compte un problème, et j’ai proposé de l’avertir avant publication de mon article. Je le lui ai effectivement adressé ce matin à 7 heures en lui proposant de réaliser une interview pour qu’elle puisse exprimer son point de vue.
Nous avons poursuivi la discussion à trois après la réunion : toi, Pierre, Colette et moi. Je vous ai raconté ce que je comptais écrire. Colette m’a dit à un moment que je devrais mentionner le nom de la liste (« Pour une commune qui vous ra/ressemble »), je lui ai répondu que je ne l’avais pas fait pour la liste de M. Puisay, et elle m’a dit : « alors, écris ce que tu veux ». Le malentendu que j’évoquais au début se trouve quelque part dans cette partie du récit. A chacun de se faire son idée. Je ne cherche pas à avoir raison, mais à défendre ma déontologie.
Tu parles de « scoop » et de « faire la une ». Je crois avoir passé l’âge de céder à l’attrait d’un scoop, qui consisterait à « profiter » d’une situation pénible pour certains pour en tirer un bénéfice journalistique. Je pense avoir expliqué ci-dessus la nature de mes liens avec le sujet traité et l’importance, pour moi, de développer une démarche analytique. Je l’ai fait en dévoilant beaucoup de « cuisine interne », dans l’espoir que cela aidera ceux que cela intéresse à mieux comprendre comment tout cela fonctionne sans en gommer la complexité. Ce blog, comme tu le sais, n’est le vecteur d’aucun intérêt, pas même narcissique. Il est une tentative, en toute modestie, pour faire circuler des informations et des réflexions dans une commune où cette circulation fait quelque peu défaut. Je souhaitais publier rapidement l’information sur le retrait de la liste GLP, non pas pour le scoop, mais parce que je compte publier demain d’autres informations que je juge importantes à propos du parc Loscolo et je voulais éviter qu’il y ait interférence entre les deux sujets.
La photo, enfin. Elle date effectivement du 2 décembre. Je l’ai recadrée autour de trois personnes, dont vous deux, qui ont joué un rôle important dans la réunion du 9 et dont j’ai trouvé intéressants les points communs dans leur attitude à l’instant de la photo. Cela fait aussi partie de la « cuisine interne ».
Ah ! Je n’ai pas répondu à propos de la généralisation hâtive sur l’« engagement derrière P. Puisay ». J’ai bien conscience des nuances indispensables à respecter. J’ai essayé d’être adroit autant que possible dans la reconstitution et le collage des citations. Si je ne l’ai pas été, dont acte : je retire la phrase bien qu’elle ait été prononcée et laisse les lecteurs compléter leur information en lisant ton commentaire sur ce point.
Je trouve pour ma part très dommageable que le créateur-gestionnaire de ce blog soit obligé de se justifier – voire de faire amende honorable – …. surtout si Mme Dupé avait déjà annoncé la couleur précédemment à GLP et si des divergences s’étant faites jour ne faisaient que prévoir l’inéluctable. Donc en matière de “scoop” c’est très discutable. Ceci dit, sur le fond, l’échec, puisqu’ échec il y a, de ne pouvoir faire entendre une troisième voix sur Pénestin (réunir 19 noms y serait-il si difficile ??) ne saurait être une bonne chose pour la démocratie locale et il eut été intéressant de voir ce que les 3 listes auraient proposées, tant en convergence qu’en divergence, et même si GLP avait, par sa démarche quelque peu utopique, très peu de chance de gagner la Mairie.
Dorénavant, les futures municipales de Pénestin ne vont-elles pas se résumer à : “on prend (presque) les mêmes et on recommence” ? même si il y aurait quelque espoir de changement de démarche à entendre les deux têtes de liste (commissions extra-municipales, commissions de quartiers ?…) ?
Je pense au contraire que la liste GLP (qu’on peut qualifier de liste opposante à la majorité actuelle) avait toutes ses chances en 2020 face à deux listes (en grande partie issue de cette majorité scindée en deux), en concurrence.
En me hasardant à une projection digne de BFM TV, on aurait pu envisager les scores suivants:
– les deux listes “majorité” se partageant entre 50% et 60% des voix, soit 25% ou 30% chacune.
– la liste “opposition” pouvant espérer dans ce cas un score autour des 50%.
Mais je ne suis pas éditorialiste politique, et je me trompe peut-être complètement.
Toutefois, malgré que je ne partage pas les idées de la GLP et que je ne voterais surement pas pour cette liste, je trouve moi aussi cette absence regrettable pour la démocratie et le débat.
” mieux vaut mille refus qu’ une promesse non tenue ”
bon, maintenant, je sais que je ne voterai pas , pas de choix entre 2 listes qui se ressemblent et se rassembleront au 2eme tour ?