Cette fois-ci, c’est un adjoint qui quitte le navire. Christian Mahé, 3e adjoint au maire, en charge du patrimoine bâti, de l’énergie et des réseaux, a annoncé vendredi dernier son intention de démissionner de ses fonctions. Dans un courrier aux autres élus du Conseil municipal, il explique vouloir demeurer en poste encore quelques mois, afin d’achever les travaux en cours et de tenir ses engagements auprès des prestataires. Il conclut en disant s’être « énormément investi auprès des Pénestinois car c’était devenu une passion ».
Ce choix de mener à leur terme les travaux en cours avant de quitter ses fonctions est louable. Il correspond à la personnalité de l’intéressé, l’un des deux ou trois plus ouverts parmi les 11 restés dans la majorité après la sécession de Mmes Fransousky, Seigneur et Terrien. Nulle haine de l’opposition chez lui, pas non plus de méfiance, mais des rapports courtois, voire cordiaux. Bref, un exemple de relations normalisées dans une commune de 2000 habitants qui ne mérite pas les excès d’idéologie et de posture dans lesquelles elle a versé.
Son projet de finaliser les travaux en cours a désormais du plomb dans l’aile
Il est vrai que les fonctions qu’exerce C. Mahé ont un caractère essentiellement technique, et son intérêt pour les frivolités de la politique est limité. La seule fois où il s’est révélé soudain engagé, rigide, cassant même, fut le combat autour de l’installation d’une antenne-relais au Pouldour, face à un collectif qui avait réuni 300 signatures. Combien sont-ils parmi les techniciens et ingénieurs à avoir ainsi perdu la tête devant les sirènes de la 5G, persuadés qu’ils étaient d’incarner le progrès en marche ? On relira avec profit l’article de Bruno Latour, récemment disparu :https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/24/deploiement-de-la-5g-le-train-du-progres-n-a-pas-qu-une-seule-voie_6053392_3232.html
En tous cas, on peut craindre que le projet de C. Mahé de prolonger ses fonctions « pour ne pas pénaliser la commune »ait du plomb dans l’aile. Interrogé hier par Ouest-France, le maire réagit en trois temps :
1) De son entretien avec C. Mahé, il retient un argument qui n’était certainement pas le seul : « Il m’a dit quitter sa fonction d’adjoint car on ne lui faisait plus confiance. » Il poursuit aussitôt avec une violence froide : « Je ne suis pas vraiment surpris, car dernièrement, effectivement, une majorité de l’équipe avait perdu confiance en lui. » Encore un qui quittera la mairie de Pénestin sans éloges, ni remerciements…
2) Le maire ajoute que C. Mahé peut rester conseiller municipal, mais « cette situation me semblerait difficilement tenable pour lui. » Voilà qui répond sans ménagement à celui qui évoquait l’intérêt de la commune et sa « passion » pour le service des Pénestinois.
3) Le maire indique enfin qu’il n’est « pas lâché en rase campagne », qu’il garde « le soutien du reste de son équipe », et que « si Christian Mahé quittait le Conseil, il serait remplacé par un des membres suivants sur la liste. » Bref, tout est sous contrôle.
Au final, c’est sur C. Mahé que reposait l’équilibre permettant que la mairie soit « gérée »
Occupé à rassurer et à se rassurer lui-même sur sa propre position, il en oublie que C. Mahé constitue une pièce maîtresse dont la compétence technique est indispensable à une saine gestion de la commune. Aucun des 4 colistiers de la fin de liste ne possède le savoir-faire de l’adjoint démissionnaire, et rien n’assure d’ailleurs qu’ils souhaiteront associer leur nom à une équipée de plus en plus irrationnelle et aventuriste. Un jeu de chaises musicales, prévisible (mais ce n’est pas à moi de suggérer des noms), ne résoudra pas mieux l’équation.
Celui que le maire présente comme un simple pion remplaçable par un autre était en fait « the right man at the right place » (« l’homme qui convient dans le poste qui lui convient »). Son engagement au quotidien contribuait pour beaucoup à ce que soit assurée la gestion des affaires courantes et à ce que les contrats soient négociés et suivis dans l’intérêt de la commune. Son influence contre-balançait celle de personnalités plus fantaisistes.
L’équipe municipale est en train de devenir sa propre caricature
Avec son départ, les conséquences ne tarderont pas à se faire sentir. L’axe Mahé-Lizeul, en disparaissant, laissera le vétéran du Conseil aux prises avec de nouvelles charges qu’il devra gérer sans le support d’un interlocuteur rationnel. Joseph Lizeul sera le prochain maillon faible de l’équipe majoritaire : triste fin de carrière, au point qu’on se demande si son intérêt ne serait pas de se retirer lui aussi d’un Conseil qui ne lui apportera plus désormais que des problèmes.
Quant à l’axe Bauchet-Bretonneau, il exercera désormais un pouvoir sans partage, fondé sur une vision de plus en plus idéologique, voire haineuse, des relations au sein de la commune, et une allégeance sans conditions au maire. L’équipe municipale est en train de devenir sa propre caricature.
Vous connaissez le jeu du mikado. Lorsque le panorama s’éclaircit, il arrive un moment où le déplacement d’une seule aiguille fait s’écrouler l’ensemble. Voilà où nous en sommes. Soucieux de punir le « traitre », le maire ne semble pas avoir pris la mesure de la situation. Il se gargarise de la lettre de soutien du préfet et s’imagine invulnérable. Pénestin et les Pénestinois(es) vivent décidément des heures sombres.
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Ce monsieur Gérard qui supprime les commentaires qui ne lui convient pas où est la démocratie.
Les enjeux sont ils donc si importants pour que la haine soit si grande dans un si petit village ?
Je suis ici depuis peu, mais c’est
Clochemerle ou Pénestin ?
Respirez, vous êtes au bord de la mer (et c’est beau)!
En vous lisant, Didier, je m’inquiète. Peut-être est-ce moi qui n’ai pas su expliquer suffisamment la situation de notre commune dans les centaines d’articles déjà parus sur ce blog. Bien sûr, nous sommes au bord de la mer, et j’ai essayé plus que d’autres de décrire ce qu’elle a d’envoutant, j’ai appris les noms des oiseaux et des plantes pour pouvoir le faire, j’ai écouté les marins, dont je ne fais pas partie, et les mytiliculteurs, et j’ai patiemment écrit, corrigé et cherché les mots les plus justes.
Les enjeux : la semaine prochaine, le projet de parc conchylicole de Loscolo passe au tribunal. Des millions d’euros sont en jeu. La mytiliculture représente à Pénestin une trentaine d’entreprises, une centaine d’emplois permanents et nombre d’emplois saisonniers. On arrive au bout, c’est-à-dire sans doute l’annulation du projet et la modernisation des équipements sur les différents sites. Plusieurs chefs d’entreprise n’ont pas attendu pour prendre des décisions pragmatiques. Axel Brière a construit une usine au Closo, Reynald Bernard et Gilles Fouché ont racheté les installations du Bile. Au long des années, il y a eu chez les politiques qui portaient le projet d’un parc rassemblant toutes les entreprises sur le site de Loscolo beaucoup de manoeuvres, de mensonges, de secrets, de questions sans réponses. Des procédures démocratiques comme les enquêtes publiques ont été détournées de leur objet. Bien sûr que nous ne vivons pas dans un monde de bisounours, mais les principes de transparence et d’honnêteté doivent être défendus. Les enjeux environnementaux et économiques justifient des contraintes. Pour ma part, je n’ai jamais assimilé à Clochemerle les débats qui ont eu lieu.
Même chose dans le domaine du tourisme : imaginez que le camping d’Inly est en été un village de 3000 habitants, plus que la commune de Pénestin. Même chose dans les domaines de l’urbanisme, du logement, du maintien de l’école publique, de la culture. Le logement par exemple : lorsque les jeunes sont obligés de quitter Pénestin parce que les logements y sont devenus inabordables, c’est un sujet grave. Quoi faire ? Cela mérite un débat plutôt que des cachotteries.
On a raison de dire que les communes sont le premier échelon de la démocratie. Si elles cèdent – et c’est le cas à Pénestin – à la tentation de l’autoritarisme et de la gestion par de supposés spécialistes en renonçant à informer et à consulter les citoyens et en traitant par le mépris les élus d’opposition, cela ne s’appelle pas Clochemerle, cela justifie que l’on s’engage pour essayer de faire changer les choses.
Si la commune est divisée en clans, si certains y ont semé la discorde et la haine, il faut essayer d’analyser comment on en est arrivé là et comment on peut lutter contre. Il y a du taf et on est encore loin du compte ! En tous cas, ce ne sont pas des enfantillages et il faudra faire un peu plus que respirer pour améliorer les choses…
Je trouve ça triste toute cette haine qu’il a ce Mr Gérard je le plains.
Je réponds globalement à vos trois messages du jour. Tout d’abord, inutile de vouloir faire nombre en répétant le même message sous deux identités différentes.
Vous me reprochez de supprimer les commentaires qui ne me conviennent pas. Je n’en trouve qu’un sur le mois de juin qui semble correspondre. OK, je reconnais mes torts. J’ai hésité en le lisant, mais il n’y a pas grand-chose à redire et j’ai eu tort. Je le rétablis donc :
« Cette acharnement sur le maire depuis son élection en dit long sur la crédibilité de ces détracteurs. »
Ensuite, vous trouvez triste « toute la haine » que j’ai, selon vous. Il me semble que ce n’est pas juste d’accuser de haine ceux qui essaient de lutter contre, comme les enfants qui se disent les uns aux autres « c’est pas moi, c’est toi », ou « c’est celui qui le dit qui y est ».
Mon point de vue est qu’on ne peut pas mettre tout le monde sur un pied d’égalité, Ceux qui ont été élus en 2020 sont supposés, une fois en poste, représenter la totalité de la commune et non uniquement leur « clan ». Lorsqu’ils humilient leurs adversaires et les désignent à la « vindicte populaire », ils attisent les divisions et la haine. C’est grave. Leurs adversaires, eux, se défendent comme ils peuvent. Ce ne sont pas tous des anges non plus, mais je peux vous affirmer, comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, que je suis le premier à combattre la haine lorsqu’il s’en trouve parmi ceux dont je suis proche.
Je tiens aussi à vous répondre que faire du journalisme, c’est avoir une passion pour ce qui est différent de soi. C’est vraiment le contraire de la « haine ». En tous cas, rassurez-vous si vous n’appréciez pas mon travail, ce qui est votre droit : l’expérience touche à sa fin et après 5 années passionnantes, je vais bientôt arrêter ce blog et me consacrer à d’autres occupations.
Ne doutant point que l’auteur précédent « n’a pas que de la ouate dans les moelles ! »
Il serait plus séant, que Pénestinois et Pénestinoises écrivent « fatigué », plutôt que « faible moralement ».
Lorsque nous connaîtrons les raisons profondes de cette démission, qui n’a rien à voir avec l’opposition, ce commentaire d’un “Penestinois” et les certitudes de nombreux autres, tomberont comme un château de carte.
M. Puisay n’a rien compris. Une partie de sa majorité n’a plus confiance en lui. Les trois élues qui ont quitté la majorité ont déjà expliqué ce choix. M. Mahé, le quatrième de la liste, quitte à son tour sans remerciement du travail accompli, une majorité qui peu à peu devient minoritaire.
Vous jouez aux devinettes…
Sûrement parce que l’opposition porte plainte sans fondement, jusqu’à mentir …. contre toute les personnes qui soutiendrais la majorité… Que la pression, le harcèlement émis par l’opposition oblige certain faible moralement, usée par vos propos préfère déposer les armes … Aujourd’hui vous ne faites aucunement avancer Pénestin… Niveau maternelle … Vous êtes la honte de Pénestin…
J’ai hésité à publier votre message, mais les arguments que vous employez font partie de ceux que l’on entend, même si d’un point de vue factuel, pratiquement tout est faux dans ce que vous dites. Il est bon qu’ils soient connus de tous. Vous amuserez certainement M. Mahé, avec votre diagnostic de faiblesse morale…
Pour ma part, je suis content de constater que ce blog réunit des personnes d’opinions diverses : c’est mon objectif. Cependant, si vous souhaitez rester le bienvenu sur Pénestin-infos, renoncez aux insultes : la prochaine fois, vous êtes tricard…
Bien dit !
Ce monsieur Gérard qui supprime les commentaires qui ne lui convient pas où est la démocratie.