« Le Bon Sens pour Pénestin » passe à la vitesse supérieure

La Lettre Ouverte n°6 du « Bon Sens pour Pénestin » (1) est soignée, agréable à lire, quasiment sans fautes, ce qui est un signe de respect pour ses lecteurs. Quant au contenu, on apprend beaucoup sur l’actualité de notre commune et sur ses projets, un coin du voile est levé sur ce qui se dit dans toutes ces réunions de commissions qui ne donnent lieu à aucun compte-rendu. 

M. Puisay est d’un avis différent. Il écrit dans « Osons Pénestin » :

« La réponse à la lettre numéro 6 ne sera pas publiée. Je n’ai pas de piscine et je ferais l’économie de papier, notre planète mérite mieux. Tout y est analysé et comme vous pouvez vous en douter, entre les redites et les fausses informations ou encore les dossiers sortis de leur contexte, tout pour une lecture partisane sans fondement. Je reste à la disposition de chacun qui souhaiterait me rencontrer pour en parler »

A la place de M. Puisay, je me méfierais. Ses adversaires évoluent et il fait du surplace… Il lance des formules passe-partout : « dossiers sortis de leur contexte », mais quels dossiers ? quel contexte ? Traiter ses adversaires par le mépris, ignorer leurs arguments, botter systématiquement en touche sans leur répondre : cela va un temps, on fait jouer les préjugés (« vous pouvez vous en douter »), c’est le choix de la facilité. 

Croire que l’on sait déjà avant même d’avoir lu, et encourager ses partisans à faire de même, c’est pire qu’une apologie de la paresse ! C’est renoncer à toute curiosité, c’est abandonner sa vigilance. L’une et l’autre ont à voir avec une forme d’inquiétude qui est vitale pour ne pas perdre pied. Celle peut-être du Gabin tardif qui répétait après Socrate :« Maintenant, je sais, je sais qu’on ne sait jamais. On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses ». L’autosatisfaction, c’est déjà le début de la fin.

« Redites, fausses informations » ? Allons y voir de plus près.

Le départ de M. Boccarossa du Conseil Municipal

Commençons par une info qui n’est a priori ni une resucée, ni une affabulation : M. Boccarossa annonce son départ du Conseil Municipal en 2023 et son remplacement par M. Alain Jauny. Le duo Bernard-Jauny se distinguera certainement par sa connaissance sans failles de la commune et par sa pugnacité. Puis, d’autres suivront. Quant à M. Boccarossa, « il continuera de collaborer avec ses collègues » et disposera du temps qu’il passait jusque là dans les commissions. Mais à propos, où en est-on dans l’équipe majoritaire ? MM. Lizeul et Bauchet ont-ils l’intention de conserver leurs maroquins jusqu’en 2026 ? 

Les indemnités de fonction des élus

Le maire gagne 2395,48 euros brut mensuel + une indemnité de vice-président de Cap Atlantique de 900 à 1000 euros. C’est 33 fois plus qu’un conseiller municipal (100,35 euros brut). Ses frais de carburant et de bouche lui sont remboursés sans plafond, cependant qu’un conseiller municipal se voit facturer les photocopies des documents qu’il souhaite consulter. L’écart, la différence de traitement, sont choquants, mais pas, en soi, le niveau des indemnités du maire : si on y ajoute sa retraite, c’est celui d’un dirigeant du privé ou du public. Un détail, toutefois : un dirigeant prend le temps de répondre à son courrier, par principe puisqu’il est son propre maître. Il s’est construit une éthique, qui inclut en général le respect de ses différents interlocuteurs.

A l’Ouest, côté Loscolo, rien de nouveau ?

Le site internet de la mairie a cessé en 2019 d’informer sur le projet de Parc conchylicole de Loscolo. Que l’on soit pour ou contre ce projet controversé, tout le monde a conscience que s’il aboutit, il aura des conséquences très importantes pour la commune. C’est un pur scandale de le traiter sur le mode « Circulez, il n’y a rien à voir ». La Lettre Ouverte nous apprend que l’« accès secondaire » depuis la route du Maresclé est supprimé. Les mytiliculteurs « devront faire la grande boucle pour rejoindre la départementale… ou traverser le hameau de Kerlieu ». Vous savez, avec les maisons qui avancent sur la route et les virages sans visibilité. Et pourquoi, à propos ? Intérêt général ou intérêt privé ? Demande des professionnels, autre ? Cela reste un point d’interrogation…

Le mitage est de retour à Pénestin, vue imprenable, eau et électricité fournies

Sous le titre « Une première en France ? », une affaire qui pourrait être lourde de conséquences. Que fait une mairie quand un propriétaire met en vente un espace boisé le long du sentier côtier, dans la « bande des 100 mètres », un espace plus « littoral » que « littoral »« Espace Naturel sensible »« espace remarquable » ? La précédente municipalité avait acquis un terrain dans la même zone, entre Maresclé et la pointe de Loscolo. L’opposition a proposé de faire de même. Le conservatoire du littoral et le département aussi pouvaient préempter.

Mais selon MM. Puisay et Lizeul, « la municipalité n’a pas de projets sur ces espaces et n’a donc aucun intérêt à les acheter. » Pas de projets ? Pas d’idées pour préserver la bande littorale ? Mais je vais vous en proposer ! Et Cappenvironnement en a certainement aussi ! Pire, les nouveaux propriétaires se sont offerts un certificat de bonne conduite écologique en prévoyant de faire installer une haie par le CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) de Guérande. Du coup, tandis qu’une caravane stationne sur le terrain, la mairie autorise les branchements eau et électricité : « pour arroser la haie et l’électricité pour la tailler ». C’est de l’« humour » au premier degré…

L’intervention de la police municipale a éloigné la caravane, menacée d’une astreinte pour chaque jour supplémentaire de stationnement. Mais le sourire du maire est resté en travers de la gorge (si vous me permettez l’expression) des riverains, sans parler des anciens campeurs-caravaniers que l’on a fait partir et regroupés dans des lotissements en application de la loi Littoral et afin de lutter contre le mitage. C’est bizarre à quel point ceux qui se considèrent au-dessus des lois et ceux qui les protègent sont souriants : cela les amuse, ou ils se moquent, ou ils apprécient le paysage, ou ils n’aiment pas les rabat-joie ? On aurait pu faire simple s’il ne s’agissait que de la haie : il y a d’excellents taille-haies à pile ou à batterie chez Lidl…

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Je vous passe les autres sujets tout aussi intéressants de cette Lettre Ouverte : le club nautique, la commission PLU… Il y a des gens qui ne sont ni écolos, ni de gauche, et qui trouvent qu’il y a dans cette publication un vrai boulot d’investigation, de vérification et de mise en forme. De ma part, ce n’est pas lui faire de la pub que de le dire aussi, c’est juste rétablir une vérité. Quant aux accusations de redites ou de fausses informations, on se demande parfois si elles ne reflètent pas le souhait qu’une partie des événements mentionnés demeure dans l’ombre, à l’abri des regards. L’information n’a jamais cessé d’être un enjeu et un combat.

(1) https://cappenvironnement.fr/2022-0718-lettre-n6-de-le-bon-sens-pour-penestin-et-lettre-au-maire-des-responsables-du-club-nautique/

2 commentaires sur “« Le Bon Sens pour Pénestin » passe à la vitesse supérieure”

  1. Commentaires sur le mitage de retour à Pénestin
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    Conformément au règlement établi par la municipalité précédente en accord avec les campeurs-caravaniers, la municipalité avait la possibilité de refuser à l’ancien propriétaire la vente du terrain. Cela lui aurait permis de récupérer le terrain sans frais à son décès.

    Outre cet avantage financier non négligeable, cela aurait également et surtout évité les désagréments rencontrés actuellement :

    – tranchée sur le sentier côtier à 2m de la falaise pour se connecter au réseau d’eau et cela à environ 200m de la faille apparue au Maresclé en décembre dernier,

    – clôture pour laquelle aucune demande d’autorisation n’a été déposée en Mairie avec des panneaux d’interdiction divers et variés… Comble de l’ironie car pour les propriétaires actuels, la première des interdictions est bien celle de camper !

    – toilettes installées sur le terrain,

    – caravane démontée toujours présente à ce jour sur le terrain.

    Quant aux plantations offertes par le CPIE, plantées sous des sapins, je crains qu’elles ne connaissent jamais la lame d’un taille–haie électrique, les tempêtes récurrentes ou les sapins les surplombant auront raison d’elles bien avant.

    Mais que fait la Mairie pour faire appliquer la réglementation et qu’attend-elle pour intervenir ?

    On a l’impression qu’avec le changement de municipalité, la connaissance des dossiers s’est perdue et qu’on repart à zéro.

    Heureusement, face à cette amnésie administrative (ou politique?) , la mémoire collective des défenseurs de l’environnement et des campeurs-caravaniers reste vive, présente et vigilante.

  2. “Je n’ai pas de piscine et je ferais l’économie de papier, notre planète mérite mieux. ”
    (…)
    Il se voit sauveur de la planète car il économise du papier ? mais décide d’ imperméabiliser les bas côtés de la rue du moulin avec un trottoir goudronné , alors qu’une autre solution existait et je pense moins coûteuse et plus efficace , un cheminement perméable et protégé du stationnement anarchique .
    À l’ heure de l’ urgence climatique , quand des communes dégoudronnent les cours d’ école , monsieur le maire donneur de leçons continue les aménagements ringards sans se soucier de la planète.
    Toujours plus de bla bla greenwasching , toujours plus d’ incompétence en
    démocratie locale

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