Que peut la presse face au mensonge en politique ?

Quand on pratique le journalisme, c’est un peu comme pour l’équitation, le jardinage ou la cuisine : on ne peut pas se contenter d’appliquer de façon mécanique des connaissances acquises une fois pour toutes, on continue à apprendre tous les jours. Mardi 27, un article de Ouest-France, intitulé « Querelles municipales jusque dans le bulletin », abordait enfin le sujet que j’ai traité le 2 avril dernier sur ce blog : le refus du maire de publier, dans la partie du Bulletin municipal réservée à l’expression de l’opposition, le texte d’une habitante non élue de Pénestin, Joëlle Kergreïs, (http://www.penestin-infos.fr/et-si-le-bulletin-municipal-faisait-leffort-de-respecter-tous-les-penestinois-quelle-que-soit-leur-sensibilite/ ). 

Ouest-France cite le Règlement Intérieur du Conseil municipal qui stipule qu’un espace est « réservé à l’expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité ». Il donne ensuite la parole à Dominique Boccarossa, pour qui il s’agit d’une « vision étroite de l’exercice démocratique local ». En fait, cette citation, tirée de sa Lettre ouverte n°2, ne répond pas au Règlement intérieur, qu’il a voté malgré ses diverses objections, mais au « Communiqué de la majorité » publié sur la page suivante du Bulletin municipal, et qui indique : « l’article 29 du règlement du conseil municipal (…) précise que l’encart réservé à l’expression de la minorité ne peut être signé que par des élus ». Un énoncé mensonger, puisque l’article 29 en question ne fait aucune référence à une « signature par des élus ». Leur expression peut se faire, par exemple, au travers d’une image, ou encore, bien sûr, par la voix d’une autre personne apportant une réflexion ou un témoignage.

La majorité municipale semble avoir considéré que son propre Règlement n’était pas assez explicite, et avoir pris l’initiative de le « durcir » afin d’être bien certaine qu’il exclue le texte proposé par la minorité. Qui a pris une telle initiative ? On l’ignore. Une ou plusieurs personnes, techniciens de la mairie ou élus. Difficile d’en savoir plus. Ouest-France, qui veut à l’évidence faire bref, choisit de ne pas mentionner ce « Communiqué ». Il s’évite ainsi de devoir relever son caractère mensonger. Il louvoie, au sens propre du terme. À quoi bon risquer de s’attirer des ennuis, semble penser le rédacteur ? Et à quoi bon risquer de fâcher ceux parmi les lecteurs pénestinois qui demeurent favorables par principe à l’équipe municipale actuelle ?

Mon article aurait été plus tranchant et plus facile à comprendre

Je vérifie ensuite ce que j’ai écrit dans mon article du 2 avril. Surprise : moi non plus, je n’ai pas mentionné qu’il y avait là un mensonge. « Nous voici donc face à une interprétation restrictive du règlement, qui lui ajoute des contraintes nouvelles (…) » : je parle ici d’une restriction, mais pas d’un mensonge. J’ai oublié quel avait été mon raisonnement en écrivant cela. Rétrospectivement, je me dis en tous cas que j’ai, moi aussi, manqué de courage et de clarté. Mon article aurait été plus tranchant, plus explicite, plus facile à comprendre, si j’avais commencé par là. Quels enseignements tirer de cette mésaventure ?

Albert Londres, le grand journaliste qui a donné son nom à un prix synonyme de qualité et d’exigence professionnelle, disait : « Il faut porter la plume dans la plaie » N’a-t-il pas, entre beaucoup d’autres combats, dénoncé la condition des bagnards de Cayenne en 1923 (et obtenu finalement la fermeture du bagne), en se plaçant, contre le sens commun de son époque, du point de vue de la dignité de ces criminels et assassins ? « La loi nous permet de couper la tête des assassins, non de nous la payer. » « Je n’avais encore jamais vu d’hommes en cage par cinquantaine. […] Ils se préparaient pour leur nuit. Cela grouillait dans le local. De cinq heures du soir à cinq heures du matin ils sont libres – dans leur cage. » Dois-je citer aussi Upton Sinclair et les travailleurs polonais et ukrainiens dans les abattoirs de Chicago ? Ou John Hersey et les témoignages des survivants irradiés après la bombe atomique d’Hiroshima ?

Le journalisme a un rapport privilégié avec la vérité. Elle est sa raison d’être et sa noblesse. Et ce rapport à la vérité détermine aussi un rapport au mensonge. Lorsqu’il est confronté au mensonge, un journaliste digne de ce nom a pour mission de le dénoncer, quoi qu’il lui en coûte, quelles que soient les conséquences qu’il aura à en subir. C’est la fonction même de la presse dans le cadre d’institutions démocratiques. Il le fait avec le respect dû aux personnes et celui dû aux faits. Ces derniers lui imposent de procéder avec précision et rigueur et d’argumenter avec logique s’il est conduit à contester une version mensongère des faits.

Je vous répondrai que si c’est le cas, on a d’autant plus besoin d’une boussole

Tout cela constitue son éthique et également un mode d’intervention politique : de même que le bon fonctionnement du marché réclame que les acteurs économiques soient informés sans distorsions sur les marchandises achetées et vendues, celui de la démocratie réclame que les acteurs politiques agissent en pleine lumière, sous le regard de tous. Et la presse – papier, audiovisuelle ou numérique -, a pour rôle d’exercer sa vigilance et de garantir ce qu’on appelle la « transparence ».

Vous me direz que les principes fondateurs auxquels je fais référence sont un peu abstraits, généraux, et que les réalités actuelles sont complexes, mouvantes, et nécessitent parfois des accommodements. Je vous répondrai que si c’est le cas, on a d’autant plus besoin d’une boussole pour parvenir à « garder le cap » face à des contextes et des situations brouillés. Mais je souhaite poursuivre ma réflexion à propos de Ouest-France.

Ouest-France est un média en situation de quasi-monopole dans certaines régions dont la nôtre, où Presse Océan et Le Télégramme ne pénètrent que très peu. Il lui faut donc être consensuel, parvenir à élaborer au jour le jour un discours sur la vie locale qui satisfasse la diversité de ses lecteurs. Dans les cas un peu compliqués, il fait un usage quasi systématique d’un principe devenu une technique de traitement de l’information : l’impartialité. Lorsque le journaliste n’est pas lui-même témoin des faits, mais doit s’appuyer sur les témoignages de diverses personnes, il arrive fréquemment que ces témoignages soient contradictoires les uns avec les autres. L’impartialité consiste alors à ne pas prendre parti entre ces différentes versions des faits et à leur accorder rigoureusement le même traitement.

Dès les années 1960, le principe d’impartialité succombe sous le feu des critiques

Il y a un grand danger à mettre ainsi sur le même plan des versions des faits dont le degré de véracité, l’intention même de dire le vrai, ne sont pas équivalents. L’impartialité n’offre aucune garantie de justesse, elle montre ses limites dès que l’une des versions qu’elle renvoie dos à dos apparaît fausse ou mensongère. Mais l’enjeu, on l’aura compris, est de sauver ce qui peut encore l’être de l’objectivité, vieux principe hérité d’un état des sciences, à la fin du 19e siècle, qui sera battu en brèche par la théorie de la relativité d’Einstein dès 1905 (les équations doivent tenir compte de la position et de la vitesse de déplacement de l’observateur), et par celles de la falsification de Popper, ou des paradigmes de Kuhn…

Aux Etats-Unis, l’impartialité succombe sous le feu des critiques dès les années 1960, lors de ce qui fut l’une des ruptures les plus marquantes de l’histoire du journalisme : celle du New Journalism, où s’illustrent Tom Wolfe, Norman Mailer, Truman Capote et bien d’autres. Dans une période marquée par la guerre du Vietnam, les marches contre la ségrégation raciale, l’irruption de la contre culture, il devient insupportable à beaucoup de journalistes de continuer à se donner bonne conscience en accordant le même temps de parole aux bourreaux et aux victimes, aux forts et aux faibles, et d’accepter sous ce prétexte d’ouvrir leurs colonnes aux menteurs, aux tricheurs et aux manipulateurs.

Cette révolution en profondeur dans les médias prend de multiples formes : un journalisme plus abstrait qui analyse et interprète, qui « contextualise » comme on le dit désormais ; un journalisme, au contraire, du terrain, de la rencontre, de l’empathie ; un journalisme d’approfondissement par les moyens de l’enquête et de l’investigation qui triomphe avec le Watergate en 1972-74. Tous ces courants se retrouvent en France à partir de la décennie 1970, où le contexte intellectuel favorise l‘émergence d’une notion omniprésente encore aujourd’hui, celle de l’angle d’un reportage ou d’une enquête qui est une façon non dite de reconnaître sa part de subjectivité.

C’est tout : 2 – 2, la balle au centre !

Il n’empêche : objectivité et impartialité ont la peau dure. Elles survivent comme la peinture figurative, la musique consonante et les romans de gare, après un siècle et demi d’évolution de leurs disciplines respectives. Il serait tellement simple, pourtant, de reconnaître qu’un article de presse est un mélange d’objectivité et de subjectivité. Objectif le souci d’exactitude et de précision, et celui de résister aux manipulations ordinaires de ceux qui, inquiets de l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes, sont tentés, soit d’enjoliver, soit d’enlaidir les réalités dont ils vous parlent. Subjectif celui de prendre le temps d’expérimenter par soi-même avec ses propres sens, et celui de définir une « problématique », un éclairage, un questionnement, qui permettra de dépasser la simple connaissance pour atteindre une compréhension des faits. C’est tout : 2 – 2, la balle au centre !

Mais pour actualiser ainsi la définition du journalisme, il faut prendre le temps de le resituer dans son histoire. Or l’histoire, qui a pourtant tellement à voir avec la pratique des journalistes – « ces historiens du présent », écrivait Camus –, est malheureusement le parent pauvre de la formation des journalistes en France et dans pas mal d’autres pays (un peu de philo ne ferait pas de mal non plus).

Revenons maintenant à Ouest-France. Au total, trois courts articles, viennent s’ajouter à celui du 21 avril sur la démission du Conseil municipal d’Armelle Peneau-Mirassou, et s’efforcent de rattraper le retard du journal face à une actualité dense des relations entre la majorité et la minorité à Pénestin :

–  « Querelles municipales jusque dans le bulletin », 27 avril

–  « Le SCOT et la loi Littoral en attendant la révision du PLU », 26 avril

–  « Un recours contentieux contre le projet de Loscolo », 26 avril.

Les pouvoirs locaux réclament plus d’égards qu’un président de la République

La comparaison entre ces trois articles est facile à faire : ils s’appuient tous les trois sur le principe d’impartialité, et leur plan est identique. Il en était déjà de même pour celui sur la démission de la conseillère. La parole est donnée d’abord à l’opposition, puis au maire de Pénestin. Dans cet ordre, toujours. Le maire répond à l’opposition, et personne ne répond au maire. Normal, me direz-vous : c’est le maire ! Admettons : on appelle cela le journalisme de révérence et ce n’est pas flatteur. Les pouvoirs locaux réclament des égards auxquels un président de la République, des ministres, des députés, n’ont pas droit.

Les défauts du principe d’impartialité jouent à plein. Rien ne protège le journal contre les approximations, voire les contre-vérités. Ou encore les obsessions du maire : si le bulletin municipal s’ouvrait à l’expression libre des Pénestinois et pas seulement des élus, il « risquerait de devenir alors un lieu d’expression hors de contrôle lorsque l’on peut voir les attaques permanentes que nous subissons. » Je vous le disais : on peut critiquer le président de la République, mais pas le maire !!

L’article sur le PLU pousse tellement loin la logique, en elle-même perverse, du principe l’impartialité, qu’il la fait imploser… Après avoir donné, entre guillemets comme il se doit, la version du maire, il abandonne les guillemets et poursuit en indiquant que dans l’attente du PLU révisé, les demandes d’urbanisme sont instruites « en tenant compte avant tout du Scot et de la loi littoral » et que ces deux réglementations sont « moins permissives que le Plu ». À qui ces affirmations doivent-elles être attribuées ? Au maire ou à Ouest-France ? Les deux en même temps, semble-t-il, et ce d’autant plus que ce point de vue du maire, contesté par l’opposition, est remonté en titre  de l’article de Ouest-France : « Le Scot et la loi Littoral… en attendant la révision du Plu ». Le point de vue du maire et celui, supposé extérieur, du journal, se confondent. L’impartialité revendiquée a fait long feu. Quant à l’équité, n’en parlons même pas.

La fonction de vigilance dévolue à la presse dans un système démocratique

Il ne s’agit pas de « petits » faits. S’ils paraissent « petits » à l’échelle de la région, ils sont importants pour les Pénestinois, ainsi pour leurs hôtes, 20 fois plus nombreux, qui viennent jouir en été d’un littoral encore en partie préservé grâce aux efforts de ceux qui résistent depuis des décennies contre les intérêts financiers, contre l’incompétence, et parfois contre la bêtise. Ouest-France, en l’espèce, a renoncé à exercer la fonction de vigilance dévolue à la presse dans un système démocratique. Pourtant, nous n’en avons jamais eu autant besoin que dans la période que nous vivons actuellement, celle où des jeunes disent : « Dans 10 ans, ce sera trop tard ». Une période où la crise sanitaire se surajoute à la crise économique et à la crise écologique, et où des échéances politiques cruciales se rapprochent à grands pas.

J’emploie de grands mots, me direz-vous peut-être. Alors permettez-moi de faire un retour, historique à nouveau, sur une époque où Ouest-France ne dédaignait pas non plus les mots qui ont du poids. Le 4 août 1944, après une dernière nuit de combats pour la libération de Rennes, Paul Hutin-Desgrées se rend dans les locaux de L’Ouest-Éclair. Il en a démissionné en 1940 lorsque ce journal a accepté de continuer à paraître sous l’Occupation, et il est entré dans la Résistance. Il annonce la création d’un nouveau journal : Ouest-France. Le nouveau directeur général conclut son premier édito, le 7 août, par un paragraphe dont les premiers mots résonnent ainsi : « Maintenant, Français, au travail ! » Le 20 octobre 1945, il écrit : «Que nos armes soient celles de la vérité et de la charité. Nous refusons celles de la ruse et du mensonge que propose Machiavel, celle de l’utilité que propose la Bête, celle de la violence que propose le tyran. »

Je n’en veux pas aux équipes de Ouest-France. Je ne fais qu’exercer ma vigilance à leur endroit aussi. Je ne doute pas de leur capacité à se montrer à la hauteur des enjeux à venir.

10 commentaires sur “Que peut la presse face au mensonge en politique ?”

  1. Long ou court, ce qui compte dans un texte c’est sa qualité. Celui-là est long, c’est un texte qui prend son temps. Il part d’un fait précis pour élargir le propos et nous questionner sur l’impartialité journalistique, vaste sujet, et qui nous concerne tous. Pour l’auteur d’un texte, les mots sont pensés, mesurés, choisis. Prenons le temps nous aussi. Le temps de lire, le temps de penser, le temps de nous forger une opinion. Que seraient devenus les pages de Balzac, pour ne citer que lui, avec les ciseaux du logiciel  « Tropes »? Laisser le dernier mot à la machine, excusez-moi mais je trouve ça effrayant.

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    Que peut la presse face au mensonge en politique ?

    Ouest-France cite le Règlement Intérieur du Conseil municipal qui stipule qu’un espace est « réservé à l’expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité ». Il donne ensuite la parole à Dominique Boccarossa, pour qui il s’agit d’une « vision étroite de l’exercice démocratique local ». Un énoncé mensonger, puisque l’article 29 en question ne fait aucune référence à une « signature par des élus ». Leur expression peut se faire, par exemple, au travers d’une image, ou encore, bien sûr, par la voix d’une autre personne apportant une réflexion ou un témoignage.

    La majorité municipale semble avoir considéré que son propre Règlement n’était pas assez explicite, et avoir pris l’initiative de le « durcir » afin d’être bien certaine qu’il exclue le texte proposé par la minorité. Ouest-France, qui veut à l’évidence faire bref, choisit de ne pas mentionner ce « Communiqué ». À quoi bon risquer de s’attirer des ennuis, semble penser le rédacteur ? Et à quoi bon risquer de fâcher ceux parmi les lecteurs pénestinois qui demeurent favorables par principe à l’équipe municipale actuelle ?.

    Je vous répondrai que si c’est le cas, on a d’autant plus besoin d’une boussole

    Je vous répondrai que si c’est le cas, on a d’autant plus besoin d’une boussole pour parvenir à « garder le cap » face à des contextes et des situations brouillés. Mais je souhaite poursuivre ma réflexion à propos de Ouest-France. Ouest-France est un média en situation de quasi-monopole dans certaines régions dont la nôtre, où Presse Océan et Le Télégramme ne pénètrent que très peu. Lorsque le journaliste n’est pas lui-même témoin des faits, mais doit s’appuyer sur les témoignages de diverses personnes, il arrive fréquemment que ces témoignages soient contradictoires les uns avec les autres.

    L’impartialité consiste alors à ne pas prendre parti entre ces différentes versions des faits et à leur accorder rigoureusement le même traitement.

    Dès les années 1960, le principe d’impartialité succombe sous le feu des critiques

    L’impartialité n’offre aucune garantie de justesse, elle montre ses limites dès que l’une des versions qu’elle renvoie dos à dos apparaît fausse ou mensongère. Dans une période marquée par la guerre du Vietnam, les marches contre la ségrégation raciale, l’irruption de la contre culture, il devient insupportable à beaucoup de journalistes de continuer à se donner bonne conscience en accordant le même temps de parole aux bourreaux et aux victimes, aux forts et aux faibles, et d’accepter sous ce prétexte d’ouvrir leurs colonnes aux menteurs, aux tricheurs et aux manipulateurs. Tous ces courants se retrouvent en France à partir de la décennie 1970, où le contexte intellectuel favorise l‘émergence d’une notion omniprésente encore aujourd’hui, celle de l’angle d’un reportage ou d’une enquête qui est une façon non dite de reconnaître sa part de subjectivité.

    Il serait tellement simple, pourtant, de reconnaître qu’un article de presse est un mélange d’objectivité et de subjectivité. Subjectif celui de prendre le temps d’expérimenter par soi-même avec ses propres sens, et celui de définir une « problématique », un éclairage, un questionnement, qui permettra de dépasser la simple connaissance pour atteindre une compréhension des faits. Revenons maintenant à Ouest-France.

    La fonction de vigilance dévolue à la presse dans un système démocratique

    S’ils paraissent « petits » à l’échelle de la région, ils sont importants pour les Pénestinois, ainsi pour leurs hôtes, 20 fois plus nombreux, qui viennent jouir en été d’un littoral encore en partie préservé grâce aux efforts de ceux qui résistent depuis des décennies contre les intérêts financiers, contre l’incompétence, et parfois contre la bêtise. Ouest-France, en l’espèce, a renoncé à exercer la fonction de vigilance dévolue à la presse dans un système démocratique. Le 4 août 1944, après une dernière nuit de combats pour la libération de Rennes, Paul Hutin-Desgrées se rend dans les locaux de L’Ouest-Éclair. Il en a démissionné en 1940 lorsque ce journal a accepté de continuer à paraître sous l’Occupation, et il est entré dans la Résistance.

    « Nous refusons celles de la ruse et du mensonge que propose Machiavel, celle de l’utilité que propose la Bête, celle de la violence que propose le tyran». Je n’en veux pas aux équipes de Ouest-France. Je ne fais qu’exercer ma vigilance à leur endroit aussi.

    1. Cher Olivier,
      C’est ce qu’on appelle une critique constructive ! je suis épaté et surpris en même temps par l’intérêt que vous témoignez à ce texte, au point de le réécrire. Mais c’est effectivement un texte important pour moi.
      Le résultat de votre travail ou de celui du logiciel (je ne sais pas) a du style. Parfois, il perd le sens du texte de départ. Par exemple, dès le premier paragraphe, où “l’énoncé mensonger” n’est pas celui désigné au départ, ce qui produit un contresens… Ou peut-être un private joke ?? Les deux derniers paragraphes n’ont plus beaucoup de logique. En fait, vous ou le logiciel avez conservé des phrases entières et avez supprimé celles qui vous semblaient moins utiles. C’est intéressant pour moi : en m’inspirant de cette méthode, peut-être que je parviendrais à faire ce travail moi-même en réduisant mon texte de départ des deux-tiers, ou plus probablement, je pense, de 15 à 20%.
      Aller au-delà, je n’y crois pas vraiment. Toutes les parties sur l’histoire du journalisme sont ultra-résumées. Et l’argumentation est en grande partie centrée sur le traitement journalistique plutôt que sur les faits traités.
      J’ai tendance à penser que je suis désormais trop vieux pour apprendre à faire court, mais j’ai peut-être tort de renoncer trop vite. En tous cas, votre commentaire relance ma réflexion.
      Merci et bravo !
      Gérard Cornu

  3. Comment le conseiller de la majorité en charge de la “surveillance” (!)de ce blog ,va t il pouvoir faire un résumé de cet article en toute objectivité, auprès du maire ? que de mots pour lui !

  4. Quel dommage que certains te diabolisent alors que tu nous permets régulièrement d’élever le débat….. Pénestin est riche de ses habitants alors pourquoi en mettre certains de côté….. Joëlle Kergreïs en fait partie également et bien d’autres….
    A quand la fin de ce système clanique… Cela demande juste que ceux qui ont le pouvoir oublient leurs susceptibilités, entendent et «debinarisent » leur monde!!!

    1. Très dommage Olivier que tu le prennes ainsi .On a la chance d’avoir à Pénestin un journaliste (un vrai) qui traite des sujets concernant la commune , celle où tu as décidé de prendre ta retraite. Tu as vécu en région parisienne aussi je doute qu’aujourd’hui que tu sois insensible à ta qualité de vie , à ton environnement . Grace à ce blog tu peux donner ton avis, tes arguments ,tes idées . Au lieu de cela tu le caricature , c’est bien dommage !!!
      Cela ne m’empêche pas de te garder toute mon amitié .

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