L’accès aux plages et les activités nautiques sont enfin autorisés.
“Suite à la consultation des communes, le préfet du Morbihan autorise de manière dérogatoire, par arrêté du 14 mai 2020, l’ouverture de plages sur 15 communes du département (liste en annexe). Cette liste est susceptible d’évoluer en fonction des demandes formulées par les communes.
(…) Après consultation des communes, le préfet a ainsi autorisé, par un arrêté du 14 mai 2020, la reprise de la plaisance et des activités nautiques sur l’ensemble des communes du département, sauf pour certaines cales et pour les îles pour lesquelles une réflexion complémentaire est en cours.“
Le lien suivant vous donne la totalité des documents : le communiqué de presse, les deux arrêtés et la liste des ports et infrastructures de mise à l’eau (tous pour Pénestin). http://www.morbihan.gouv.fr/content/download/47734/341252/file/2020_05_15%20plages%20plaisance.pdf
Sur les plages, la pratique autorisée correspond à “plage dynamique”, ce qui signifie activité physique et ne permet pas de s’asseoir ou de s’allonger. Il n’est nulle part indiqué de date. On peut supposer que ces mesures sont d’application immédiate : ??
Je suppose aussi que c’est à la mairie de Pénestin d’indiquer sur son site quand les obstacles au passage vers les mouillages – rubalises, grosse pierre… – seront enlevés.
Évidemment, les précautions d’usage sont d’autant plus nécessaires que le beau temps prévu pour ce week-end risque d’attirer du monde.
PS. 11 h 40. Les rubalises sont en train d’être enlevés. Application immédiate confirmée. Avec un détail ajouté sur l’arrêté du maire : accès aux plages interdit entre 21 heures et 6 heures du matin. La grosse pierre est toujours là, mais il est prévu que l’accès au mouillage du Maresclé se fasse par l’entrée principale et non côté parking – Courlis.
PS. 12 h 30. La mairie donne les informations sur son site, avec un lien vers une page passionnante, je n’hésite pas à le dire, de l’Office National des Forêts :
Opération “Littoral 2020 – Sauvez nos poussins !”
Après 8 semaines sans fréquentation humaine sur le littoral, de nombreux oiseaux ont niché sur les plages et les sentiers désertés. Avec le retour progressif du public, le Conservatoire du littoral, l’ONF, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Rivages de France en lien avec l’Office français de la biodiversité, appellent à la vigilance pour protéger les poussins et les nids.
12 mai 2020
Durant le confinement, la présence humaine a presque cessé sur les rivages du littoral, pas celle des oiseaux ! Fraîchement arrivés de migration de leurs quartiers d’hivernage africains en mars, les Gravelots à collier interrompu, les Sternes naines et autres oiseaux du bord de mer ont trouvé de vastes étendues de sable ou des sentiers littoraux désertés par les Hommes.
Ces espèces fragiles se sont réapproprié l’espace laissé vacant. Souvent à même le sol, elles ont installé leur nid sur un territoire calme et silencieux ; que ce soit dans leurs zones habituelles comme sur ces nouveaux territoires disponibles et d’habitude fréquentés.
Avec un retour du public sur les plages possible le 2 juin* et le déconfinement progressif, le Conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité (OFB), l’Office national des forêts (ONF), la Ligue pour la protection des oiseaux, Rivages de France et les têtes de réseau de la protection de la nature en France alertent le public afin d’anticiper les impacts de la réouverture des sites naturels du littoral.
*L’accès aux plages reste interdit par mesure nationale, à l’exception de celles autorisées par les préfets.
L’année 2020, exceptionnelle en matière de reproduction, pourrait être catastrophique si l’on ne prend pas des mesures de protection au retour des promeneurs sur les plages !
Loic Gouguet, chargé de mission national Littoral à l’ONF.
Le risque est réel… “Les animaux qui seront les plus touchés par le déconfinement seront notamment les gravelots qui nichent en haut des plages, à la frontière de la dune”, explique Valentin Metereau, chef de projet environnement et littoral à l’ONF. Et les conséquences pourraient être terribles : œufs écrasés, nichées piétinées, poussins séparés de leurs parents, voire dévorés par les chiens non tenus en laisse…
Que faire ?
Dans la mesure du possible, l’ensemble des organismes en charge de la protection de la nature identifieront et isoleront les nids par un balisage à caractère pédagogique. L’objectif : les exclure du parcours des sentiers et accès publics.
Un protocole a été mis en place pour repérer les nids, centraliser les signalements entre partenaires, définir des zones sensibles et les signaliser sur le terrain, poser de panneaux ou encore éviter autant que possible des nettoyages mécaniques durant la période délicate de nidification (jusqu’au 15 juillet environ).
Ces organismes partenaires appellent aussi à la plus grande vigilance et à l’attention des promeneurs et usagers du littoral afin que ces poussins, trésors vivants de nos rivages, ne deviennent des victimes collatérales du déconfinement.