Il arrive que Ouest France nous bluffe. Ainsi de ce « supplément numérique » “Regards”, qui entend “prendre le pouls d’une société en pleine évolution”. Il est consacré aux relations entre les hommes et les femmes en France, 5 ans après MeToo :
“Depuis #MeToo, tout a changé. La société a enfin pris conscience à quel point elle était gangrenée par le sexisme. Et en même temps, rien n’a changé. Les inégalités de salaires perdurent, les tâches domestiques restent majoritairement réalisées par les femmes, et les plaintes pour agressions sexuelles explosent… Même si la plupart sont classées sans suite.”
Si j’ai bien compris, vous ne trouverez pas ce supplément avec le journal en kiosque, mais en ligne : https://journal-twipe.ouest-france.fr/data/229821/reader/reader.html?hidetopbar=true#!229821. J’ignore à quelles conditions il est accessible pour les non-abonnés.
Parmi les contenus :
TÉMOIGNAGES. « Tu montres tes jambes, c’est pour qu’on les regarde » : récits du sexisme ordinaire . Le sexisme « ordinaire », celui du quotidien, est souvent déploré de manière abstraite, mais l’opinion ne le rejette pas toujours en pratique. Au travers d’exemples, des femmes racontent comment il surgit dans leur vie de tous les jours. Au travail, dans la rue, en faisant du sport… Parfois même aussi lors de remarques qui se veulent bienveillantes.
TÉMOIGNAGES. « Maintenant, je me tiens à carreau » : comment les hommes vivent-ils l’après #MeToo ? Les rapports femmes-hommes ont connu de profonds bouleversements depuis 2017 et le lancement du hashtag MeToo. La parole des femmes s’est libérée et la vigilance s’est accrue en matière de violences sexistes et sexuelles. Une situation parfois délicate à appréhender pour les hommes.
ENTRETIEN. Le mouvement #Metoo a-t-il tué la drague ? #MeToo a-t-il mis un coup de frein à la drague ? Pour Morgane Ortin, autrice et fondatrice d’Amours solitaires, et Camille Aumont Carnel, militante féministe et créatrice du compte Instagram @Jemenbatsleclito, il n’en est rien. Les codes en matière de drague ont bien évolué selon elles, mais « cela embellit la séduction » et la rend « plus équitable ».
TÉMOIGNAGE. « Et puis, il y a eu le premier coup de tête… » : l’enfer des violences conjugales . Iris, 40 ans, a vécu pendant un an sous l’emprise d’un homme violent. Elle raconte le mécanisme d’emprise, la difficulté d’en sortir. Et la longue attente d’une réponse de la justice.
Violences sexuelles : pourquoi si peu de femmes portent plainte . Il est difficile, pour les victimes de violences sexuelles ou sexistes, de pousser la porte d’un commissariat pour raconter en détail ce qu’elles ont subi. Les femmes savent aussi que leur plainte peut être classée sans suite, constate la psychiatre Muriel Salmona.
Violences sexuelles : les conseils de trois professionnelles pour préparer son dépôt de plainte . Malgré des progrès ces dernières années, la majorité des plaintes pour violences sexuelles sont toujours classées sans suite. L’avocate spécialisée Zoë Royaux conseille donc de préparer au mieux son dépôt de plainte. La psychiatre Muriel Salmona encourage les victimes à s’entourer avant de se lancer dans cette difficile épreuve. Et la capitaine de police Violaine Phylis explique le fonctionnement d’une plateforme visant à simplifier ce dépôt de plainte.
A Pénestin, une adjointe est en charge du dossier des violences faites aux femmes. Je lui ai demandé publiquement il y a environ deux mois quel était le bilan de son action depuis 3 ans. A ce jour, je n’ai reçu aucune réponse.
Le maire lui-même, M. Pascal Puisay (présumé innocent) a fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle et harcèlement de la part d’une élue, dont il serait équitable de préciser qu’elle est présumée sincère, et qui a quitté depuis le Conseil Municipal avec l’ensemble des élus d’opposition. M. Puisay a été brièvement placé en garde à vue. L’enquête menée par la gendarmerie de Vannes est en cours.