= Paul Perret =
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= 1880 – « Le Marquis de Loc-Ronan »
Roman historique sur la Terreur et la révolte vendéenne de François-Pierre-Ernest Capendu (30 novembre 1826 – 19 mai 1868 Paris) – A.Degorce-Cadot éditeur.
Auteur d’une quarantaine de romans de tous genres souvent parus initialement en feuilletons, Capendu fit partie des écrivains dits populaires du XIXème siècle, s’étant même essayé à l’écriture de plusieurs comédies à succès à partir de 1856.
De Pénestin on ne lira ici que cette très brève et succincte mention:
(page 112 – Début du chapitre XII « Julie de Château-Gibon ») « Situé sur la route de Nantes à Vannes, formant le point central du petit golfe où la Vilaine vient se perdre dans l’Océan, et à l’extrémité sud duquel se trouve Pénestin, la petite ville de La Roche-Bernard élève orgueilleusement, sur la limite du département du Morbihan et de celui de la Loire-Inférieure, ses maisons gothiques dont les toits aigus se mirent pittoresquement dans les eaux limpides de la rivière qui coulent à leurs pieds …. »
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= 1896 – « Aux amants de la mer »
de Jules Sincère ( ? – ?) publié aux éditions L.Badel à Châteauroux
sous-titré « Guide des baigneurs le long des grèves » mais écrit sous forme de récit romancé.
Un passage empreint de nostalgie par cet obscur auteur, mais peut-être originaire du pays guérandais, et dont il semblerait que cet ouvrage, réédité, ait été son plus connu en son temps :
(page 166-167) : « … Le jour on flirte… le soir, on s’invite, on pianote, on illumine… et je n’entends plus chanter le vent, je ne vois plus la mer… Bientôt, je ne pourrai plus, comme autrefois, vagabonder à l’aise, de Penhareng à Pénestin, en gilet, en chemise, dans le plus simple appareil… Ah ! mon Piriac d’antan, vieux bourg si calme au bord de sa crique où se chevauchaient de vraies vagues poussées par un vrai vent, du bleu partout, et du rose, sans banderoles, des rochers et des coutumes tels de deux cents ans … »
= 1906 – « La peine de vivre »
de Jean Lorédan (1er avril 1853 Armentières – 26 mai 1937 Paris)
Paru en plusieurs parties dans « La Nouvelle Revue » à partir du numéro de juillet-août 1906.
Au nombre des historiens les plus érudits de la petite histoire bretonne, chacune de ses œuvres étant le fruit de patientes et longues recherches, Lorédan qui avait commencé son œuvre littéraire par les contes et le roman est notamment connu par sa « Marion du Faouët ».
Dans les scènes sensées se passer en pays de Pénestin, on y croise entre-autres un Docteur Halgan demeurant à Kerbily, un meunier du nom de Jean-Louis Guibert (au moulin du même nom) ou un autre lieu dit Ker-Bernard.
(pages 308- 309 – Juillet-Août 1906) « …. Il y avait d’autres petits bois aussi, éparpillés sur la campagne, au penchant des côteaux, dans les coulées, des taillis qui faisaient, parmi les blés, des taches plus sombres. Et puis, jusqu’au fond de l’horizon, des épis encore, des landes, des pampres, les grands bois de l’Eclis et ceux du Cosquer qui sont au bord de la côte, le petit clocher de Pénestin – là-bas – vers l’embouchure de la Vilaine. Ah ! Elle connaissait tout cela depuis longtemps !… »
(page 312) « …. Il s’en allait, par la prairie. Puis il entra dans le bois – ce bois assombri qu’elle avait traversé elle-même tout à l’heure. C’est le plus court chemin. D’ailleurs la distance est assez grande, du Pont-de-Fer à Pénestin, où demeure M. Halgan. Cinq bons kilomètres… Mais il a de si bonnes jambes, ce Georges !… On avait déjà cessé de le voir… »
(pages 323-324) « ….C’est si beau, la mer, par les calmes nuits d’été, la mer qui bouge à peine, qui fait un petit murmure soyeux sur le sable !… On avait passé parfois de bien agréables soirées chez ce Docteur Halgan, à Pénestin. Un si brave homme !… Après dîner, souvent, on se promenait sur la plage, au pied du petit chalet… Des promenades interminables…. Et l’on rentrait souvent fort tard à la maison, au risque de quelque accident en route, car le cheval était peureux, s’effrayait surtout d’une barrière à l’entrée de Camoël… »
(page 121 – Nov/Déc.1906) « …. On le voyait aussi travailler à un filet très long, comme ceux dont se servent les pêcheurs de Pénestin pour pêcher des poissons dans la mer. Il accrochait ce filet à un clou qui était enfoncé dans l’un des piliers de la terrasse et il restait assis à la même place fort longtemps, tirant sur le filet, maniant une grande aiguille de bois et fumant sa pipe… »
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= 1915 – « Les Gens de Mer »
Roman d’Emmanuel Hubert Éloi Bourcier (19 septembre 1880 – 28 mars 1955 Paris)
Littérateur, romancier et journaliste, officier de la Légion d’honneur (1931), vice-président de l’association des écrivains combattants (1938), il écrivait également sous le pseudonyme d’Hubert Tourville.
Paru initialement en plusieurs parties dans « La Revue de Paris » à partir du 1er août 1915 (tome quatrième) et publié en 1919 aux éditions Flammarion. Évoqués dans le roman, le site du Piot, la rivière Saint-Martial ou le Rebarquère, lieu de la criée, sont les fruits de l’imagination de l’écrivain.
(page 513 – Chapitre III) « ….. Les voiles gonflées raillaient. Désiré les voyait surgir des fonds, doubler Pénerf, évoluer près de Kervoyal ou tourner le Halguen, puis cingler vers le Piot, rapportant les barques ventrues chargées de poissons, de la richesse draguée dans la mer inépuisable.
Et comme pour les saluer, les cloches de Pénestin entrèrent en branle dans l’air lumineux. Celles de Sohec répondirent, puis celle de la Tour-du-Pin dans la presqu’ile de Rhuis, qu’on entendait faiblement, celles d’Arzal, de Tréhiguier, de Camoël, d’autres encore, de chaque église dressée au milieu des villages et cela fit un carillon grêle et multiple…“
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= 1926 – « Dans la peau d’Annette »
Roman de Jacques Pierre Yves Massoulier (22 mars 1902 Nantes – 15 juillet 1970 Noyon) publié à la NRF, et dont l’histoire se passe dans un village maritime breton non nommé, mais que l’on pourrait imaginer par la proximité avec Pénestin comme Billiers ou Camoël.
(page 28) « … Les lourdes cloches sonnant, bras d’airain lançant leur bénédiction grave de gauche et de droite, les paysans se redisaient, en ce jour de fête glorieuse (= une cérémonie de communion à laquelle participait l’héroïne), cette petite anecdote :
les habitants de Pénestin, village voisin, ayant construit leur église, n’avaient plus d’argent pour acheter de belles cloches, aussi durent-ils se contenter de toutes petites. Chaque dimanche, les grosses cloches d’ici chantaient lentement et lourdement :
« Les filles de Penestin son-on-t laides.»
A quoi répondaient les petites de Penestin aiguës et rapides :
« Elles sont comme elles sont, elles sont comme elles sont ! »
Ainsi transparaissait, innocemment, l’amour du clocher…. »
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