« Nous voulons simplement accueillir le public dignement »

Ainsi s’exprime Laurent Guillon, le président du CNP, le Club Nautique de Pénestin. Ce qui fut dans le passé un « club nautique », au sens d’un club un peu « smart » réservé aux propriétaires de bateaux, s’est démocratisé et transformé en une école de voile comptant 2100 pratiquants par an répartis en 8 secteurs tels que loisirs, compétition, formation des moniteurs, scolaires… Entre 2012 et 2016, la progression a été de 57%. Les missions du CNP sont de promouvoir le sport et de s’ouvrir à tous.

Le Club doit faire face à la concurrence des autres écoles, nombreuses dans la région. Il doit veiller à sa rentabilité à terme. Or les postes de dépenses sont lourds. Il faut renouveler l’ensemble de la flotte, soumise à une exploitation intensive, tous les 5 ans : cela représente 30 à 50 000 euros par an.

Des locaux vétustes

Et surtout, les locaux sont devenus vétustes : des vestiaires exigus, un déficit de surfaces de stockage, un local technique manquant, un escalier à reconstruire… En 2015, l’ancien directeur, Guillaume Marmèche, avait pointé tout cela dans un rapport. C’est l’atelier d’architecture Kaso, à Vannes, qui est chargé du dossier.

Vendredi 1er mars, Jean-Claude Lebas, adjoint à l’urbanisme, présentait à la quarantaine de présents la proposition élaborée avec l’atelier Kaso : 2 tranches de travaux, l’une de restructuration rénovation du bâtiment actuel et l’autre de construction d’un bâtiment neuf à l’emplacement de l’actuel parking en bas de l’allée du Poudrantais, le tout pour un budget total de 960 000 euros.

maquette de la nouvelle construction

Les travaux pourraient démarrer dès le mois de septembre de cette année pour une ouverture à l’été 2020. Le nouveau bâtiment sera situé en fond de parcelle. De conception sobre, il respecte « le langage architectural du coin », selon Michèle, la représentante de l’Atelier Kaso, même gabarit et même hauteur que les maisons environnantes. Devant, une aire pour le séchage des voiles et de lavage des bateaux avec de l’eau de pluie récupérée. Un petit local technique complète l’installation. Lorsque Philippe, un riverain, demande où iront les voitures en l’absence de parking, le maire répond que les places disponibles par ailleurs sont suffisantes. Ce point ne suscite pas de discussions particulières.

4 vestiaires afin de séparer les publics

Laurent Guillon, président du CNP, discute avec l’assistance

La rénovation du club existant étend peu son emprise et procède surtout en restructurant l’intérieur. 4 vestiaires sont prévus, permettant de séparer les publics. L’accès des handicapés est bien sûr rendu conforme, de même que l’escalier qui n‘était pas aux normes. Deux accès mènent au premier étage. Les toits sont rendus étanches, et bien d’autres innovations devraient satisfaire les moniteurs et les pratiquants. Le relookage est limité, privilégiant ici aussi la sobriété.

Les besoins étaient tels que le public présent se montre plutôt satisfait du projet proposé. Un point néanmoins soulève des débats qui se poursuivent après la fin de la réunion, c’est celui de la sécurité. Vols de matériels, vols de carburant dans la soute à essence, dégradations… La proposition d’installer un muret de 40 cm surmonté d’une clôture de 80 cm paraît insuffisante à beaucoup.

3 commentaires sur “« Nous voulons simplement accueillir le public dignement »”

  1. Ping : « Petites dégradations » de la démocratie locale - penestin-infos

  2. Merci pour cet article… dont le titre me semble bien dramatique au regard de l’énoncé de cette modernisation apparemment consensuelle ?

    Une question : « Le Club doit faire face à la concurrence des autres écoles, nombreuses dans la région. » Quels clubs ? Je ne pense pas que vous ayez en tête ceux de Vannes, de La Baule/Le Pouliguen/Pornichet, de la Turballe ou de Piriac, qui sont trop loin. Le club nautique a vocation de diffuser la culture maritime localement – la Bretagne est une région maritime avec un héritage historique, il me semble qu’il accueille les scolaires certains jours ce qui ne pourrait se concevoir dans un club situé à 30 km. Alors quelle concurrence ?

    1. Bonjour Denis,
      Dans mon esprit, ce titre n’avait rien de dramatique. Plutôt le constat d’une démarche engagée de la part d’un président qui me semble avoir une vision et des valeurs. Pour moi, le défaut de ce choix de titre, ce sont plutôt les deux adverbes très rapprochés.
      Sinon, s’agissant de la concurrence, je ne suis pas spécialiste du sujet et Laurent Guillon vous répondra peut-être lui-même. Il a effectivement cité Piriac. Pas par rapport aux scolaires, mais par rapport aux estivants ou aux sportifs venus d’autres régions. Il m’a semblé intéressant de mentionner dès le début de l’article cette dimension de concurrence qui correspond à une réalité bien présente et qui impose de plus en plus de contraintes, qui réclame d’avoir une politique, une stratégie. C’est en tout cas ce que j’en comprends.

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