Depuis 5 jours, deux plages sont interdites à la baignade : Poudrantais et Maresclé : https://baignades.sante.gouv.fr/baignades/navigMap.do?idCarte=fra#a Au début, cela concernant aussi Loscolo, la Mine d’or, La Source et le Lomer.
” La pollution microbiologique des eaux de baignade est essentiellement d’origine fécale. Les eaux usées provenant des habitations, les déjections des animaux et les effluents d’élevages rejetés dans le milieu et qui pollueraient des sites de baignades, peuvent être la cause d’une mauvaise qualité de l’eau.
La pluie peut également provoquer des débordements des ouvrages de collecte et de traitement des eaux usées ou des ruissellements importants sur des surfaces souillées.
Les troubles de santé liés à la qualité microbiologique de l’eau sont généralement bénins (ex : gastro-entérites, affections de la sphère ORL).” [ ! (note de l’auteur du blog) ] (https://baignades.sante.gouv.fr/baignades/editorial/fr/sante/introduction.html )
Envoyer les enfants des autres là où on ne mettrait pas les siens
La mer est à 17° et il n’y a pas de méduses. Hier, avant-hier, les gens s’y baignaient, avec leurs enfants ou petits-enfants. Ils les emmènent se baigner dans la merde… Moi, je trouve cela dégueulasse d’envoyer les enfants des autres là où on ne mettrait pas les siens.
En effet, l’info sur la pollution bactériologique est disponible sur internet, mais au niveau de l’entrée du Maresclé, côté grand parking enherbé, elle n’est toujours pas affichée. On y trouve, en français et en anglais, les données générales de l’année 2023 : “eau de bonne qualité”.
Ce problème se reproduit tous les étés. On profite à Pénestin de la présence des touristes qui font monter la population de 2 000 à 40 000… et qui rapportent. Mais on n’a toujours pas pris les mesures nécessaires pour mettre les installations de traitement des eaux usées à la hauteur de l’enjeu. Evidemment, cela atteint aussi la production des moules.
Un problème de compétence ?
Lorsque j’ai indiqué que le sentier qui descend à la plage du Maresclé de ce côté-là était devenu quasiment impraticable depuis plusieurs mois, la mairie s’est déplacée dès le lendemain et le sentier a été refait dans la semaine (on me dit qu’il s’est à nouveau raviné avec les pluies de la semaine dernière…) Il s’agit d’une action à caractère ponctuel : cela, on sait faire.
En revanche, lorsqu’il s’agit d’anticiper et de mener des actions à moyen et long terme, la boucle de décision tombe en panne : notre mairie ne sait pas faire. Problème de compétence, sans doute.
Ou fatalisme ? On n’y peut rien, mais comme cela n’affecte pas la profitabilité du tourisme et du commerce, eh ben… Il suffit de jongler un peu sur l’information pour retenir les touristes. C’est en tous cas ce que l’on entend dire ici et là. J’espère que c’est faux.
Il y a quelques jours, le 20 juin, l’émission Envoyé Spécial traitait la question sous le titre “Sous le pavillon, la pollution ?” : https://www.france.tv/france-2/envoye-special/6174551-sous-le-pavillon-la-pollution.html#section-about