Antonio Martos est depuis 7 ans maire de Taberno, la ville jumelée à Pénestin en Espagne, à proximité d’Almería, en Andalousie. Il est présent à Pénestin pour la troisième fois, accompagné de Cécile Toulze, sa première adjointe, née en France à Carcassonne et résidente de longue date de Taberno. Il est venu assister aux Mouclades.
« ¿ Señor Alcalde, cuantos habitantes tiene su pueblo, o su ciudad, no sé como decir ? » « No es más que un pueblo : 987 habitantes. » 987 habitants, il s’agit bien d’un village, mais qui ne manque pas de ressources, à ce qu’il m’en dit. Cécile ajoute en français : « cela fait presque 1000… » Antonio, lui, a étudié le français à l’école, mais dès qu’il s’agit de conjugaisons, il trouve que cela devient compliqué… En tous cas, vu la qualité des relations entre Taberno et Pénestin, il va s’y remettre et c’est Cécile qui va lui donner des cours.
Les relations entre nos communes, justement : « Compartimos cosas importantes / Nous partageons des choses importantes. Sur les coutumes, les traditions… » Mais cela concerne aussi les jeunes. Ceux de Taberno apprennent le français et profitent des occasions qui leur sont données pour pratiquer cette langue. Quant aux jeunes de Pénestin, 5 d’entre eux se sont déjà rendus à Taberno. Et ils n’ont pas fait semblant !
L’une, étudiante en commerce international, a fait un stage dans la laiterie « La Pastera » de Taberno. Une autre Pénestinoise a fait un stage à la mairie de Taberno et un autre un stage de 6 mois dans les Télécoms. Il est d’ailleurs revenu 3 fois depuis à Taberno. Une autre, enfin, a fait son stage d’institutrice dans une école trilingue d’Almería, en logeant chez des jeunes de Taberno.
« Nous sommes allés au-delà d’un simple échange. Nous avons développé une relation d’amitié véritable / amistad de verdad », poursuit le maire, qui se représentera l’année prochaine pour un troisième mandat de 4 ans à la mairie de Taberno.
Nous manquons de temps, car M. Martos doit rejoindre le repas officiel dont il est l’invité d’honneur. Je choisis de l’interroger sur les spécialités culinaires de sa région. Nous venons en effet de goûter aux éclades de moules préparées par la confrérie des Bouchoteurs, une spécialité des Charentes. Qu’en est-il chez lui ? Ses yeux s’illuminent. Il me récite des recettes, comme Carmen Maura dans le film « Femmes au bord de la crise de nerfs » de Pedro Almodóvar : pimiento asado, queso frito, panceta de cerdo, remojón… On en salive !
La vraie spécialité de la région de Taberno, ce sont les « migas de harina », les miettes de farine. Ah, non ! Pas celle d’Aragon, qui sont des miettes de pain ! Cela n’a rien à voir. Et il me fait le topo complet de cette recette régionale qui s’accorde parfaitement avec des sardines frites. On l’appelle ! J’aurais aimé en savoir plus : voilà un homme qui sait qu’avant le plaisir de manger, il y a le plaisir tout aussi grand de cuisiner. Et avant même cela, celui de collecter les ingrédients. Nous sommes si proches… C’est bien cela le sens d’un jumelage !!
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Merci pour ce blog et bonne continuation 🙂vendor information pages