(G. Cornu : Le mode de scrutin des élections municipales a été modifié en 2013 sous la présidence de François Hollande. La nouvelle loi généralise aux villes de plus de 1000 habitants un système qui ne valait jusque là que pour celles de plus de 3500 habitants. Ce système repose sur un scrutin proportionnel de liste avec une prime majoritaire pour la liste arrivée en tête. Il vise à permettre l’expression dans les Conseils municipaux d’une plus grande diversité d’opinions. Dans le système d’avant 2013, avec un scrutin majoritaire à deux tours, il semblerait, sauf erreur, qu’avec les résultats en participation et en voix de 2020 à Pénestin, seule la liste majoritaire aurait été représentée et aucune des deux listes minoritaires n’aurait obtenu de siège.
La part de proportionnelle introduite en 2013 est-elle suffisante, ou bien faudrait-il aller plus loin dans l’attribution de sièges à la minorité ? C’est la question qu’aborde Jean-Marc Bonavoir.)
Halte au déni démocratique de l’élection municipale : la part de proportionnelle au scrutin des communes n’est pour moi évidemment pas acceptable.
Loin de moi l’idée de réfuter le résultat des élections de 2020. Cependant, je ne puis être en accord avec ce mode préférentiel qui ne peut que renforcer la marche vers une autocratie affirmée.
Les résultats de cette élection sont pourtant éloquents : une majorité de 52 % se retrouve avec un quota de 15 conseillers municipaux équivalant à 79 %, alors que l’opposition avec un total de 48 % n’en obtient que 4 équivalant à 21 %.
Quelle assemblée avaliserait un tel résultat ? (et pourtant elle l’a fait) Peut-être pour modifier un système précédent encore plus injuste ? Ou pour mettre fin à la conséquence désastreuse d’une répartition parlementaire équivoque sous la troisième et la quatrième république.
En tous cas, il me semble nécessaire de remédier à ce système qui constitue selon moi une grave atteinte à la démocratie locale.
Jean-Marc Bonavoir