Le site de la mairie annonce, à 16 h 30, l’annulation du Conseil municipal prévu aujourd’hui à 18 heures.
Toute réunion dans un lieu confiné, quelle que soit la taille de cette réunion, est désormais interdite dans le Morbihan.
Pour ce qui est des élections municipales, « l’idée de reporter les élections n’est jamais venue à l’esprit. Elles auront lieu dans les meilleures conditions possibles », déclarait le Premier ministre Édouard Philippe le 29 février. Le cas d’une annulation pour raisons de santé publique n’est pas prévu par la Constitution. Toutefois, le gouvernement a la possibilité de proposer une loi étendant la durée du mandat municipal. L’alternative serait de procéder à des élections sous haute surveillance, avec fourniture de gel hydroalcoolique, etc. Bien sûr, cela poserait d’importants problèmes d’équité entre les candidats, qui n’auraient pas tous réalisé le même nombre de réunions, et on pourrait s’attendre à un grand nombre de recours.
Jusqu’à hier, peut-être encore ce matin, on avait plutôt tendance à rigoler de cette pandémie encore très virtuelle : « Il ne faut quand même pas exagérer ! » Maintenant, ça y est, nous sommes passés à autre chose. Avec les 13 malades du coronavirus à l’autre bout de notre département, les mesures prises ce matin dans ce même département – plus de cinéma, plus de manifestations sportives, plus de réunions publiques… -, on comprend que nous sommes entrés dans une nouvelle étape.
Si on nous dit que renoncer à nous serrer la main ou à nous faire la bise constitue un geste de civisme, c’est vrai que nous allons pour la plupart renoncer, cette fois-ci, à notre esprit de contradiction : « ah ! ben justement, je te colle deux bises ! » Non, là, ça devient du sérieux. On va rester calmes. Mais on va se dire que le civisme, finalement, ce n’est pas une si mauvaise chose.
Vous ne le saviez peut-être pas, mais ce lundi, certaines professions exposées au public travaillent avec des masques, face au nombre de personnes « potentiellement » atteintes qu’elles voient défiler. C’est de la lucidité. Peut-être même un peu de peur. Mais la peur est une émotion positive : elle nous protège en nous retenant de prendre des risques inconsidérés. On ne sait pas grand chose sur ce que sera la période à venir : on peut tout au plus espérer que ce sera celle de la solidarité.
Quand on affronte collectivement une épreuve, on se révèle. J’espère que nous ne verrons pas se faire jour, comme dans d’autres villes ou villages, des réflexes d’exclusion ou d’égoïsme, mais au contraire d’entr’aide ou, pour reprendre un terme que certains apprécient, de fraternité. J’hésite à vous suggérer une lecture, et pourtant elle s’impose : La Peste, de Camus…
Ce ne sera peut-être pas une si grosse épreuve, c’est difficile à dire. Peut-être juste un petit entraînement pour d’autres épreuves à venir, plus rudes : le changement climatique et quelques autres babioles du genre.
Annulation pure et simple du Conseil municipal, même sans être accessible au public… ni en ouvrant les fenêtres de la salle du Conseil ? : le coronavirus n’aurait-il pas eu bon dos à Pénestin qui, à cette heure et sauf erreur, est en dehors de toute zone infectée, pour éviter un face-à-face et peut-être quelques pics ou échanges peu amènes entre des adjoints et actuels conseillers se retrouvant sur deux listes désormais opposées et avec un premier édile ayant béni l’une au détriment de l’autre ? Une conclusion « en eau de boudin » de 25 années de mandat …. à méditer (avec le sourire)..
Pour le reste, n’oublions pas que nous ne sommes que l’une des espèces, parmi d’autres, qui habite provisoirement sur la planète Terre et que la nature a déjà, à de moult reprises par le passé, fait de grands nettoyages : la peste noire au XIVème siècle qui éradiqua autour de 40% de la population européenne ou la grippe espagnole – qui n’avait rien d’espagnole d’ailleurs – qui fit 50 millions de morts à la fin de la Grande Guerre , etc..etc… sans compter les épisodes récurrents de grippe chaque année.
Entre désinvolture et panique, il faut savoir raison garder et il semblerait que pour le moment notre pays ne s’en tire pas trop mal en raison des mesures sanitaires prises au niveau de l’Etat, de notre système hospitalier (reconnu comme l’un des meilleurs au monde) et du dévouement et des compétences de son personnel, malgré les difficultés qui l’affectent et que nous connaissons. Restons résolument optimistes en appliquant simplement des gestes simples de précaution… et que cela ne nous empêche pas de continuer à vivre, tout simplement.
je mets sur le même point ceux qui paniquent et ceux qui sont désinvoltes. Au milieu, il y a ceux (comme moi) qui se lavent les mains et restent vigilants.
un jeune soixantenaire qui a déja connu une pneumopathie et un infarctus 😟
Coronavirus :
D’après mes informations, seulement 2% des malades atteints par le Coronavirus décèdent. Et encore, parmi elles, il y avait des personnes très âgées !
Vis à vis de la grippe, qui frappe 2 à 6 millions de personnes en France, et qui tue chaque année environ 10.000 personnes, que représente le Coronavirus ?
Je comprends que l’on ne se bise plus. Mais que l’on ne sert plus la main ? Pour ceux qui ont très peur, lavez-vous les mains !
J’ai l’impression que c’est une occasion pour les journalistes qui ont découvert une très bonne affaire pour entretenir leur boulot.
2 % dans une tranche d’âge qui n’est plus la nôtre, mon cher Paul ! A ton âge et au mien, on va vers des chiffres tout à fait autres : « Jusqu’à 39 ans, le taux de mortalité reste très bas, à 0,2%, puis passe à 0,4% chez les quadragénaires, 1,3% chez les 50-59 ans, 3,6% chez les 60-69 ans et 8% chez les 70-79 ans. Les personnes âgées de plus de 80 ans sont les plus à risque avec un taux de mortalité de 14,8%. » (Science et Avenir) Le taux de mortalité de la grippe saisonnière est de 0,1 %. Prendre en compte aussi comme facteurs aggravants le fait d’être immunodéprimé, fumeur, diabétique…
Le pays le plus comparable à nous est l’Italie, qui en était il y un peu plus d’une semaine, il me semble, au stade où nous en sommes maintenant. Ils ont dépassé maintenant la cinquantaine de morts.
Selon le patron de l’OMS, « Jamais auparavant nous n’avions vu un pathogène respiratoire capable de transmission communautaire (multiplication des foyers sans lien épidémiologique clair avec le berceau de la maladie) » Nous sommes selon lui « en terre inconnue ».
C’est dommage à mon avis que ce soient surtout les gens comme nous en connaissons beaucoup, qui ont un petit fond anti-autoritaire sympathique, qui tendent à ne pas prendre les choses au sérieux. Pas de raisons, en sens inverse, d’aller trop loin non plus dans la parano, évidemment !
Déforestation et fonte des glaces risquent de réveiller nombre de virus auxquels l’humanité n’a jamais été confrontée… Face à de nouveaux enjeux, comme la hausse du niveau des océans, la désertification de vastes régions du globe, des exodes
massifs de réfugiés climatiques, dans l’hypothèse de plus en plus crédible d’une hausse des températures de 7 à 8 degrés à l’horizon 2100, qui peut dire si les populations épargnées sauront faire preuve de solidarité ???