Ultimes contorsions d’un futur écrivain un peu avant d’éclore

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[ Penestin-infos a trois ans. 400 articles déjà. Une expérience et une longévité rares. Un niveau d’exigence et des qualités d’analyse et d’écriture reconnues. Merci à tous ceux qui ont contribué à cette réussite, par leurs encouragements et leurs commentaires, par leurs textes, leurs idées et leurs propositions.

C’est le moment de changer… tout en conservant l’essentiel. Penestin-infos était un blog d’infos locales avec un peu de littérature. Le nouveau penestin-infos sera un blog de littérature, avec toujours une part dédiée aux infos locales. Moins de journalisme, plus d’écriture. Moins de politique, plus de fiction.

L’essentiel ? Le contact, l’interaction, avec les lecteurs de ce blog dans leur diversité. En moyenne, actuellement : entre 130 et 140 lecteurs par jour. Des articles lus entre 300 et 1000 fois.

Littéraire, ça veut dire quoi ? Faire que la société dans laquelle nous vivons soit plus humaine. Qu’elle soit plus libre et plus fraternelle. Donner la priorité à l’imagination, à la poésie (dans ce monde de brutes !…) et à l’humour. Explorer notre monde, si étrange à bien des égards, avec des outils plus riches que ceux du journalisme, ceux de la fiction. 

Et aussi, partager notre goût pour les mots d’une langue, le français. Vous jouez au scrabble, vous êtes au lycée et faites des dissertations, vous écrivez de la poésie, des lettres d’amour ou d’insultes, vous aimez lire ou vous pensez au contraire, comme disait un savant du 17e siècle, qu’on emploie un langage plus riche un jour de marché (ou au zinc d’un bistrot) qu’à l’Académie française.

Le premier texte, ci-dessous, de ce nouveau penestin-infos parle, au moyen de l’écriture qu’il malmène quelque peu, de… l’écriture, sujet incontournable : pourquoi on écrit, qui écrit, qu’est-ce qu’un écrivain…

Dès les premiers commentaires, vous remarquez qu’ils ne ressemblent pas à ceux d’un article sur la politique locale. Béatrice et François rentrent dans l’univers de ce texte, jugent les personnages, font des suggestions… Un texte littéraire, c’est une proposition destinée à ce que les gens se l’approprient librement, et même, la transforment. C’est un espace ouvert à la discussion, chacun a quelque chose à en dire. 

Alors, ne vous privez pas, exprimez-vous, vous avez tous les droits. Je verrais bien, dans un avenir proche, un petit atelier de « critique littéraire » : comment s’exprimer quand on écrit quelques lignes à propos d’un autre texte, tiré de ce blog, d’un livre ou d’un journal. Et continuez, plus que jamais à proposer vos textes !! Ce blog est une occasion pour chacun de publier sa prose et de rencontrer un public. ]

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Tout à l’heure, j’ai juré devant une bonne soeur : 

–  « Nom de Dieu ! »

Oui, une majuscule à « dieu », même les jurons suivent des règles. 

–  « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? »

semblait implorer Soeur Angélique de son regard mi-amène, mi-fuyant. Avais-je cherché à la provoquer ? Pas vraiment. Pourquoi lui ferais-je de la peine, elle dont tout l’être respire la douceur ! 

Oui, mais voilà. La douceur, passe encore, mais le mot « douceur », écrit en caractères d’imprimerie, ou même la simple perspective de ce mot qui en appellerait d’autres, ont suffi à réveiller en moi ce vieux démon auquel il m’est si difficile de résister. Il y a de ces moments où ma vie, mes relations avec les personnes que je côtoie, se trouvent happées par la fiction que je m’apprête à écrire, brûlant d’impatience comme on part déjà tout harnaché vers le champ de bataille.

Certains nous croient fous, qui plaçons si haut la fiction qu’elle revient bousculer la réalité qui l’a inspirée. Ses figures sont tellement plus acérées, tellement plus mordantes que nos pauvres mots de tous les jours ! Mais à faire des phrases et à prendre des poses, il arrive aussi que nous fassions les frais de colères toutes prosaïques. J’ai entendu Marco Ferreri dire un jour qu’on l’avait même giflé…

Moi aussi cependant, je bous d’une colère qui n’a rien de fictif. C’est pour cela que je jure. Je ne supporte plus personne. Tant pis, j’ai cessé de craindre la solitude. Je dis « Putain ! » toutes les 3 minutes. Si j’étais Anglais, je dirais « Fuck ! », « Damned ! » Lorsque mon ordinateur interrompt le rythme de mes phrases pour me proposer des cartouches d’encre à bas prix, j’agonis les services marketing qui se permettent de telles intrusions. Je partage la colère des Roumains qui ont massacré leur dictateur en 1989 : 

– « Regarde cette merde ! Je frotte, et hop, elle se casse. Même pas capables de fabriquer des allumettes. » 

C’est à moi que s’adressait Tudor, buveur et danseur désespéré, traducteur de San Antonio en roumain. Voilà une image qui parle, qui dit le « retard » d’un pays dirigé par des incapables, incapables de produire même des allumettes. C’est dire !

De nos jours, ce n’est pas de retard qu’il s’agit, mais d’une régression, d’un retour en arrière. D’une société qui recule à mesure que la technologie avance. Le système scolaire agonise, qui devait former les générations futures, celles qui barreront peut-être in extremis la route à notre suicide climatique, celles qui devraient recueillir tous nos soins, ne serait-ce que parce que nous leur avons imposé cette tâche au lieu de les laisser danser les équivalents actuels du French Cancan, du twist ou de la lambada. Le monde du travail, de son côté, filtre les entrées, puis rejette des éclopés à tour de bras sur le bord de la route. Et ne me faites pas parler du covid, de l’hôpital et encore moins des EHPAD ! D’ailleurs, je coupe dix lignes pour éviter de ressasser devant vous.

C’est avec ces pensées en tête, ces colères serrées dans mes poings, que je descends en boitillant, parce que je me fais vieux, l’avenue qui mène vers le centre de l’une de ces villes du Sud aux murs jaunes et aux volets gris, aux mobylettes pétaradantes et aux effluves d’épices orientales, aux grillons inépuisables lovés haut dans les arbres. Un coup de fil m’annonce qu’un événement littéraire se prépare : des auteurs primés vont signer leurs opus à la Semaine des Ecrivains. Je tombe sur le raout sans même le chercher. Des piles de livres sont transportées et déposées, les premiers auteurs s’entresaluent avec effusion. Je m’installe à la terrasse proche et commande une bière. Devant moi, une tablée de VIP en jeans. A chaque arrivée d’un béotien, on présente le Premier Adjoint sur un ton mi-déférent, mi-rigolard. Les bien introduits se gargarisent. Des femmes encore un peu jeunes, pas encore tout à fait vieilles, jouent les séductrices : 

« Salut les moches ! » 

Elles baisent les fronts et les joues de ces hommes de pouvoir qui jouent leur propre rôle comme le garçon de café de Sartre : celui de « puissants qui ne s’en donnent pas l’air ». Parfois, l’un d’eux donne quelques ordres par téléphone ou court en direction de la trentaine de tables disposées en un large carré face à la mairie, pour y régler un obscur problème d’intendance.

En face, quatre femmes se sont installées tournées face à nous derrière leurs piles. « Qu’est-ce que la littérature ? », demandait Sartre. Pourquoi, pour qui écrit-on ? L’écrivain a pour tâche, disait-il, de « dévoiler » une forme de vérité cachée, il amène le lecteur à “prendre ses responsabilités” face à elle. Les quatre femmes, la quarantaine je dirais, papotent, sourient, contentes d’être là, satisfaites, pour autant que je puisse en juger, de la vie qui leur renvoie leurs sourires. 

Je me lève et me dirige vers le carré d’écrivains désormais au complet. J’adopte, lorsque je m’arrête à proximité de l’un d’eux, un mode d’observation en biais. Je connais trop leurs façons d’engager la conversation, de résumer leur bouquin en quelques phrases bien pesées, puis la difficulté de s’en dépatouiller lorsque la finalité vendeuse de leur exposé devient pressante. Pourtant, c’est surtout aux éditeurs que leurs ventes profitent. Mais ils doivent considérer que leurs 8% de droits d’auteurs les obligent à vendre beaucoup pour arriver à un résultat : deux livres à 20 euros pour pouvoir se payer une bière, 20 livres pour s’offrir le petit restau indien à côté en renonçant au dessert et en payant chacun sa part. Une chose est certaine : être écrivain, ce n’est pas une sinécure dans notre société où le marketing et la finance ne s’intéressent aux auteurs que lorsque leurs tirages à plus de 100 000 et leurs droits cinématographiques les rendent bankable

Un photographe opère dans une rangée d’auteurs de polars. « A vous ! Regardez vers moi, souriez, tenez votre livre dans votre main, non, un peu plus bas, regardez-moi bien ! » Le jeune homme se laisse faire sans résister, lui dont les personnages patibulaires auraient certainement transformé en bouillie sanguinolente le crâne d’un aussi vulgaire photographe de mairie. L’écart qu’il a cru devoir creuser entre la réalité et la fiction se retourne contre lui : à sa place, j’aurais fomenté un scandale, laissé éclater mon dégoût face aux « salauds » qui transforment la photographie en un espace de vacuité sidérale. J’aurais crié « Non récupérable ! », juste pour attiser le déclenchement d’une réaction en chaîne, puis pour en observer le déroulement, matière en vue d’une prochaine fiction. 

Mes pas me conduisent vers les quatre jeunes femmes aperçues tout à l’heure. Ma curiosité et une certaine forme de masochisme me font me rapprocher de celle de gauche, la pire des quatre, cela saute aux yeux, un monstre de superficialité. 

J’engage la conversation : 

–  « C’est étonnant à quel point les auteurs sont jeunes ici. » 

Devant son hésitation, j’ajoute : 

–  « On se demande comment ils savent déjà écrire alors qu’ils sont si jeunes. » 

Il n’y a dans ce que je dis là aucune provocation, ou si peu. Comme souvent, je laisse mes lèvres formuler tel quel ce que mon cerveau a produit. Embarrassée sans doute, elle se tourne vers son voisin de droite et répète en consolidant peu à peu l’attitude goguenarde pour laquelle elle a opté : 

–  « Ce monsieur, il trouve que les auteurs d’ici sont jeunes. Tu trouves aussi ? » 

Il n’ose dire que oui, cédant à la connivence qu’elle sollicite : les auteurs contre le reste du monde. J’insiste : 

–  « Ecrire, c’est difficile. Il faut du temps pour apprendre. » 

La réponse tombe comme un couperet : 

–  « Moi, cela fait cinquante ans que j’écris. » 

– « Ah ! »

fais-je, en calculant qu’elle a dû commencer vers l’âge de dix ans et qu’elle en a maintenant soixante. Elle ne les paraît pas. Les ans n’ont pas troublé son teint et lui ont conservé son visage lisse. Dans ma tête, toujours, car je ne veux pas provoquer un esclandre, je me dis que ce qu’on écrit à dix ans et qu’elle semble mettre sur le même plan que ses écrits plus tardifs, ne peut pas être de l’écriture. Je décide de la soulager en me donnant en pâture : 

–  « Moi, j’écris maintenant un petit peu, mais c’est tout récent, j’ai mis très longtemps à apprendre. » 

Visiblement, elle s’en fiche. J’ajoute, afin de m’enferrer pour de bon, puis de me dédoubler pour voir comment je me sortirai de ce mauvais pas : 

–  « En fait, j’aimerais beaucoup être assis là à votre place. J’en rêve à chaque fois que je passe devant une séance de signatures. » 

Malheureux ! Ce n’est pas une réponse d’écrivain que je m’attire, mais une réponse de femme : 

–  « Mais vous, Monsieur, qu’est-ce que vous aimez lire ? » 

Esquive, épaulé-jeté, balancé sur le bas-côté ! Sûre de son effet, elle porte l’estocade : 

–  « Oui, parce que vous savez, pour écrire, il faut d’abord beaucoup lire. » 

Bien joué. Selon cette dame, je suis lecteur, point-barre. Ecrivain ? Allons donc ! Tout au plus un débutant tardif, comme ceux qui peignent des aquarelles pour passer le temps les après-midis d’hiver. 

Moi qui avais pensé l’interroger sur le malaise de l’écrivain sans postérité, conscient d’appartenir à la dernière génération avant l’apocalypse ! Qui écrit néanmoins, tout en fantasmant sur les multiples plaisirs auxquels il pourrait s’adonner s’il cessait d’écrire. A quoi bon en effet, si nous sommes la génération d’écrivains qui n’aura pas de lecteurs, tous volatilisés, tous partis en fumée et nous avec ?! 

Mais revenons à nos moutons. Elle m’a traité de lecteur : 

–  « Tu restes là et tu bouges plus ! »

semble-t-elle m’intimer.

Mais elle, qui faisait de la littérature à dix ans, qu’avait-elle lu ? Ecrivain est peut-être un titre dont on hérite… Ou une identité que l’on possède dès la naissance. Mon affaire est mal engagée : avec ma façon niaise de poser des questions, il me faudra vingt ans au moins avant d’atteindre ce point où l’on est en droit d’écrire. Je serai mort d’ici là. Apocalypse ou pas, je n’ai pas d’avenir. J’attaque :

–  « Vous savez, Madame, je suis un très mauvais lecteur. Je suis quasiment dyslexique. Quand je lis, je me disperse, je pense à autre chose, et je dois sans arrêt revenir en arrière. » 

Joli paradoxe, non ? Elle répond par un silence teinté de suspicion et une expression d’effarement qui semblent signifier : 

–  « Mon Dieu, un handicapé ! » 

Yes, majuscule à « dieu » dans « Mon Dieu ». Je renonce à lui confier que je prends plus de plaisir à écrire qu’à lire, bien que ce soit la stricte vérité. Je lâche, décidément masochiste :

–  « Vous voyez, ici, je ne vais rien acheter. Je ne lis – presque ! – que les livres en rapport avec les questions que je me pose, il y en a déjà tant. Et à la vitesse à laquelle je lis, de toutes façons… »

J’ai grillé mes dernières cartouches. Sissi ne m’adoubera pas. Quel intérêt de parler avec un lecteur qui a décidé de ne rien lire, donc de ne rien acheter ? Avec quoi je vais payer le restau indien, moi ? Elle cherche déjà du regard, derrière moi, qui pourrait la sauver de cette conversation si peu rentable, et inintéressante par-dessus le marché. 

Une dame s’avance. L’écrivaine lui fait le pitch. Je n’écoute pas. Je salue déjà et m’éclipse de mon propre chef avant qu’elle appelle la police municipale. Moi qui jusque là vantais la curiosité pour l’inconnu qui anime les journalistes, me voilà dans un monde où cette qualité n’est pas une condition, où l’on peut noircir des pages pendant 50 ans, puis évacuer sans se démonter un extraterrestre dyslexique. Je ne sais rien de ce qu’elle écrit, peut-être ses livres sont-ils d’une sensibilité exquise. Je n’ai pas cherché à le savoir. 

Je crois qu’un écrivain, contrairement à un journaliste, a le droit d’avancer des choses sans les prouver, d’être injuste, de se tromper, même. Ses erreurs sont utiles, elles pavent le chemin de la vérité, elles ont le parfum de l’aventure, celui du plaisir que procure le flamboiement de chaque mot tiré de son sommeil pour se joindre à une phrase faite de jeux, de chamailleries et de surprises. Qui donc échangerait une seule phrase de Sartre contre un chapitre d’Aron, mesuré, soupesé et patiemment vérifié ?

Je fais quelques mètres. A l’angle, un homme me regarde. Un sourire léger éclaire son visage. Son livre, intitulé « Assassins ! », parle des « derniers jours de Zola », en réalité de ses « dernières heures ». C’est l’éditeur qui a rédigé la 4e de couv et qui s’est trompé. Il parle, mais il m’interroge aussi. Je raconte la scène précédente. Il me cite Bachelard, qui a commencé à écrire à 55 ans. « La Psychanalyse du feu », un coup de maître ! 

Ce n’est pas tout à fait exact, répond wiki. Bachelard avait déjà écrit « Le nouvel esprit scientifique » trois ans plus tôt. Qu’importe ? Zola faisait sans doute des erreurs, comme Sartre. Bachelard, lui, avait rompu avec le sens commun. La conversation, selon lui, ne serait pas un bon terrain pour se mettre en quête de la vérité. Un vent grêle se lève. Le fou ne sait pas qu’il est fou. Le rêveur ignore qu’il rêve. Althusser étouffe sa femme sous un oreiller. Spinoza fanfaronnait : « Verum index sui et falsi. » Le vrai s’indique lui-même et indique le faux. La fatigue me rattrape. Le vent fait de petits tourbillons.

Le temps est bref. La vérité est fragile. L’oeuvre un concours de circonstances. Rien ne sert de courir…  Chaque page d’écriture est un miracle, un acte de rébellion contre l’entropie qui emporte tout. Le vent gagne en force. J’ai dû partir trop tard, comme le lièvre de la fable. La Fontaine, qui nous a laissé de si profitables alexandrins, était une tortue, c’est sûr. 

Des feuilles s’envolent et tournoient au-dessus des tables. Mes genoux ploient. Je peine à me maintenir debout. Je dis à l’auteur d’« Assassins ! » qu’il y a une expression en allemand pour désigner les auteurs tardifs, ceux qui sentent déjà sur leur nuque le souffle glacé de la mort alors qu’ils tracent les premiers symboles de leur oeuvre à venir : « Spätblüter », « des fleurs qui éclosent sur le tard »

Jean-Paul Delfino a le temps de me dire qu’il ne parle pas allemand, mais qu’il trouve l’image jolie. Il s’élève, aspiré par une colonne d’air. J’aurais aimé qu’il me donne quelques conseils, comme mon frère à qui j’ai demandé, un jour, une leçon de piano. On est si seul face aux mots ! Le cyclone ravage méthodiquement l’événement culturel concocté par la mairie. Le Premier Adjoint s’est levé, sa bière à la main, et observe médusé le phénomène climatique qui s’est abattu quelques mètres devant lui.

Lorsque le vent cesse enfin, les auteurs aspirés vers le haut retombent un à un. Peu survivent. Les journalistes accourent. A eux le dernier mot.

5 commentaires sur “Ultimes contorsions d’un futur écrivain un peu avant d’éclore”

  1. Bonjour, cet article invite à écrire même en faisant des erreurs ; les reurs didactiques, essentiels. Un article contre la peur de se tromper qui paralyse, contre le jugement réprobateur. vous voyez ? Celle qui empêche de s’exprimer dans une langue étrangère par exemple, de peur de parler comme Tarzan. Il s’agit pourtant d’une étape essentielle selon mon prof de portugais de l’université de Nantes. D’ailleurs il ne bannissait ni gros-mot ni argot qui font partie de la langue, pourvu que nous nous intéressâmes à la littérature également. A la réflexion, ne pas craindre le jugement est peut-être un don en herbe… On va pas se laisser enherber quand même. Merci pour cet article !

  2. Cher Gérard , je me suis bien amusée en lisant ton blog et je regrette de ne pas être allée à ce rendez-vous littéraire alors que j’étais en ville attablée à notre splendide fontaine moussue en train de faire la gourmande et de manger une bonne glace car j’aurais aimé voir le portrait de tous ces écrivains que tu décris avec cocasserie et surtout en particulier la terrible pesteuse qui était contente d’elle et que tu asticotais.
    Ta fiction les fait s’envoler par un coup de Sirocco et on ne peux que leur souhaiter bon vent .
    Continue à bloguer et à écrire car tel est …ton……destin.☺️😏😎😘

  3. nouvelle très amusante même si un peu machiste! une pensée très émue pour l’ami Tudor. tb idée que de proposer ce blog littéraire. bien à toi cher Gerard

  4. Cher Gérard,

    j’ai adoré cette nouvelle et je me suis marrée (sans doute aussi parce que tu as coupé les 10 lignes sur l’Ehpad). Delfino et les autres ont une mort douce. D’ailleurs, c’est même pas sûr qu’ils soient morts. “Aspirés” écris-tu. Je te jure que c’est mille fois mieux que de mourir sous perf dans un hôpital !

    Je me demande juste pourquoi par “masochisme”, tu t’adresses à la pire des quatre ? Tu ne voulais pas être aimable avec la mieux des quatre qui “jouent les séductrices” ? Alors tu as dégainé les poings serrés. Tu as bien fait. Quelle idiote. Pas une once de curiosité pour le “confrère”, l’écrivain, en face d’elle. Et justement, ou injustement peut-être, tu écris: “Ce n’est pas une réponse d’écrivain que je m’attire, mais une réponse de femme”. Mais qu’est-ce qu’une réponse de femme ? Bah, ce n’est pas important.

    Les citations de Sartre et Spinoza viennent comme si on te demandait de nous passer le sel. Ce texte est un joyeux mélange de récit et de dialogue. C’est riche, souple et léger.

    1. Je serais Gérard, j’apprecierais beaucoup votre commentaire, Béatrice ! Merci de saisir avec enthousiasme son 2e voire 3e degré… Je n’avais pas réalisé le manque de curiosité de “l’idiote” pour son confrère masqué. Juste pensé au revers d’agressivité après la provocation, à peine voilée elle. Les allusions littéraires et la fin surréaliste sont du plus bel effet ! Éclosion d’un écrivain ?
      Cordialement de la part du petit frère pianiste 😉

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