Ce matin, Ouest France publie un rectificatif à son article d’hier sur la réunion publique de M. Dominique Boccarossa le 29 février dernier (voir ci-dessous). Ce rectificatif compte 28 lignes. Il est rare qu’un rectificatif soit aussi long, et pourtant, on est encore loin du compte après l’article extrêmement partial paru hier dans le quotidien, en situation de quasi-monopole dans notre région.
Article « Précisions sur la réunion publique de D. Boccarossa » du 4 mars 2020
Retiré sur injonction du journal Ouest-France, qui évoque le non respect des « droits moraux et patrimoniaux » des auteurs :
Dans ma réponse, que je publierai, j’indique au directeur départemental :
« L’esprit critique est une valeur qu’a priori nous sommes supposés partager, vous l’homme de presse et moi l’ancien universitaire. Répondre à l’esprit critique par la menace et par la référence à vos « droits », c’est une approche que j’ai du mal à comprendre. [Néanmoins,] je vais céder avec tristesse à votre injonction. (…) Je n’ai nulle vocation à être un pot de terre affrontant un pot de fer ». (vendredi 18 décembre 2020)
Les conséquences de tels manquements aux règles de l’équité sont lourdes dans le cadre d’une campagne et j’ai donc choisi de publier sur ce blog la demande complète de rectification de M. Boccarossa, ainsi que son courrier adressé ce matin à la rédaction de Ouest France. Il m’a semblé en effet injuste que M. Boccarossa subisse un préjudice sans pouvoir s’en défendre, les réunions publiques étant désormais interdites en raison de l’épidémie de coronavirus.
La liste « Le bon sens pour Pénestin » qu’il conduit est la seule liste « de renouvellement », puisqu’elle ne compte, contrairement aux deux autres, aucun membre de l’ancien Conseil, et que son message le plus symbolique est l’obligation faite aux colistiers et à leurs conjoints de déclarer publiquement toutes leurs propriétés foncières non bâties. Ce sont des faits, et il est choquant que pour ces raisons, M. Boccarossa subisse un traitement différent des autres candidats sur la décision d’une simple correspondante locale de presse ne bénéficiant pas de l’aval de sa rédaction, mais profitant de sa négligence.
Article « Annonces et réactions à la réunion publique » du 3 mars 2020
Mêmes remarques que précédemment.
Les « observations » de M. Boccarossa :
« A la première réunion du 22 février, nous avons comptabilisé 130 personnes. A la seconde du 29 février, entre 80 et 90 personnes et non 50 comme l’indique l’article de Ouest France.
Début de la réunion 18 h – fin 20h45 – durée 2h45 : la correspondante est arrivée en cours de réunion vers 18h 30 et repartie avant 20h.
La réunion du 29 février a été enregistrée et tout est évidemment vérifiable.
1 – Ce qui est écrit dans l’article : « (le candidat) remonté contre les 25 ans de mandats du maire sortant »
Ce qui a été dit durant la réunion : « Je n’ai quasiment pas évoqué les mandats de M. Baudrais. J’ai affirmé à plusieurs reprises que nous étions liés au passé communal mais que l’intérêt de ces municipales était d’agir pour aller de l’avant. Le propos de la correspondante est réducteur et de partis pris. J’ai des doutes sur certains de ses positionnements. Toutefois, il est vrai qu’un colistier a insisté sur le manque de transparence des années précédentes. »
2 – Ce qui est écrit dans l’article : « le candidat compte aussi lancer des référendums locaux sur certains projets »
Ce qui a été dit durant la réunion : « pour le projet de réaménagement du centre bourg nous organiserons plusieurs assemblées citoyennes avec la collaboration d’un bureau d’études. Au final et pour garantir la faisabilité du projet, nous organiserons un référendum qui validera ce projet sur le long terme. L’avis des habitants est essentiel pour mener un projet de cette importance sur plusieurs années. »
3 – Ce qui est écrit dans l’article : « le moyen de déplacement doux peut-être une alternative… mais avec modération sur les chemins côtiers »
Ce qui a été dit durant la réunion : « le moyen de déplacement doux permet de limiter la circulation automobile surtout en période estivale (Pénestin passe de 1800 habitants à 30000…) Il y a les pistes cyclables pour le loisir et celles d’utilité quotidienne, qui doivent toutes être sécurisées… Quant aux chemins côtiers, les vélos n’y sont pas admis ! »
4 – Ce qui est écrit dans l’article : « l’enrochement c’est pire, ça mine la roche (…) s’il n’y avait pas d’enrochement, il n’y aurait plus de pointe du Bile (…)sur la falaise de la Mine d’or, un mètre a disparu (…) dans une centaine d’années, la Mine d’or, ce sera une plage plate »
Ce qui a été dit durant la réunion : « De nombreuses études ont prouvé que l’enrochement n’est pas la meilleur solution pour limiter l’érosion… Au contraire ! La route côtière de la pointe du Bile sera bientôt inutilisable (…) La partie la plus friable de la falaise de la mine d’or a disparu. La mer par endroit a gagné quarante mètres en quarante ans, ce phénomène s’accélère avec le réchauffement climatique et la montée des océans (…) En quelques centaines d’années, l’érosion d’une falaise friable la transforme peu à peu en dune. Dès aujourd’hui, nous devons en tenir compte dans l’aménagement du territoire. »
5 – Ce qui est écrit dans l’article : « il veut interdire les produits phytosanitaires dans les sites mytilicoles »
Ce qui a été dit durant la réunion : « Pour protéger et pérenniser l’activité mytilicole, nous interdirons tous les produits phytosanitaires dans les sous-bassins versants, qui impactent directement les concessions situées à proximité du rivage. Nous mettrons en place un accompagnement financier sur trois ans pour tous les agriculteurs concernés, le temps nécessaire pour que leurs terres soient converties en bio »
6 – Ce qui est écrit dans l’article : (question d’un participant) « votre programme, je dis que c’est un peu utopique par moments. » Contrairement aux articles sur les réunions des autres candidats, on trouve ici des questions sans aucune réponse, laissant supposer que le candidat n’a pas répondu. Même chose après l’énoncé de la question « Ne craignez-vous pas de ne jamais avancer, si vous voulez prendre l’avis de tout le monde ? », à laquelle il a évidemment été répondu. »
Ce qui a été dit durant la réunion : « tous nos projets sont des engagements réalistes et concrets. La piste cyclable prévue en 2025 entre Pont Mahé et Pénestin n’était même pas à l’ordre du jour lors de l’élaboration du plan Vélo sur la Presqu’île Guérandaise. En trois mois, avec Bénédicte Dupé, nous avons obtenu que ce projet devienne un « intérêt communautaire ». Les élus de l’actuelle municipalité n’imaginaient pas que cela puisse se faire. »
7 – Ce qui est écrit dans l’article : « ce sont les jeunes qui sont l’avenir (…) s’installer sur la commune »
Ce qui a été dit durant la réunion : « l’avenir de la commune repose sur l’installation des jeunes. Nous avons un accord de principe avec le propriétaire d’un terrain d’1 hectare situé en centre bourg. Des appartements seront construits pour la location et la vente et réservés aux jeunes ménages. Notre liste est la seule à avoir obtenu un tel accord (…) Cela est d’autant plus injuste que dans l’article sur la réunion de M. Puisay, il y avait des détails sur son projet, alors que dans mon cas n’apparaît qu’une intention vague sans aucune précision. »
8 – Ce qui est écrit dans l’article : intertitre « une salle tendue », puis « L’ambiance dans la salle est un peu tendue. »
Ce qui a été dit durant la réunion : plusieurs témoignages, dont deux comptes rendus écrits, font état au contraire d’une réunion mieux structurée que la précédente et qui, grâce à cela, a permis des dialogues plus approfondis avec les participants. Que certaines questions aient été posées avec une certaine vivacité, c’est le lot des réunions de tous les candidats, sans que cela apparaisse dans les articles rendant compte de leurs réunions. »
Le courrier de M. Boccarossa à la rédaction de Ouest France :
« Sylvie Ribot bonjour,
Je vous remercie tout d’abord pour votre diligence.
J’ai reçu plusieurs appels téléphoniques après cette première diffusion. Les
personnes sont scandalisées par le parti pris, les idioties et les mensonges de
la correspondante.
Le rectificatif, très court, ne permet pas de corriger des inexactitudes politiques.
Lorsque l’on prétend qu’une réunion est « tendue » ou que peu de personnes y
assistaient, on oriente le lecteur vers une pensée négative. Les « attaques »
sur l’ancienne municipalité ne sont pas fondées. Les deux autres têtes de
listes se réjouiront d’une propagande gratuite et n’hésiteront pas à reprendre
les idioties de l’article comme preuve de mon incompétence.
Le mal est fait puisque certains écrits soi-disant sortis de la parole du
candidat sont publiés. Nous allons devoir rectifier dans les jours qui viennent
toutes ces inexactitudes.
Cordialement
Dominique Boccarossa
Ping : La « petite musique » distillée par Ouest-France : une analyse des articles parus hier - penestin-infos
Dominique a tout à fait eu raison de préciser ce qu’il avait voulu dire.
J’étais à la réunion et il est vrai que l’on peut facilement interpréter , moi la première , et comprendre de travers .
Autant de simplification et de mauvaise foi de la part d’une pseudo-correspondante anonyme et ne possédant pas les qualités d’objectivité et de neutralité qu’elle devrait avoir (mais lui a-t-on déjà parlé au sein du journal qui l’emploie de déontologie ?) a de quoi effectivement faire bondir !! et encore davantage en période électorale. D’autant que la comparaison entre l’écrit et la retranscription de l’enregistrement est ici cinglante !! et ne se limite pas à quelques « mauvaises compréhensions » dont on eut pu l’absoudre. Sans compter que la dite-personne n’aurait semble-t-il même pas suivi tout le débat, ce qui la discrédite encore davantage. Le mal est-il fait pour autant ? peut-être pas car la ficelle parait tellement grossière (car ce ne serait pas la première fois que le dit-canard pratiquerait le « roule pour …et contre… » – et je ne parle pas seulement de Pénestin) que les deux autres candidats auraient bien tort d’en vouloir tirer parti.
A propos du 6- . je suis témoin ( la correspondante etait juste derriere moi). Elle m’a demandé quel etait le nom du co listier qui en plus de d Boccarossa avait répondu à l’individu qui posait la question.