Le Conseil Municipal du lundi 10 décembre 2018 a voté en faveur du défrichement par Cap Atlantique de plusieurs parcelles communales du (futur) parc conchylicole de Loscolo. Ce défrichement est prévu au 2e semestre 2019, à l’issue des deux enquêtes publiques encore à venir. Une brève discussion s’est engagée entre le maire et Mme Dupé, conseillère d’opposition, sur le fait que les parcelles non encore acquises par Cap Atlantique ne pouvaient pas être défrichées, car « ce ne sont pas des zones boisées ». Elles sont en friches,… mais ne relèvent pas d’un défrichement ( ?)
Ouest France d’hier titre sur cette décision : « Parc conchylicole : des terrains seront défrichés », et indique en sous-titre : « Pour faciliter le travail des mytiliculteurs et des ostréiculteurs, des parcelles seront mises à leur disposition, à Loscolo ». Inutile d’être un spécialiste de linguistique appliquée pour constater le biais journalistique de ce sous-titre (et des paragraphes qui suivent).
« Penestin-infos »vous propose donc quelques compléments utiles à la compréhension de cette décision du conseil municipal. Comme dans les articles précédents, il ne s’agit pas de prendre parti, mais de fournir des éléments afin que les lecteurs disposent d’une information plus complète.
L’une des « observations » réunies lors de la dernière enquête publique, consultable sous le numéro 35 sur le site morbihan.gouv faisait remarquer que Pénestin a un taux de boisement très faible (environ un tiers de la moyenne des communes françaises), dans une région, la Presqu’île guérandaise, où ce taux est aussi très faible, ce qui implique que tout défrichement doit faire l’objet d’un examen particulièrement attentif.
Dans sa réponse, consultable à la p. 21 de son rapport d’enquête, la commissaire enquêtrice indique que « le défrichement fera l’objet d’une autorisation ultérieure. Le public sera amené à être consulté deux nouvelles fois, principalement sur les enjeux environnementaux. » Oups… Il semble que non. C’est déjà voté. Le maire a semblé vouloir prendre les devants en indiquant que le vote de cette décision devait intervenir assez longtemps en avance afin que le défrichement ne soit pas ensuite retardé par la longueur des procédures à suivre. Les contraintes techniques ont-elles ici primé sur l’expression démocratique ? À vous d’en juger.
Voici les deux documents :
Réponse de la commissaire enquêtrice dans son rapport, p. 21 :
Bravo !
Cet article met en lumière un argument qui n’a pas du tout été abordé lors de la concertation publique, « le reboisement ».
Merci pour cet article.
Si je comprends bien, malgré cet article de loi, la Mairie et CAP Atlantique, continuent dans la même voie, celle de l’installation du parc conchylicole.