Non, Monsieur le maire, vous n’avez pas « merdé ». Tout va bien, rassurez-vous !

C’était le 1er avril, mais on n’avait pas envie de rigoler. Un lundi de Pâques qui plus est, le genre de jour où il ne se passe pas grand chose. Et puis soudain, dans Ouest-France, en page départementale, un titre attire l’attention : « Agression sexuelle : le maire pas poursuivi ». Le langage journalistique a de ces raccourcis. Normal, vous dira-t-on, puisque l’article ne fait que deux colonnes et que le titre ne doit pas dépasser. 

Ce titre est un squelette de phrase. Décharnée, dénudée, presque pornographique. Mais tous les éléments d’un drame sont bien là. Un acte grave et répugnant : une « agression sexuelle ». Un agent : « le maire ». Bigre ! Ce n’est pas rien ! Une poursuite. Et enfin une négation, de ces négations qui vous barrent le passage : votre chemin s’arrête là. Oui, vous, la victime ! Désolés, il n’y avait pas de place pour vous dans ce squelette de phrase. D’ailleurs, il n’y en a pas eu souvent, pour vous, de la place.

Soudain, elle sent des mains qui l’agrippent par la taille

13 juillet 2021. Vers 23 heures, Corinne Terrien, conseillère municipale de la majorité dans la commune de Pénestin, aide au rangement du matériel après le feu d’artifices. Elle ramène des bâches vers les vestiaires. Elle a les bras encombrés. Il fait sombre dans la pièce. Soudain, elle sent des mains qui l’agrippent par la taille et qui la poussent en avant. Puis ces mêmes mains la tirent et un homme se colle à elle. Elle sent distinctement son sexe en érection. En luttant pour se dégager, elle parvient à se retourner et reconnaît le maire qui n’avait pas dit un mot jusque là. Il lui dit : « J’ai envie de toi ». Peu après, des pompiers entrent dans la pièce et le maire s’écarte enfin. Elle ne sait même pas s’ils ont vu quelque chose, s’ils ont compris ce qu’il se passait. Elle part précipitamment, sans se retourner.

Ce soir-là, Corinne ne prévient personne. Elle rentre chez elle en larmes et demeure prostrée. Certains s’étonnent de ne pas la voir au pot qui conclut la soirée. Bizarrement, c’est le maire qui se répand dès le lendemain matin auprès des uns et des autres : j’ai merdé (désolé pour ce vocabulaire…) avec Corinne, j’ai fait le con, je vais me suicider… Avec, très vite, une obsession : il ne faut pas qu’elle parle, il faut étouffer l’affaire, sinon, je vais devoir démissionner, sinon, nous allons donner les clés de la mairie à l’opposition.

Tout cela, ce sont des faits que je tiens de diverses sources, dont Corinne Terrien elle-même. Le Parquet du tribunal de Vannes a probablement recueilli les mêmes faits, et en a conclu que l’infraction répondant au nom d’« agression sexuelle par une personne abusant de ses fonctions » était « insuffisamment caractérisée ». L’affaire est classée sans suite : « Il n’y aura donc pas de procès », conclut Ouest-France.

Pas sûr… Un juriste vous expliquera que le classement sans suite d’une affaire est plus souvent – je vous en épargne les raisons – le moment où elle rebondit que celui où elle se termine, même si cela peut paraître paradoxal. L’étape suivante, banale à ce qu’il semble, consiste en effet à réitérer la plainte auprès du Doyen des juges d’instruction, avec la certitude, cette fois-ci, qu’elle sera instruite. La décision de Mme Terrien n’est pas encore connue, mais le maire aurait tort de se réjouir trop tôt. 

Le moment est étrange : Corinne était persuadée qu’elle allait gagner ; le maire s’interroge peut-être un peu, de son côté, sur cette Justice plus clémente qu’il ne l’était lui-même lorsqu’il s’auto-accusait d’avoir « merdé ». Corinne écoute, l’esprit ailleurs, ceux qui la consolent ou l’encouragent. Elle en est presque à regretter d’avoir engagé cette action en Justice contre le maire. On lui dit que c’est grâce à cette procédure qu’elle a tenu le coup, qu’elle n’a pas flanché, qu’elle est aujourd’hui debout et digne. Elle sourit, remercie. Comment pourrait-elle décider d’engager une nouvelle procédure alors qu’elle n’a reçu aucun avis l’informant que sa plainte est classée sans suite ? C’est Ouest-France qui le lui apprend ! Et il semble que la décision remonte à janvier…

Une grande solidité, autant financière qu’émotionnelle

Si elle engage une nouvelle procédure, devant un juge cette fois-ci, la question sera aussi financière. Elle a déjà dépensé 5000 euros en frais d’avocat. Quelqu’un dit que le maire ne paie pas de sa poche ses propres frais d’avocat. On hésite, on n’en est pas sûr. Le même garantit que c’est sûr à 95 %. Voire. On propose de créer une cagnotte de « soutien à Corinne ». Elle remercie à nouveau. Le paragraphe précédent nous informait sur les rythmes relatifs au travail de la Justice. Celui-ci nous informe sur la condition de beaucoup de femmes agressées, harcelées ou violées, qui doivent faire preuve d’une grande solidité tant financière qu’émotionnelle face à la série d’épreuves qui les attend.

D’ailleurs, vous vous étonnez peut-être que Corinne Terrien ait attendu près de deux ans avant de porter plainte. Voilà qui rejoint le volet « harcèlement » de son affaire, qui n’a pas grand-chose à envier à celui de l’agression sexuelle proprement dite. Le maire, ainsi que plusieurs de ses adjoints et conseillers les plus proches, ont exercé des pressions sur la plaignante. Ils ont d’ailleurs été entendus pour cela dans le cadre de l’enquête. Je fais le choix à regret de ne pas en dire plus afin de ne pas contredire la « vérité » judiciaire, telle qu’elle ressort à ce jour de la décision du Parquet, dans l’attente des possibles revirements à venir dans la suite de la procédure.

Poursuivons. Dans la deuxième moitié de son article, la journaliste « contextualise » l’information. Elle le fait intégralement du point de vue du maire : ainsi va le monde… Il aurait appris le 17 avril 2023 qu’une plainte avait été déposée contre lui. Celle-ci datant du 18 mars, je vous laisse juges de la crédibilité de cette version, que M. Bauchet, premier adjoint, avait été le premier à présenter, dans le Télégramme de Brest du 26 avril 2023.

La journaliste de Ouest-France ajoute : « Il avait alors été hospitalisé à la suite d’une tentative de suicide. » Vous noterez ce petit mot : « alors », qui sous-entend un lien de causalité entre la plainte déposée contre lui et sa tentative de « suicide ». Quitte à être un peu long, il faut donc que je revienne sur cette Journée des Dupes du 26 avril 2023 (http://www.penestin-infos.fr/m-puisay-maire-de-penestin-aurait-tente-de-se-suicider/ )

« Il a craqué après des mois à être diffamé », selon son épouse

Ce jour-là, l’Echo de la Presqu’île publiait en fin de matinée, sur internet (actu.fr), une information indiquant que le maire d’une petite ville du Morbihan était hospitalisé après une tentative de suicide. L’hebdo ajoutait : «  ‘Il a craqué après des mois à être diffamé’, selon son épouse qui souhaite organiser une marche ‘pour une société apaisée’. » Et il précisait que le président de Cap Atlantique, Nicolas Criaud, maire de Guérande, soutenait l’initiative d’une telle « marche blanche » et appelait tous les autres maires de la Presqu’île à s’y joindre.

Quelques heures plus tard, Ouest-France reprenait l’info, mais la complétait ainsi : « Le 17 avril 2023, le maire de Pénestin (Morbihan), Pascal Puisay, a tenté de mettre fin à ses jours dans un contexte de tensions avec son opposition et alors qu’une plainte pour agression sexuelle le vise. Il est hors de danger. »

Vers 18 heures, L’Echo modifie son texte. Il ajoute avoir appris que le maire était visé par une plainte. L’hebdomadaire donne aussi la parole, cette fois-ci, à M. Bernard, conseiller d’opposition, et indique que, selon « l’entourage » du président de Cap Atlantique, le projet de « marche blanche » est « annulé ». Chacun peut juger par lui-même, à ce stade, que L’Echo de la Presqu’île (tout autant que Cap Atlantique) s’était engagé dans la matinée sur la base d’informations parcellaires fournies par l’épouse du maire de Pénestin, seule source de l’article du matin avec M. Criaud. Celui-ci, selon toute vraisemblance, s’était laissé convaincre par elle avant de faire le choix de rétropédaler lorsqu’il découvrit (dans Ouest-France) l’existence d’une plainte : il n’a d’ailleurs pas manqué de manifester son mécontentement par la suite. Quant à L’Echo de la Presqu’île, il n’adresse ni excuses, ni explications à son public.

Enfin, vers 20 heures, c’est Le Télégramme de Brest qui prend le relais. Il écrit : « Selon nos informations, c’est à l’issue d’une réunion de la majorité tenue le même jour que le maire de Pénestin aurait décidé de passer à l’acte ». Selon M. Bauchet, premier adjoint : « il a appris lors de cette réunion qu’une plainte pour agression sexuelle avait été déposée par une élue du conseil municipal. »

Un échange bref et vif, où le maire se montre méprisant

Cet article du Télégramme développe la version de M. Bauchet : « Quant à la plainte pour agression, cela me surprend énormément. On est sous le choc ». Une déclaration dépourvue de toute crédibilité, comme je l’ai déjà écrit. L’article donne aussi longuement la parole à l’épouse du maire, qui présente son mari comme une victime : il a été « violenté, harcelé, malmené » ; « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas d’accord avec vous qu’il faut harceler quelqu’un jusque devant l’église » ; « un homme catholique ne mérite pas ça ».

J’ai publié dans l’article cité plus haut le détail précis des paroles échangées lors de leur discussion « devant l’église » par le maire et MM. Bernard et Boccarossa, telles que ceux-ci me les ont rapportées. Il s’agit d’un échange bref et vif, qui ne relève en aucun cas du harcèlement, et le maire a lui-même tenu des propos méprisants à cette occasion. 

L’ensemble de la séquence, avec ses 4 publications successives, donne corps et structure à une hypothèse concurrente de la version officielle : celle d’une manœuvre que certains qualifieront de « machiavélique », visant à utiliser un contexte marqué par d’assez nombreuses agressions contre des maires (à St-Brévin, Callac et dans beaucoup d’autres communes, ayant abouti le 7 juillet 2023 à la promulgation d’un plan national contre les violences aux élus) pour faire porter aux deux élus d’opposition déjà cités la responsabilité de la tentative de « suicide » supposée du maire. Le but apparent aurait été d’attiser à leur encontre des sentiments de haine, sous couvert d’oeuvrer en vue d’une « société apaisée ».

Si le premier article de L’Echo était passé inaperçu le matin du 26 avril, si MM. Bernard et Boccarossa n’avaient pas communiqué avec les rédacteurs-en-chef de L’Echo et de Ouest-France (qui, contrairement à L’Echo, disposait déjà de la totalité des informations, mais attendait le moment favorable pour les publier), on aurait certainement abouti à la marginalisation des deux élus d’opposition et une marche blanche aurait eu lieu dans les rues de Pénestin, risquant d’entraîner des troubles graves à l’ordre public comme ce fut le cas dans d’autres communes. Mme Puisay a joué ce jour-là un rôle ouvertement politique, déclarant par exemple à Ouest-France :  » Dans les conseils municipaux, il faut une opposition, à condition qu’elle soit constructive. Ce qui n’est pas le cas à Pénestin.« 

Le long silence de la presse en mai 2023 souligne son embarras face à des versions divergentes

Mon rôle n’est pas ici de me prononcer sur les différentes hypothèses existantes, mais simplement de faire remarquer que la journaliste de Ouest-France a explicitement choisi de reprendre l’une d’entre elles, celle introduite par M. Bauchet, premier adjoint, le 26 avril 2023, qui ajoutait pourtant un surcroît de confusion : le maire aurait tenté de se suicider après avoir appris, lors de la réunion de la majorité tenue le lundi 17 avril, qu’il était visé par une plainte pour agression sexuelle. Son suicide supposé serait attribuable à l’accusation d’agression sexuelle portée contre lui, et non au harcèlement des élus d’opposition… 

La journaliste de Ouest-France ne mentionne pas le long silence de plus d’un mois qui a suivi les propos alarmistes des articles du 26 avril. Ce silence est lui-même significatif de l’embarras de la presse face aux diverses versions qui circulaient alors. Elle conclut son article en sautant directement au mois de juin 2023 où, dit-elle, le conseil municipal a « implosé », « débouchant finalement » sur la démission de 8 élus le 26 juin. 

A quoi se réfère cette « implosion » qui précède les démissions du 26 juin ? Ce n’est pas clair. A moins que la légende de la photo en fournisse la clé lorsqu’elle désigne un « conseil municipal qui avait dû être interrompu, le 9 juin 2023 ». Cet usage du verbe « devoir » (« la police a dû intervenir », etc.) est un tic journalistique fréquent : non, le conseil du 9 juin n’a pas « dû » être interrompu. C’est le maire qui en a pris la décision et qui a appelé les gendarmes pour faire évacuer la salle. Il craignait des troubles dont tous les témoignages montrent que le danger était absent. Peu après, le même jour, c’est le premier adjoint, M. Bauchet, qui a failli déclencher une bagarre générale dans l’enceinte républicaine de la mairie en tentant de fermer le passage par le bâtiment principal de la mairie à des élus d’opposition qui regagnaient leurs véhicules.

La souffrance et le désarroi d’élus d’opposition conscients de leur inutilité

La journaliste écrit enfin que les élus démissionnaires « espéraient provoquer de nouvelles élections… qui n’ont pas eu lieu car le conseil municipal peut tourner avec seulement 13 élus ». Décidément ! Elle était pourtant présente à Pénestin le 26 juin, de même que lors des conseils qui ont précédé. Il n’est pas faux que l’hypothèse de nouvelles élections ait été évoquée. Mais quel raccourci ! Comment et pourquoi ignorer la souffrance et le désarroi des élus d’opposition qui n’ont jamais été écoutés pendant trois ans, dont aucune proposition n’a jamais été acceptée, comme le fait remarquer le Collectif pour Pénestin créé en juillet ? Des élus engagés au service de l’intérêt général et qui prennent conscience de leur inutilité face à une mairie qui refuse tout dialogue avec eux.

Le geste collectif fort d’une démission associant l’ensemble des colistiers des deux listes d’opposition sans exception mériterait que l’on y revienne au lieu de le caricaturer. Il n’a été encore que très peu analysé. Il faut être capable de comprendre que c’est la mort dans l’âme que ceux qui se sont engagés en politique finissent par jeter l’éponge. Des historiens reconnaissaient récemment que l’accès à la vérité nécessitait de prendre en compte le point de vue des vaincus. Cela vaut pour les journalistes aussi.

Ouest-France cède à nouveau à son tropisme fréquent qui lui fait oublier ces vaincus, ces victimes. La plaignante, Mme Terrien, les opposants au maire, MM. Boccarossa et Bernard, sont abandonnés à leur sort dans cet article qui flatte ceux qui détiennent le pouvoir. Oui, c’est bien un drame qui se joue à Pénestin depuis 4 ans. Ouest-France veut l’ignorer et assume le rôle de créer une « vulgate » à usage général, justifiant les faits et gestes des puissants. Quel dommage ! Je l’ai déjà écrit : lorsque Ouest-France est né en 1944 des cendres de l’Ouest-Eclair, ce n’était pas cela le projet de ceux qui ont rebâti ce grand journal.

14 commentaires sur “Non, Monsieur le maire, vous n’avez pas « merdé ». Tout va bien, rassurez-vous !”

  1. Isis, en vous relisant, ma colère est remontée d’un cran! La petite fille née en 1946, prenait le bus puis le métro, aux heures d’affluence, pour aller au lycée, Elle découvrit un monde ignoré d’elle, il l’effrayait mais elle ne le comprenait pas, elle n’osait même pas questionner les siens sur ce qu-il lui arrivait. Des hommes se plaquaient contre elle, elle ne pouvait pas s’échapper, elle se tortillait, implorait du regard les voyageurs voisins… Ceux-ci, détournaient les yeux ou la toisairent , lui semblait’il, de façon méprisante, surtout des femmes, Elle culpabilisait et se taisait. Une seule fois, un talon a écrasé le pied d’un « gêneur » avec un beau sourire… La petite fille a, bien sûr, mis en place des stratégies défensives. D’aucun ont prétendu que c’était ainsi que la petite fille apprenait sa condition de femme! Avec 68, vinrent les années de grande « liberté », comme bien d’autres, j’affichais les signes extérieurs de celle-ci, et utilisais les pirouettes adéquates lors de certains débordements, mais sans plaisiret pas particulièrement flattée… C’était souvent néccéssaire avec ceux que nous nommions déjà « les vieux porcs »; parfois même; des proches de nos familles: les gamines d’une vingtaine , si libres, avec leurs mini-jupes, sans doute bien « appétussantes »! Eh bien moi, je n’ai jamais apprécié les frôlements, les gestes « maladroits », les chatouilles, ou les mains baladeuses… Eternelle frustrée et aigrie? Non, je pense que rien ne justifie « d’utiliser » une personne sans son accord, son consentement. Comment peut-on banaliser des actes qui agressent et dérangent pour ne pas générer des vagues et des tempêtes. Iris, la « féministe », je veux vous dire que vous rappelez à la petite fille qu’elle cherchait de l’aide et que votre regard méprisant n’aurait jamais pu lui permettre de comprendre la vie qui celle-ci, ne pourrait être que violence avec ces petites choses pas si graves.

  2. Je me pose une question : que serait-il arrivé si les pompiers n’étaient pas rentrés ? Respect à vous Mme Terrien ne lâchez rien.

  3. Je ne pense pas que la justice soit si juste qu’elle le prétend. Jeune, moins bien placé dans la société, l’agresseur de Mme Terrien aurait-il bénéficié de la même clémence ? On peut se poser la question. Car comme l’a dit Georges Orwell « Tous les hommes sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres »…
    Quant aux propos indignes de Mme Isis, quel mépris dans ces mots : « pleurnicher » (porter plainte suite à une agression, est-ce pleurnicher ?), et « frôlement » (est-ce frôler une personne que de la saisir derrière par surprise et d’appuyer son sexe contre son corps ?), pour ne citer que ceux-là. Il y a tant d’énormités dans ces quelques lignes qu’on ne peut répondre à toutes.
    On y apprend par exemple qu’il y aurait de vrais viols, et de vraies agressions. Il y aurait donc de faux viols et de fausses agressions ? Peut-être de fausses mains aux fesses alors ?
    Et elle ne comprend pas pourquoi Mr Cornu défend Mme Terrien, comme beaucoup de lecteurs de ce blog d’ailleurs ? C’est une question de mentalité et de principe, ça ne s’explique pas, et c’est incompréhensible pour certains…

  4. Je suis choquée par les propos d’Isis qui se permet de juger de l’agression dont a été victime Corinne Terrien en la réduisant à une petite drague de rien du tout. J’ai toujours trouvé dégoûtants ces vieux vicieux frustrés qui se collaient à nous dans le métro bondé, sexe en érection et mains baladeuses. Toucher quelqu’un sans son consentement cela n’a rien à voir avec la drague.
    Isis, vous parlez d’égalité. Soit. Mais si vous aviez, vous pris un homme par la taille en lui disant qu’il était beau, vous auriez été traitée de salope. La voilà votre égalité !
    Quant à la beauté (dont vous vous dites pourvue), elle n’est pas faite d’une plastique irréprochable, heureusement. D’autres facteurs jouent : les qualités humaines, l’intelligence, l’humour, et tout ce qui se dégage de quelqu’un. Vous semblez sous-entendre que Madame Terrien aurait pu être moins aimée que vous, parce que peut-être moins chanceuse que vous par son apparence physique. Je ne la connais pas mais je lui trouve au moins une grande qualité : le courage. L’amour qui n’est pas seulement basé sur l’apparence physique est souvent plus fort et plus riche.
    Quant à ce que vous dites sur le viol conjugal, c’est honteux. C’est du genre « elle l’a bien cherché ». Comment pouvez-vous nier qu’il y ait une violence dans le couple ? Que ce soit viol, coups, manipulations, cela existe. Ma soeur a été battue par son mari pendant des années, et pourtant elle l’a épousé de son plein gré. Elle a réussi à fuir, et c’est pourquoi je peux maintenant aller la voir chez elle et non pas au cimetière. Malheureusement, d’autres qu’elles n’ont pas pu fuir à temps.
    Pour tenir les propos que vous tenez, il faut oser. Mais ce n’est pas du courage qu’il faut, c’est autre chose que je ne puis nommer ici.
    Je souhaite bonne chance à Mme Terrien, en l’assurant de tout mon soutien

  5. Il serait intéressant de connaître les sources du journaliste de Ouest-France qui affirme que l’affaire est classée. Les deux protagonistes n’ont même pas d’information officielle, alors qui a dicté cet article ? Qui a donné cette information non validée ?
    Ça me laisse perplexe.

  6. Bonjour,
    Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer , mais je suis tellement choquée ,scandalisée et en colère que je ne peux plus me taire.
    Je suis une grand-mère de plus de 70 ans qui donc, a eu la chance de connaître à 20 ans , cette parenthèse enchantée : ces quelques décennies pendant lesquelles il y avait de la liberté .

    Ce n’est pas le sujet .
    J’ai été féministe , nos revendications étaient égalité de salaire en cas d’égalité de travail et surtout contraception , Ivg ..
    Mais nous savions nous comporter avec les hommes .
    J’ai eu la chance d’être une belle femme , les hommes m’aimaient et j’aimais les hommes .
    Si j’avais dû faire une dépression à chaque fois qu’un homme a pu me frôler un sein ou une fesse, j’aurais eu une vie difficile.
    Au contraire , Professionnellement , j’étais dans un milieu dans lequel il y avait plus d’hommes que de femmes .
    Et il arrivait , assez souvent , qu’un collègue ou un autre, me prenne par la taille , me dise qu’il me trouvait jolie ..et cela me faisait plaisir .
    Il faut savoir savourer ces petits plaisirs .
    Mais , un sourire , une plaisanterie suffisaient à lui faire comprendre qu’il y avait des limites à ne pas dépasser .
    Sinon ,j’étais moins sympathique .Au besoin , une bonne baffe ou pire un coup de genou bien placé ,et le problème était réglé .

    Je ne parle pas de « vrais  » viols ou de « vraies  » agressions .
    Je sais qu’il y en a de plus en plus , que cela devient difficile pour les jeunes femmes .Et je suis aussi choquée quand j’entends que les avocats de ces agresseurs leur trouvent des excuses à cause de leur méconnaissance des codes de notre civilisation .
    Mais cela n’a rien à voir avec le sujet .

    Je ne supporte plus ces soit-disant féministes qui font passer les femmes pour des petites choses fragiles et totalement imbéciles .
    Les femmes sont capables , normalement , de faire ce que j’ai décrit ci-dessus , de se faire respecter et de ne pas pleurnicher bêtement pour ce qui ne le mérite pas.

    Par contre , ces (c…s) ( je n’ai pas l’habitude d’utiliser des insultes , donc je laisse les parenthèses vides ) ces (..) capables d’aller dans la chambre d’un homme boire du champagne et se plaindre ensuite , ces (…) qui se mettent en couple et ose parler de viol conjugal etc..
    Il ya des problèmes , mais si nous sommes adultes , nous devons nous comporter en adulte , même si ce n’est pas facile .

    Revenons au sujet .
    Je connais Corinne Terrien , peut-être n’a -t-elle pas eu autant de sollicitations que moi .
    Mais justement , elle aurait pu le prendre plus légèrement .
    Elle a été surprise et alors !
    Il ne s’est rien passé de grave .
    Il n’y a vraiment pas de raison pour se comporter de cette façon .Sauf que c’est dans l’air du temps , ce que je regrette , car je le répète les femmes devraient être capables de juger de la gravité des comportements des hommes. Et cesser de passer pour des incapables.

    Monsieur le Maire a bien de la chance d’avoir une femme intelligente qui le soutient .
    Peut-être a-t-il légèrement dépassé les limites , je n’en sais rien , ne peux rien en dire .
    Les limites ne sont pas les mêmes pour tous , mais tout de même …

    Pour moi , cela ne justifie de se comporter aussi mal.

    Je souhaite que quelques personnes liront ce message.A une époque dans laquelle la liberté d’expression est mise à mal , il faut bien qu’il y ait un peu d’opposition .

    Vous faites partie de l’opposition municipale, j’espère que vous accepterez que je sois en désaccord avec vous .Même si je ne suis pas dans l’air du temps.

    Si vous souhaitez me répondre dans ce blog , je regarderais .
    J’aimerais assez savoir comment vous pouvez justifier votre solidarité avec cette femme ( sauf si c’est pour des raisons de relations personnelles ).

    Bonne journée à tous.

    1. Si je vous censurais, Madame, je priverais les lecteurs d’un éclairage sur l’époque dans laquelle nous vivons.

      J’espère seulement que vous vous excuserez de vos injures auprès de la victime, qui doit en plus de tout le reste, supporter cela. Voilà qui jette un jour nouveau si besoin était sur les épreuves que doit subir une victime après l’agression proprement dite.

    2. Diriez-vous à votre petite fille, à votre fille, à votre soeur, à qui que ce soit qu’il faut accepter cela ???
      Savez-vous exactement ce qui caractérise une agression aux yeux de la loi ?
      Savez-vous ce qu’est la notion de consentement ?
      Vous y avez consenti, cela vous regarde.
      Ce genre de comportement n’est acceptable en aucune manière, de qui que ce soit.
      Je vous recommande de prendre connaissance de la législation actuelle

    3. Madame vous vous dites féministe et bien nous n’avons pas la même notion du féminisme.
      Être « draguée » ce n’est pas être pris par surprise et sentir le sexe en érection de la personne sur soi …. Ou alors nous n’avons pas la même notion de drague. Aucun individu ne doit toucher une personne sur la bouche, les seins, les fesses, les cuisses sans consentement, les textes de loi sont rédigés ainsi. Le législateur n’est pas liberticide bien au contraire il produit des textes de loi pour protéger la société.

    4. Vos propos, chère Madame, me choquent profondément !
      Moi aussi, je suis une grand-mère de près de 70 ans et j’ai été aussi une jolie femme (quoique qui sommes-nous pour prétendre ça ?) et j’ai fait l’objet de beaucoup de dragues dans ma vie qui m’ont plutôt flattée. Mais j’ai eu aussi à faire face à des gestes déplacés et non consentis (Savez-vous ce que c’est que le CONSENTEMENT ?) et j’ai été à chaque fois très mal à l’aise et remplie d’effroi.
      Comment pouvez-vous prétendre être féministe en parlant de limites légèrement dépassées ?
      Quant à la femme « intelligente » dont vous parlez, comment qualifiez-vous une femme qui, si la victime avait accepté, serait aujourd’hui en train de « partager » son mari ? Nous avons une vision différente de la vie maritale, comme vous dites les limites ne sont pas les mêmes pour tous.
      J’espère que, comme l’indique Gérard Cornu, vous vous excuserez de vos propos insultants auprès de Mme Terrien que vous prétendez connaître, qui montrent tout ce que les victimes endurent en plus de l’agression.
      Elle a eu le courage de dénoncer cette agression et reçoit aujourd’hui le soutien de beaucoup de gens, ne vous en déplaise. Si cette cagnotte vous dérange, passez votre chemin.

  7. https://t.me/c/1860008620/4975

    Les viols sont classés à 94% ! C’est le rapport de l’institut des politiques publiques publiques qui fait ce constat et ça fait froid dans le dos !

    Il est urgent de revoir en profondeur la manière dont la justice aborde les violences sexistes et sexuelles

  8. Ouest-France indique que l’affaire est classée sans suite. Il s’agit d’une décision de jutice qui signifie qu’il n’y aura pas de poursuites pénales. Certes, une nouvelle plainte peut éventuellement être déposée et même donner lieu à un procès, mais, en attendant, la réalité, c’est que le dossier est, au moins pour l’instant, classé.

    Vous avez le droit de regretter cette décision, mais je trouve curieux de faire le procès d’un élu à la place de la justice ou ceklui d’un journal, sous prétexte que l’information qu’il délivre ne vous plaît pas.
    Personnellement, je ne sais pas si ces faits sont avérés ou non (je n’étais pas au pot qui a suivi le feu d’artifices), mais je fais confiance à la justice de mon pays et à ses journalistes professionnels.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *