Penestin-infos transmet bien volontiers cette information qui intéresse tous les Pénestinois soucieux de la qualité de notre environnement :
toutes les données pratiques sont indiquées sur l’affiche ci-dessous.
affichetteseptembreUne information importante : la plateforme FUN (France Université Numérique), créée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a lancé cette semaine un MOOC (cours gratuit sur internet) sur le thème : « L’océan au coeur de l’humanité » (https://lms.fun-mooc.fr/courses/course-v1:uved+34012+session01/info). Parmi les objectifs de ce cours sans « par coeur » et sans examens :
- Faire le lien entre l’océan, l’atmosphère et le climat.
- Comprendre que santé de l’océan et santé des humains sont liées.
- Appréhender la diversité des pollutions d’origine humaine affectant l’océan.
Ce sujet fera l’actualité dans les prochains mois avec le Sommet Mondial de l’Océan qui se tiendra en France, peut-être à Brest aux dernières nouvelles, ainsi que la COP 26, du 1er au 12 novembre prochains à Glasgow, en Ecosse.
Le dernier rapport du GIEC confirme que nous nous situons dorénavant dans les pires scénarios, avec une hausse de 1,5° de la température moyenne en 2030, 10 ans plus tôt que ce qui avait été prévu. 10 ans plus tôt…
Désormais, « même en limitant le réchauffement climatique, les catastrophes climatiques devaient se multiplier ». L’océan, source de vie devenue peu à peu mortifère, est au centre des enjeux.
Pourquoi les citoyens ne s’engagent-ils pas plus alors que nous vivons la dernière décennie avant un dérèglement généralisé qui affectera nos modes de vie à un point que nous ne parvenons même pas à imaginer ?
Deux raisons, à mon très modeste avis :
– les sujets du climat, de la pollution des océans, de la biodiversité, sont en partie des sujets techniques. Nous avons tendance à penser que nous ne maîtrisons pas assez cette dimension technique, et à laisser les autres penser et agir à notre place.
– les autres ? Les scientifiques font plutôt bien leur travail. Les journalistes aussi. Et les élus ? Leur responsabilité est énorme, y compris, bien sûr, les élus locaux. Leur action est-elle à la hauteur de la situation ? Lors des prochains mandats municipaux, en 2026-2032, il sera déjà trop tard. C’est maintenant ou jamais !
Que faire ?
– se former. C’est la base et c’est à la portée de tout le monde. Regardez ci-dessous l’extrait que je vous mets en transcription de l’introduction par Gilles Boeuf, biologiste à la Sorbonne Nouvelle, du MOOC sur « L’océan au coeur de la vie ». Est-ce que ça vous paraît compliqué ? C’est leur métier, aux scientifiques, de « vulgariser », de rendre compréhensible par tous les informations qui étaient jusque là réservées à une élite. Quand vous connaitrez mieux les sujets, vous oserez parler et c’est votre droit le plus fondamental !
– exiger de nos élus qu’ils « fassent le job ». Ils ont voulu les postes. Certains d’entre eux étaient motivés par la vanité ou par l’argent. Maintenant qu’ils sont là, qu’ils bossent ! C’est notre rôle à nous citoyens de les surveiller, de contrôler leurs décisions. Cela s’appelle les contre-pouvoirs et c’est l’une des bases de la démocratie.
Pénestin, avec ses 25 km de côte, devrait être en pointe sur toutes ces questions concernant la sauvegarde de l’océan.
Gilles Boeuf, introduction au MOOC « L’océan au coeur de l’humanité » :
« (…) Je fais souvent référence aux superbes photos de Thomas Pesquet, qui est reparti là-haut, à 300 kilomètres en orbite, et qui nous montre des images de planète bleue.
510 humains ont été en orbite autour de la Terre. Ils sont encore vivants aujourd’hui, et tous ont pleuré en voyant la beauté et la fragilité de la Terre, cette planète océan.
De l’eau, de l’eau liquide salée. Et c’est là que le vivant va se développer. La plus grande caractéristique de la Terre, c’est la vie. C’est la plus belle entreprise qu’elle ait jamais portée.
Un peu moins de 4 milliards d’années. Des premières cellules, qui ressemblent à des cyanobactéries. On n’a pas les premiers fossiles. On a, dans les roches, des traces d’activité biologique avec du carbone d’origine organique.
Ces cyanobactéries, elles vont se développer dans l’océan, d’abord sans sexualité, et puis, vers 1 milliard d’années, avec une sexualité. Et une espèce qui se reproduit par le sexe est beaucoup plus capable de s’adapter à des conditions changeantes qu’une espèce qui donne toujours des copies filles de la maman initiale.
Et ces cyanobactéries, elles vont inventer la photosynthèse : dans de l’eau liquide, capter, bien sûr, le CO2, qui nous empoisonne aujourd’hui. (…) »