La direction de l’association Sports et loisirs serait-elle (ou est-elle depuis toujours) un outil de communication intrinsèque à la municipalité ? Officiellement, non. Insidieusement, oui.
Au cours de sa dernière assemblée générale le Président de l’association a jugé utile de confirmer son statut « apolitique » en présence du maire de Pénestin qui saluait tous les adhérents comme lors de sa campagne des municipales. Dans la foulée, avec la complicité bienveillante du Président de Sports et loisirs, M. Puisay a présenté l’association sous ses meilleurs jours avec la lecture d’un discours conciliateur tout en précisant que son intervention et sa présence parmi 250 personnes, était un geste de « politique sociale et fédérateur » mais… pas politique. Cette intervention qui aurait dû être faite par le Président, a choqué un certain nombre d’adhérents présents.
Il arrive parfois que « l’occasion fait le larron » car quelques sourires croisés et des poignées de main, ont certainement permis à M. Puisay de redorer son image auprès d’une population dont la pensée a été mise à mal par différentes affaires controversées au cours de ces trois dernières années.
Depuis les récentes procédures « baillons » contre deux ex-élus de la minorité et le blog de M. Cornu, il est aujourd’hui risqué de corriger le maire sur des interprétations erronées mais rien n’interdit (pour l’instant) de citer des faits. Voici, par exemple, ce qu’il répondait à l’association Cappenvironnement qui sollicitait une inscription au dernier Forum des associations : « Ce forum n’est pas ouvert aux associations politiques comme Cappenvironnement…».
La réponse de l’association à M. Puisay fut la suivante : « Les statuts de notre association définissent clairement son activité. Elle n’est affiliée à aucun parti politique ni à une quelconque religion. Elle peut aussi informer les habitants de la commune sur des affaires générales dont certaines ont un lien direct avec l’environnement ».
Le service animations a fini par envoyer un formulaire d’inscription mais M. Puisay n’a pas répondu. Il peut ainsi, selon son humeur, ses intérêts et les circonstances, déclarer ce qui est politique ou ne l’est pas.
Loscolo : désinformation ou mensonge ?
Le titre d’un article dans la presse permet généralement de traiter l’essentiel en un coup d’œil tout en étant informatif. Il doit, selon les critères d’une presse libre, résumé de façon objective le contenu de l’article.
Sur la lettre mensuelle de la municipalité nous pouvons lire : « Le projet de parc conchylicole de Loscolo validé ». Le tribunal administratif de Rennes a donné son feu vert début juillet 2023 ».
Tous les lecteurs comprennent, sans aucune ambiguïté, que le projet se réalisera à court ou moyen terme et que cette affaire vieille de 25 ans est maintenant résolue.
De la désinformation à l’information
Aujourd’hui Il existe deux recours contentieux.
L’un contre l’autorisation environnementale, l’autre contre le permis d’aménager.
Plusieurs requérants ont décidé d’ester en justice : des habitants riverains du projet, groupés ou seuls, une association, et des mytiliculteurs (ce projet ne fait pas et n’a jamais fait l’unanimité parmi les professionnels). Infos sur cappenvironnement.fr – Lettre ouverte n°2 avril 2021.
Ce premier jugement contre l’autorisation environnementale n’est que le début d’un processus commun à toutes procédures. M. Puisay, il est vrai, balaie facilement d’un revers de main cette possibilité et induit volontairement le lecteur en erreur comme pour un premier jugement qui validait le hameau de Kerséguin en village avec des conséquences non négligeables sur l’urbanisation du dit village.
Concernant les procédures en cours sur le projet « Loscolo », les parties qui s’opposent peuvent « faire appel » puis si cela s’avère nécessaire, saisir la Cour de cassation (Conseil d’Etat).
Le résultat final des jugements n’aboutira probablement pas avant trois ou quatre ans.
Le projet de parc conchylicole de Loscolo n’est donc pas validé mais suspendu à d’autres procédures.
Si ce premier jugement « rejette » l’argumentaire des opposants au projet sur la partie environnementale, la seconde procédure sur le permis d’aménager, actuellement en délibéré, pourrait être foncièrement différente.
Pourtant dans les quelques lignes qui suivent ce titre erroné, il est mentionné que le « le projet avait été bien étudié, bien réfléchi, et bien préparé durant plus de 10 ans ». Hormis le fait que ce projet est étudié depuis plus de 20 ans, on ne peut prétendre qu’il soit sans défaut tant sur le point environnemental que sur l’aménagement et son concept.
Une autre contre-vérité est assurément dans cette phrase qui veut discréditer toute action contraire à ce projet :« Nous restons bien sûr déterminés à défendre l’avenir des moules de Pénestin ». D’abord, personne ne souhaite entraver l’avenir de la mytiliculture sur Pénestin. Ensuite, d’autres propositions ont été rejetées sans la moindre étude (amélioration des sites existants et possibilité d’extension, préservation d’un espace naturel, demande d’un moratoire, etc…).
Il y a peu encore nous sommes intervenus au cours d’une réunion des Personnes Publiques Associées dans le cadre de la révision du PLU pour que les professionnels puissent se moderniser ou s’agrandir en modifiant un zonage actuel trop contraignant sur les sites existants.
Les représentants de Cap Atlantique et du Conseil Régional de la Conchyliculture, présents lors de cette réunion, ont aussi soutenu cette proposition.
Et pour conclure, ce n’est pas ce projet qui pérennisera la profession mais la qualité de l’eau car, comme tout le monde le sait, le chiffre d’affaires des 4 000 tonnes de moules de bouchots par an est … dans l’eau.
André Santini maire d’Issy-les-Moulineaux, a porté plainte contre les propos de trois élus.
En se portant parti civil Santini a été condamné à verser 1000 € de dommages et intérêts à chacun de ses opposants.
Selon le tribunal correctionnel de Nanterre, cet « élu engagé de longue date en politique ne pouvait ignorer les règles du débat démocratique et l’importance de ne pas entraver la libre expression, quand bien même celle-ci ne lui serait pas favorable ».
Source : article du Canard enchainé du 6 septembre 2023
Notre maire de Pénestin n’est qu’à son premier mandat, il serait donc tout à fait excusable de ne pas connaître les conditions du débat démocratique.
Mais son attitude envers la vie associative fait bigrement penser à ce qu’ont fait, les maires FN et RN, en supprimant les subventions à certaines associations.