Tous ces petits boutons que vous apercevez sur les prunelliers de la photo principale commencent à éclore par endroits, avec quelques jours d’avance. Ailleurs se dressent encore les piquants robustes de l’hiver. Nous sommes à la croisée des chemins, instant privilégié. Les angles tranchants font place à des courbes. Les pointes brutales s’émoussent. Le printemps est proche. Dans deux semaines, les prunelliers se couvriront de fleurs blanches.
Les prunelliers, ou ce qu’il en reste… La mairie s’est convertie au fauchage raisonné après deux ans de résistance. Certains membres des services techniques ont été envoyés en stage. C’est vrai, les fossés sont taillés moins ras et les bestioles composant la biodiversité ont plus de chances de survivre.
Mais les talus ? Au Maresclé, on a voulu apparemment élargir le début du sentier côtier, le faire ressembler à une allée. Une esthétique dans le style jardin à la française. Une perspective destinée à être contemplée de loin.
Oui, de loin, cela vaut mieux. Car de près, cela ressemble à un champ de bataille. Tout a été arraché, broyé, cisaillé. C’est une vision de désespoir. Qui en a eu l’idée ? Pas les ouvriers certainement. Un adjoint, peut-être. Un qui, il y a une douzaine d’années, avait fait creuser au marteau-piqueur, quelques mètres plus loin, le bord de la falaise pour y faire passer la canalisation des eaux usées. Quelle idée !, me direz-vous. Résultat, la falaise a fini par s’effondrer, et il s’en est fallu de peu que le tuyau cause une pollution majeure affectant les milliers de bouchots de la baie.
Incompétence ? Négligence ? Refus de dialoguer avec ceux qui vivent là et connaissent les lieux ?
Cette année, le printemps arrivera malgré tout, car la nature est habituée à se battre contre les … excusez-moi, j’allais être grossier. Elle couvrira ses blessures d’une dense végétation. Et à la fin de l’été, eh bien, nous serons encore moins nombreux à cueillir les prunelles pour en faire de l’alcool ou des confitures. Ainsi va le monde.
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Merci Gérard pour ce courage d’écrire encore des articles sans complaisance pour le pouvoir en place malgré le régime dictatorial qui règne sur Penestin :
« C’est quoi un régime dictatorial ?
Dans le domaine de la politique, on appelle « dictature » un régime dans lequel une personne (dictateur), ou un groupe de personnes, disposant d’un pouvoir absolu, s’y maintient de manière autoritaire et l’exerce de façon arbitraire. » Whikipédia
Lors d’un conseil municipal du 15 juin 2020, Dominique Boccarossa avait parlé de fauchage raisonné. Il semblait que la plupart des conseillers municipaux ignoraient l’existence de cette formule et la réponse qu’il avait eu était plus que laconique voire ironique mais surement pas à la hauteur des enjeux.
« Monsieur Dominique BOCCAROSSA interpelle l’assemblée sur le fauchage excessif des fossés durant la période de
mai à août. Il demande à ce que soit fait un fauchage raisonné pour préserver la faune insectes, batraciens…). Il demande à ce que cela soit respecter pour les années suivantes. Monsieur le Maire répond qu’il s’agit tout d’abord d’une question de sécurité, cependant, cela mérite d’être étudié. » extrait du CM du 15 juin 2020.
Le 10 mai 2023, Cap Atlantique a signé la charte concernant le fauchage raisonné
https://www.cap-atlantique.fr/informations-transversales/actualites/signature-de-la-charte-de-preservation-de-la-biodiversite-des-bords-de-voirie-21690?
Comme vous pourrez le voir sur la photo, personne de Penestin ne s’est déplacé…. mais la charte a été signée.
Effectivement, on peut se demander si certaines personnes arrivent encore à s’émouvoir du réveil de la nature à la sortie de l’hiver, de l’éclosion naissante de la végétation, du chant des oiseaux au petit matin, de toutes ces bestioles qui grouillent dans les taillis…….
Certes nous ne sommes pas encore au 1er mars, mais la nature ne doit elle pas être bichonnée toute l’année ?
Désolé d’utiliser l’anonymat pour s’exprimer mais cela reste le seul moyen d’espérer d’éviter les représailles (et je vous assure que ce ne sont pas que des mots) et de pouvoir préserver sa tranquillité.