Le 12 janvier dernier, M. Puisay, maire de Pénestin, a présenté ses vœux à la population. On a noté que le rang des invités était à la fois moins fourni que les années précédentes et moins que dans les communes environnantes comme Camoël et Férel. Seuls le président de Cap Atlantique, Nicolas Criaud, le conseiller départemental, Alain Guihard, et la maire du Croisic, Michèle Quellard, avaient fait le déplacement. Le maire a tenté de faire illusion en saluant les adjoints et conseillers présents (aussi peu nombreux que les maires) et en mentionnant les problèmes de calendrier et de chevauchement entre les cérémonies.
Sur le bilan de l’année 2023, il a avoué les difficultés rencontrées par son équipe : « Il nous a fallu encaisser, tomber et enfin se relever pour garder le cap. » Selon lui, « la démocratie aura été bafouée » en 2023, et il s’en prend aux démissions survenues tant dans sa majorité que dans l’opposition, qui « nous privent, dit-il, d’une opposition et de débats contradictoires », ajoutant : « Je trouve vraiment cela dommageable pour la démocratie. »
M. Puisay, attaché au débat contradictoire ? C’est une farce ! Lui qui n’a eu de cesse tout au long de son demi-mandat de se poser en victime des élus d’opposition, se prétendant harcelé, poursuivi, poussé à bout par leurs interventions. Au point que son épouse a souhaité prendre la tête d’une « marche blanche » au printemps dernier, en compagnie du président de Cap Atlantique et des autres maires de l’intercommunalité. Plusieurs maires avaient indiqué leur refus d’y participer, et le président a finalement promptement annulé le projet lorsqu’il a découvert qu’on ne l’avait informé que partiellement et qu’on lui avait notamment caché que le maire de Pénestin faisait l’objet de poursuites pour agression sexuelle sur une élue de sa majorité. Il fut par la suite placé en garde à vue, et la Justice suit désormais son cours.
M. Puisay n’avait-il pas, à peine élu, supprimé les Bureaux municipaux instaurés par son prédécesseur, M. Baudrais, qui permettaient une discussion libre entre majorité et opposition avant les Conseils municipaux, afin de les remplacer par des réunions de groupe majoritaire ? Est-ce cela le débat contradictoire ?
2023 aura vu l’évacuation par les forces de l’ordre d’un Conseil municipal le 9 juin, sous le faux-prétexte de risques concernant la sécurité des personnes. Puis quelques jours plus tard, le 13 juin, la présence de 5 véhicules de gendarmerie en protection d’un nouveau Conseil. On n’avait jamais vu cela à Pénestin.
De même qu’on n’avait encore jamais vu autant d’obstacles mis à la discussion et au débat contradictoire. En 3 ans et demi, aucune proposition de l’opposition n’a été retenue. Souvent, comme pour le fauchage raisonné et pour l’atlas de la biodiversité, ces propositions ont été refusées, puis reprises à son compte par la majorité deux ans plus tard.
Dans ses vœux, le maire adresse ses louanges à la secrétaire de mairie, « toujours présente, toujours aidante, toujours attentive »… Il en devient lyrique : « Le premier bureau allumé et le dernier éteint, présente lorsque cela était nécessaire à des heures qui dépassaient largement le cadre de son travail. » Au point de nous inquiéter : dans son emploi précédent, à la mairie de La Roche-Bernard, cette personne avait été épinglée par la Cour des Comptes Régionale pour avoir perçu en trois ans, sans aucun justificatif, 825 heures supplémentaires pour un montant de 11 548 euros. Elle a déclaré qu’il s’était agi d’une « maladresse » et ne sera probablement pas plus inquiétée, la mairie de La Roche ayant, semble-t-il, renoncé à porter plainte en raison du coût de la procédure. Espérons que dans son enthousiasme, le maire a bien pris toutes les précautions nécessaires afin que la “maladresse” commise à La Roche-Bernard ne se reproduise pas à Pénestin.
Ces derniers jours, le recensement de la population de Pénestin nous a donné l’occasion d’observer une autre facette de la conception que M. Puisay se fait de la démocratie. Dans la plupart des mairies, les personnes recrutées pour effectuer le recensement sont des bénéficiaires du RSA ayant besoin d’un complément de revenu. A Pénestin cette année, 3 personnes sur les 6 recrutées sont des retraités appartenant au cercle proche du maire. Vous les retrouverez souriantes dans l’article de Ouest-France du 15 janvier dernier.
Voici pour finir et dans son intégralité le communiqué que j’avais adressé à Ouest-France à propos des vœux du maire :
Une farce !
Dans ses vœux (OF du 15 janvier 2024), le maire de Pénestin accuse l’opposition d’avoir privé la commune de débat contradictoire en démissionnant du conseil municipal. A peine élu, le maire avait remplacé les bureaux municipaux permettant un dialogue entre majorité et opposition par des réunions du groupe majoritaire. Puis, en Conseil Municipal, il met de multiples entraves à l’expression de l’opposition et refuse quasi-systématiquement de répondre aux questions posées par les deux conseillers du Bon sens pour Pénestin. Puis ce seront calomnies, rumeurs et diffamations sur leur vie privée. Deux plaintes sont d’ailleurs en cours.
Lors des obsèques de l’ancien maire, M. Puisay, s’en prend à nouveau à l’opposition. Au printemps 2023, le maire, faisant lui-même l’objet d’une plainte pour agression sexuelle contre une élue de sa majorité et placé en garde à vue, redouble d’agressivité, fait appel à deux reprises aux forces de l’ordre, engage des procédures judiciaires… Dans de telles conditions, comment continuer à côtoyer un tel personnage ? Les bras nous en tombent.
Le mieux est de demander à la personne concernée par ces actes …..je connais la réponse comme beaucoup de penestinois mais je ne peux en dire d avantage…
Oui quelle farce !
Dans le communiqué que nous avions rédigé lors de notre désolidarisation en décembre 2022, nous demandions entre autres, la réintégration des bureaux municipaux pour permettre le débat contradictoire.
Bien évidemment aucune réponse n’a été faite , pas même un entretien pour s’expliquer sur nos divergences.
Et aujourd’hui, on nous parle de démocratie bafouée du fait de la démission de l’ensemble des membres de l’opposition écoeurée !
Bonjour. J’aimerais savoir qui paie les frais de justice concernant les déboires du maire avec la justice, le maire ou la commune ? Cordialement.
Je crois savoir, mais pour éviter tout risque d’erreur, je laisse M. Bernard vous répondre lui-même.
C’est nous …. les administrés de Pénestin !