« Sur la transition écologique, M. Puisay ne présente rien de plus qu’une posture et une façade. » (Dominique Boccarossa)

Cette interview de M. Boccarossa et Mme Peneau-Mirassou fait suite à la première partie parue le 12 février ( http://www.penestin-infos.fr/mes-arguments-sont-les-memes-que-ceux-du-service-juridique-de-cap-atlantique-interview-de-m-boccarossa-et-mme-peneau-mirassou-partie-1-2 ). Elle continue à détailler les points qui avaient été soulevés dans la Lettre Ouverte n° 1 de février 2021 de la liste Le Bon Sens pour Pénestin, et qui concernaient la Commission d’Urbanisme de la mairie de Pénestin.

QuestionNous allons aborder les points 4, 6, 7 et 8 de la Lettre Ouverte, mais avant de poursuivre, j’aimerais élargir la perspective et, simplement, essayer de vous situer sur l’échiquier politique. Un ami m’a dit : Boccarossa, c’est un révolutionnaire, c’est quelqu’un qui est avant tout de gauche, contre l’entreprise privée, contre le progrès…

Réponse – Révolutionnaire est un grand mot lié à la grande histoire. On me prête des pouvoirs ou des intentions que je n’ai pas. Au niveau local de notre petite histoire, cela n’a pas de sens de se situer à droite ou à gauche. Si l’un de nous se situe ainsi, il fait une erreur. On s’est habitué à classer ceux qui défendent des convictions écologistes plutôt à gauche qu’à droite et on les considère comme des idéalistes, des gens qui ne se soucient pas des impératifs économiques. C’est une  caricature. Le progrès, ce n’est pas la destruction programmée de la nature. Le progrès, c’est l’utilisation des grandes inventions au service des humains, et non pas leur aliénation par des technologies sans pensée. On a les moyens aujourd’hui de construire sans détruire.

C’est Sarkozy, de droite, qui a permis le Grenelle de l’environnement

QLes moyens de construire sans détruire : vous voulez dire par la loi ?

R – Oui, souvent. Et il faut dire que toutes les premières grandes lois sur l’environnement ont été votées par la droite. C’est Sarkozy, de droite, qui a permis le Grenelle de l’environnement en 2007 à l’instigation de Nicolas Hulot. Vous avez aussi des personnalités comme Corinne Lepage, avocate, qui a travaillé et qui travaille toujours, pour la protection de l’environnement. Si l’on remonte plus loin en arrière, ce ne sont pas des bolcheviks, mais le gouvernement de droite de Giscard qui a libéré les sentiers côtiers par la loi de 1976 et les a ouverts au public. En 1979, avec la directive d’Ornano, il légiférait sur la bande des cent mètres et sur les assainissements obligatoires en proche littoral. En 1986, la loi Littoral a été élaborée par un gouvernement de gauche et approuvée à l’unanimité par la droite.

QAvant le Grenelle de l’environnement, on ne parlait pas encore de notre responsabilité vis-à-vis des générations à venir, des risques pour la planète…

R – Oui, c’est un vrai tournant politique. Avant cela, la conscience s’est créée à travers les catastrophes : l’Amococadix, l’Erika, Tchernobyl, Bopal, Seveso, la tempête Xynthia. Au fil des années, elles prenaient des proportions de plus en plus importantes. Et c’est au  début des années 2000 qu’émerge chez beaucoup la certitude que le système dans lequel nous vivons est suicidaire. Il y a une chose que tout le monde doit reconnaître : notre mode de production gargantuesque et la financiarisation du système économique mondial nous précipitent dans un gouffre. Aujourd’hui notre planète souffre, demain les humains en subiront les conséquences. En même temps apparaît une nouvelle génération d’élus et de militants environnementalistes, qui n’a plus grand chose à voir avec les précédentes. D’ailleurs, ils ne se définissent même plus comme « écolos ». Ils ont une conscience aiguë de leurs responsabilités vis-à-vis de la planète ou des générations à venir.

« Vous êtes la génération qui a vidé le bar »

Q –  Pour vous personnellement, quelles sont les préoccupations qui ont été à l’origine de votre engagement dans la vie publique ?

R – Ma préoccupation majeure ce sont forcément la politique environnementale et la démocratie. La liberté de pensée et la protection de l’environnement sont deux fondements de notre politique actuelle, puisqu’elles induisent un mode de production et de vie. Dans quel monde allons-nous vivre ?  Je m’en inquiète, et quand j’ai des conversations avec ma fille A. et son copain qui sont venus à la maison ce week-end, ils rigolent de mes années passées, mais ils rient jaune, et me disent : « Vous êtes la génération qui a vidé le bar. » Ils ont raison de me le dire : j’ai vidé le bar. Il y a eu la génération d’avant moi, les soixante-huitards, qui ont bien vécu, et nous on a suivi, c’est clair. On a pris l’avion, on allait en vacances où on voulait, on bouffait dans des restaurants pas chers, on ne connaissait pas le SIDA, notre liberté ne semblait pas avoir de limites… Donc, on a vidé le bar. A un moment donné, je me dis qu’il ne me reste plus tant que cela à vivre. Je ne dis pas que je vais me racheter, je ne suis pas dans ce genre de mea culpa. Mais si localement, quelque part, je peux aider à ce que les choses s’améliorent un peu, je le fais et je ne lâche plus.

QEt le maire, lui faites-vous confiance lorsqu’il se dit ouvert à ces problématiques ?

R – C’est un homme dont le premier tort est de mener une politique locale avec les atavismes d’une vieille droite du siècle dernier. Le fait d’échanger, par exemple, un parking appartenant à la commune contre un  terrain qui ne vaut rien est un bidouillage pour favoriser l’intérêt d’un particulier au détriment du bien commun. Une telle façon de procéder n’est pas forcément de droite ou de gauche, mais elle va dans le sens du soutien à un individualisme ravageur.

Il y a d’autres sujets significatifs, comme par exemple les pistes cyclables. Elles sont de deux sortes : celles de loisirs et celles d’utilité quotidienne. Celles-ci permettent de ne pas avoir à prendre sa voiture. Ce n’est pas moi qui aurais dû dire cela. C’est lui, vice-président de Cap Atlantique à la transition écologique, qui aurait dû dire : faisons en sorte que les gens prennent le moins possible leur voiture. Il y a trois axes majeurs qui donnent aux pistes cyclables leur utilité quotidienne et qui entreraient dans le cadre de la transition écologique : du bourg vers le Haut-Pénestin, du bourg vers la Mine d’Or et du bourg vers Tréhiguier. Chez M. Puisay, vous ne trouvez aucune initiative, aucune vision d’ensemble : aucune étude n’est proposée ! Par contre, en commission travaux il annonce : nous allons faire une piste cyclable du Bile à Loscolo ! Il n’y aura pas de piste cyclable à cet endroit, car rien n’a été voté, ni budgété, ni planifié. En revanche, sur ce tronçon touristique intégré au plan Vélocéan de Cap Atlantique, il est prévu une signalisation pour sécuriser la route. Cap Atlantique l’a budgétée et planifiée. 

Un autre sujet concerne la réalisation d’un atlas de biodiversité communal dans le cadre de la révision du PLU. Le coût d’une telle initiative est d’environ 30 000 euros. C’est une priorité pour que le futur zonage respecte les espaces naturels sur le long terme. Mais la priorité pour M. Puisay a été de céder à la mode du moment, en réalisant un terrain multisports à 100 000 euros.

QDans le point 4, vous parliez de tolérance douteuse envers quelques propriétaires ne respectant pas les règles d’urbanisme.

R – Deux exemples. M. X, qui est un constructeur prolixe dans le hameau de B., demande un permis pour transformer un hangar en deux appartements. Je dis à M. Bauchet (alors président de la commission d’urbanisme) qu’il s’agit d’un changement de destination et qu’il faut vérifier si la demande en a été faite à la Préfecture. Il me répond, non, non, ça se fait automatiquement quand le propriétaire demande à réhabiliter les lieux. C’est bien sûr faux. Et il signe. Je lui redis : il faut vérifier. On n’en était pas au premier démêlé. Je n’ai rien contre la rénovation de ce hangar, mais si l’on ne fait pas les choses dans l’ordre, il peut y avoir un problème.

M. Puisay me répond : « On a changé le cadastre. Maintenant, il y a les 3,50 m »

En fin de Commission d’Urbanisme, un employé transmet au maire (qui la préside désormais) une demande de certificat d’urbanisme. Je demande à voir la carte pour situer ce terrain. Je constate alors que M. Puisay est en train d’accorder un certificat d’urbanisme alors que le zonage du PLU, en cours de révision, n’a pas encore été établi et que cette parcelle est en dehors de l’enveloppe urbaine du SCOT. En réunion de PLU, le chargé d’études m’avait dit qu’on ne savait pas encore ce que serait le zonage à cet endroit. Le maire avait dit pour sa part que l’ensemble du PLU était en projet et que rien n’était figé. Mais avec ce certificat d’urbanisme, il pose la première pierre pour une extension d’urbanisation de plusieurs  maisons. Entre les annonces et les décisions, il y a des contradictions que je ne parviens pas à comprendre. Malgré mes questions, je ne dispose pas, à l’évidence, de toutes les informations.

A côté de ce terrain, la précédente municipalité a signé pour M. Y un permis d’aménager qui n’aurait jamais dû être accordé puisqu’il n’y a pas de passage. On me répond : « Si, il y a le passage ». Je dis « on sait très bien qu’il n’y a que 2,80 m, je suis allé sur place vérifier. M. Bauchet a aussi dit en commission qu’il manquait 50 cm pour laisser le passage au camion des pompiers. Les permis de construire risquent d’être dénoncés parce que le permis d’aménager n’aurait jamais dû être accordé. » M. Puisay me répond : « On a changé le cadastre. Maintenant, il y a les 3,50 m. » Et la réunion s’arrête là.Dois-je me soumettre ? Ne rien voir ? Ne pas entendre ? Et ne plus rien dire par la suite ?

QVotre point suivant indiquait « échange lucratif de terrains communaux pour le profit de quelques particuliers ».

R – À la première réunion de Commission d’Urbanisme, je n’étais pas encore tellement au fait des choses. Un dossier arrive et on me dit qu’il s’agit de confirmer un échange de terrains pour que ça passe devant le notaire. D’un côté, un parking appartenant à la commune et situé à 120 m de la côte. De l’autre, un terrain sans aucune valeur en bord de mer dans la bande des 100 m, inconstructible, incultivable, qui appartient à M. Z. Je dis à M. Bauchet : « Vous échangez un parking communal qui va rapporter de l’argent à son futur propriétaire, pour un autre terrain qui ne rapportera rien à la commune. Cela permet au propriétaire de regrouper ce parking avec un autre terrain qu’il possède déjà et qui n’avait pas d’accès à la route. » M. Bauchet me dit : « C’était prévu comme ça avant les élections, on ne change rien ».

M. Bauchet : « Non, non, c’est prévu, je signe »

Lors d’une autre commission, M. Z, après être passé chez le notaire, demande, comme cela était prévisible, un permis d’aménager pour créer un terrain d’accueil des campings cars. Je dis : « Pourquoi donner tout de suite ce permis d’aménager alors qu’on est en pleine révision du PLU ? Ce serait intéressant pour la commune de situer l’ensemble des principaux parkings, de voir quels échanges pourraient être faits dans le cadre du PLU afin de retrouver un certain équilibre et surtout, de supprimer ceux qui sont trop proches du bord de mer. » M. Bauchet : « Non, non, c’est prévu, je signe. » On ne peut pas dire que la réflexion et l’écoute soient à l’ordre du jour.

QLe maire dit dans Ouest-France que le propriétaire va y gagner, mais que la commune aussi y gagnera.

R – La commune cède un terrain d’une valeur certaine contre un autre sans aucune valeur. Le maire reconnaît l’intérêt financier pour le propriétaire : c’est ce qu’on nomme pudiquement des « arrangements ». Quel est l’intérêt pour la commune ? Il dit qu’elle va y gagner, mais il ne dit pas pourquoi, ni quoi. En tous cas, elle a perdu l’occasion de prévoir dans la révision du PLU un réaménagement des parkings sur l’ensemble de la commune. On aurait dû tous se mettre autour d’une table pour définir ce qu’on ferait de l’ensemble des parkings. Le maire dit qu’il préfère voir les parkings à 200 mètres du rivage, alors qu’il y en avait justement un, celui qui a été donné au particulier M. Z. II fallait le garder ! La commune devra par contre supprimer ses parkings existants, car trop près de la falaise, et racheter un autre terrain plus éloigné de la côte. C’est incompréhensible. M. Bauchet et M. Puisay préfèrent l’esquive aux explications. Les omissions dans ce cas sont aussi des mensonges.

QQu’en est-il de la décharge près de la départementale ?

R – CAPPenvironnement a envoyé un courrier en 2019 pour demander à la municipalité de vérifier s’il y avait eu une autorisation administrative. Elle  est obligatoire lorsqu’une terre agricole est transformée en décharge à gravats. Toutes les décharges doivent en avoir une pour des raisons de sécurité sanitaire. La municipalité de l’époque ne m’a pas répondu. J’ai envoyé une copie de ce courrier à M. Bauchet. Je n’ai jamais eu de réponse écrite, mais M. Bauchet m’a répondu en commission que c’étaient des gravats de béton. C’est une réponse très limitée. Au cours d’une autre commission, j’ai redemandé à M.Bauchet s’il y avait du nouveau à propos de cette autorisation. Il m’a alors dit : « Finalement, je crois que ça ne nous concerne pas. Comme c’est en bordure de départementale, c’est probablement le département qui doit s’en occuper. » C’est bien sûr faux.

M. Puisay, candidat, s’y était engagé

QEt qu’en est-il de la décharge sauvage maintenue à l’initiative d’un adjoint ?

R – En 2016 déjà nous avions dénoncé cette décharge illégale créée par la municipalité et utilisée régulièrement à l’initiative de M. Lizeul. Des matériaux polluants sont aujourd’hui sous terre. Nous l’avions évoqué pendant la campagne électorale et avions demandé que le site soit nettoyé. M. Puisay, candidat, s’y était engagé. Aujourd’hui, de nouveau des déchets sont enfouis. Il faut préciser que cette décharge se  trouve à 300 m de la déchetterie. Les incohérences sont telles qu’il est difficile de comprendre la logique de M. Lizeul. Et quand M. Puisay tente de se justifier par des apports de déchets verts après la tempête, il oublie que la déchetterie de Cap Atlantique, à quelques centaines de mètres de là, récupère aussi ce type de déchets.

QDernier point, le projet de recyclerie proposé dans le cadre du réaménagement de la déchetterie, mais ignoré, dites-vous, par le maire.

R – Concernant nos propositions pour l’étude de l’implantation d’une recyclerie, M. Puisay avouait au Conseil Municipal du 18 janvier 2021 ne pas s’en souvenir !! Nous l’avions pourtant déjà évoqué à deux reprises en Bureau et en Conseil. Le projet n’a donc pas été transmis dans les temps à Cap Atlantique, qui propose en remplacement l’installation d’une tente ! Il est choquant de penser qu’une telle proposition équivaudrait à la demande initiale. Face à la transition écologique, M. Puisay ne présente qu’une posture et une façade.

Les recycleries se développent un peu partout en ce moment. A l’échelle de la communauté d’agglo on crée un réseau, de l’emploi. On évite ainsi que les objets en état de marche, dont les gens veulent se séparer, soient jetés. Cela nécessite une petite logistique et un bâtiment d’environ 300m2 au minimum. Un jour ou deux par semaine, il y a une personne pour réceptionner les objets. L’emploi peut être dans un premier temps un service civique, sans frais pour la commune ou la communauté d’agglomération. Et si ça fonctionne bien, on crée ensuite de vrais emplois. Si Cap Atlantique suit, ce sont alors 15 communes mises en réseau et capables de proposer des objets, du mobilier, de l’électroménager, etc., sur toute la Presqu’île et avec une offre pratiquement gratuite.

Aujourd’hui on continue de  favoriser la consommation du neuf au détriment du vieux. Ça augmente la production de carbone. M. Puisay et M. Bauchet (après son départ de la commission urbanisme) sont tous les deux chargés de la transition écologique pour le climat. Le premier à Cap, le second sur la commune. Nous sommes gâtés ! M. Cornu, vous ne dites rien ?

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[ Eh bien, puisqu’on me redonne la parole, voici ce que je lis dans Le Monde d’hier : « L’humanité menace son existence sur cette planète. L’étape d’après pourrait être un désastre. Malgré tout, de nombreux pays s’en tiennent à leur approche de statu quo. » Patricia Espinosa, la responsable climat des Nations unies (ONU), a alerté vendredi 26 février, alors que l’ONU publie un nouveau rapport sur les avancées dans la lutte contre le changement climatique. Il montre que l’on est « très loin du compte » pour parvenir à limiter le réchauffement bien en deçà de 2 °C, et si possible 1,5 °C, comme y engage l’accord de Paris sur le climat. » ( Voir aussi https://news.un.org/fr/story/2021/02/1090402 )

Et je questionne à son tour M. Puisay : vous êtes VP Climat d’une collectivité de 75 000 habitants ; on fait quoi ? Que diront de nous les générations à venir ? De vous, de moi, de Boccarossa ?

G. C., 28 février 2021]

4 commentaires sur “« Sur la transition écologique, M. Puisay ne présente rien de plus qu’une posture et une façade. » (Dominique Boccarossa)”

  1. Sur la clarté des propos et la transparence

    A Pénestin tous les permis sont affichés à l’extérieur, près de la porte d’entrée principale, côté parkings. On peut donc les consulter au froid ou au chaud c’est selon mais à l’abri de la pluie et de préférence au printemps-été-automne mais surtout pas l’hiver. Si vous avez de la patience et du temps, vous devez lire fiche après fiche (une bonne cinquantaine) puis visualiser l’adresse sur votre GPS. N’oubliez pas un calepin et un stylo pour noter ce qui vous semble poser question.

    Une fois rentré chez vous, il est facile de vérifier (si vous avez correctement copié ou photographier les fiches…et si vous avez du temps et de la patience, etc…

    Souvenez-vous, nous étions la seule liste (Le Bon Sens pour Pénestin) à proposer que tous les colistiers déclarent leurs biens fonciers sur la commune. Les seuls également à vouloir mettre sur le site de la mairie tous les permis accordés ou refusés avec le nom des personnes concernés, et la nature des travaux déclarés.

    Cette transparence n’a rien d’exceptionnelle. La commune de Questembert par exemple le fait depuis plus de dix ans.

  2. La démocratie repose toujours sur la clarté des propos, jamais sur des allusions seulement compréhensibles par les initiés et non vérifiables par les autres.

    Il faudrait arrêter de parler de M.X, M. Y, et de M. Z. Il s’agit de trois habitants de Penestin qui profitent, pour des avantages personnels, de relations avec des élus ou de la bienveillance de ces derniers.
    Mais surtout que faudra-t-il pour cessent ces pratiques, dont nous ne parlons aujourd’hui qu’à mots couverts ?
    Nous devrions pouvoir nommer les personnes et décrire en détail les faits, dans des média tels que ce blog ou d’autres et par tous les moyens d’informations de Penestin. D’ailleurs, pourquoi le site de la mairie n’est-il pas ouvert librement aux idées et opinions des citoyens de la commune ?

    M. Puisay, M. Bauchet et M. Lizeul, élus au conseil municipal, sont concernés. M. X (demande d’un permis de construire) , Y (demande permis d’aménager) ou Z. (bénéficiaire d’un échange de terrain communal et demande d’un permis d’aménager ) ont déposé ces demandes à la mairie. Ces demandes sont des actes règlementés et leurs résultats doivent être affichés sur le terrain et à la mairie. C’est la règle républicaine de publicité des actes administratifs.

    Certains se sentiront attaqués par l’énoncé de leurs noms, mais ils ont agi comme demandeurs ou auteurs d’actes administratif , et il ne peut y avoir ici de secret. S’ils pensent que les propos tenus sont faux et donc diffamatoires, ils ont la possibilité d’exiger un droit de réponse ou d’attaquer en justice. Leurs silences ou leurs réponses dilatoires doivent être compris par les habitants de Penestin comme la preuve qu’il préfèrent tenir cachés les actes auxquels ils participent.

    A vous, Messieurs les discrets bien gras, bonsoir.

    1. Bonjour Daniel,
      La démocratie repose sur la clarté des propos, comme tu le dis, mais aussi sur des institutions. Parmi celles-ci, la presse, et je fais de mon mieux pour apporter des “éclairages” afin que les citoyens puissent se forger leur opinion et l’exprimer en connaissance de cause. Il y a aussi la Justice. Et de même qu’il n’est pas toujours bon que des citoyens s’improvisent journalistes sans en avoir la formation et l’expérience (risques de tomber dans les panneaux de la désinformation et du complotisme), il est encore moins souhaitable, à mon sens, que les citoyens se transforment en procureurs ou en juges.

      C’est moi qui ai remplacé les noms par X, Y et Z. M. Boccarossa et Mme Peneau-Mirassou ne m’ont pas demandé de les remettre, nous n’en avons même pas parlé. J’ai eu l’impression que c’était pour eux aussi une évidence. Pour moi, c’était quasiment un réflexe : je n’aime pas “dénoncer”. J’en ai d’ailleurs déjà parlé sur ce blog, lorsque la mairie, sous Baudrais, avait invité les habitants à transmettre toute information permettant d’identifier les auteurs de dépôts sauvages, ce qui ne manque pas de sel au vu de ce qui est dévoilé dans le présent article… (20 avril 2020, http://www.penestin-infos.fr/deux-lignes-de-trop/) Mais ce que tu dis à propos de la publicité des actes administratifs est un intéressant rappel. Il faudrait sans doute vérifier si tous les documents sont bien affichés en mairie.

      Quant au site internet de la mairie, le chemin est encore long avant que s’y expriment des opinions. On dit que la mairie est une “maison commune”, mais son avatar numérique, lui, n’est guère partagé, pas plus d’ailleurs que sa page facebook qui fait place aux compliments, aux applaudissements et aux niaiseries habituelles du style facebook, mais efface les messages portant des marques d’esprit critique et interdit leurs auteurs d’accès à la page.

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