Le goût de la défaite

D’une récente conversation téléphonique avec Monsieur le Maire, il ressort :

1 – que le conseiller municipal concerné ne répondra pas à mon article du 24 juin intitulé « Un appel du 18 juin resté lettre morte », qui relayait les demandes assez légitimes, me semblait-il, de jm, personne à mobilité réduite.

Les véhicules municipaux continueront à se garer sur les places handicapés. Divers lieux de Pénestin resteront inaccessibles aux personnes à mobilité réduite. Des adjoins (sic) pourront continuer à dire s’ils le veulent que les lois ne sont pas les mêmes à Pénestin qu’ailleurs. Tout cela n’est pas assez important pour justifier une réponse.

C’est triste : la démocratie citoyenne, l’écoute, le dialogue, la prise en compte des propositions des citoyens de la commune, ne s’appliquent pas à la personne dont j’ai relayé les demandes. C’est triste et c’est blessant, pour lui, pour moi, cela fait mal.

Pour ma part, je m’avoue désarmé lorsqu’on me reproche des propos que je n’ai pas tenus.

J’ai écrit que la première réponse du conseiller municipal à mon courrier utilisait 3 procédés (ne pas répondre, répondre à côté et inverser les rôles). Des procédés que j’ai qualifiés de « baudraisiens ». Cette qualification n’a pas de caractère « polémique » : elle est argumentée dans mon article. Et par ailleurs, les témoignages en sont légions ! Mais selon les reproches qui me sont faits, ce que j’ai écrit équivaudrait à dire que : Pascal Puisay égale Jean-Claude Baudrais. Que répondre ? Je ne sais pas faire…

On me dit de même que j’aurais dans le même article attaqué Carrefour, et dans le précédent un adjoint. Comment me justifier non pas de ce que j’ai écrit, mais de l’interprétation qui en est donnée par certains ?

C’est sans doute de ma faute, je me suis mal fait comprendre. Ignorez-moi puisque j’ai perdu. Mais je vous en prie, ne tardez pas à agir, et à nous indiquer quelle est votre politique du handicap à l’égard des Pénestinois et des estivants concernés.

2 – De cette même conversation, il ressort aussi que je n’ai toujours pas droit aux documents distribués aux journalistes lors des conseils municipaux, la raison invoquée étant je n’ai pas de carte de presse.

J’ai déjà expliqué (mes articles des 1er et 4 février 2020) que le statut de retraité n’est pas compatible avec la possession d’une carte de presse. Mais ce n’est pas la question. Les correspondants d’autres médias comme Ouest France n’en ont pas non plus. Moi-même, lorsque j’étais correspondant de L’Écho de la Presqu’île, je n’en avais pas et j’avais pourtant accès aux « documents préparatoires ».

Monsieur le Maire, soyez juste, soyez magnanime. Mes comptes rendus des conseils municipaux sont appréciés. Ils sont lus par 300 à 700 lecteurs qui me font souvent, comme vous-même aussi dans le passé, des compliments sur leur clarté, leur honnêteté et leur niveau de réflexion. Ces qualités vont de pair avec l’indépendance et l’esprit critique que je revendique. Si je ne parlais des pouvoirs qu’en positif, si, comme certains, je « servais la soupe », qui lirait ce blog ?

C’est pour mes lecteurs que je vous demande, Monsieur le Maire, de reconnaître la valeur journalistique de mon travail.

12 commentaires sur “Le goût de la défaite”

  1. En parallèle du présent sujet, j’ai pris connaissance du nouveau bulletin municipal (suite à l’intervention de Sonia) et en particulier du détail des fonctions des 5 adjoints. J’avoue ma (très) grande perplexité quant à l’absence d’un domaine qui, dans n’importe quelle autre commune est prise en considération, celui de la CULTURE en général et pour Pénestin de la préservation et de la valorisation de son Patrimoine (qu’il soit matériel et immatériel) en particulier. Oubli ? Absence d’intérêt ? Contentement de ce qui existe ?…. à moins qu’un ou une conseiller/conseillère se soit vu(e) attribuer une fonction déléguée ? Cela mérite assurément d’être éclairci !

    1. Merci, J.Y., pour ce message et pour les questions pertinentes qu’il pose. Je dois te prévenir que nous nous trouvons désormais dans une situation difficile, où tes questions ne recevront sans doute aucune réponse de la part de l’un ou l’autre des élus du nouveau conseil municipal. Monsieur le Maire a visiblement fait le choix de ne plus communiquer avec les personnes qui s’expriment sur ce blog et demande à d’autres de faire de même.

      En mai déjà, il n’avait pas répondu lorsque je lui avais adressé en copie la douzaine de messages recueillis sur ce blog à propos de la réouverture des plages. Il n’était pas encore en poste, mais avait pourtant répondu à d’autres personnes. Je trouve cela méprisant pour les personnes qui se sont exprimées, et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

      Je n’ai plus accès à aucune information de la part de la mairie, et toutes mes questions restent systématiquement sans réponses. Le maire, qui a de l’humour, m’a suggéré de m’informer en lisant les comptes rendus des conseils municipaux sur le site de la mairie (celui du dernier conseil n’est toujours pas paru, alors que le mien est paru le 17 juin, Ouest France et L’Écho étaient absents).

      La stratégie adoptée consiste à essayer de m’« asphyxier » et de faire le vide autour de moi en m’accusant de chercher la polémique. Il y a de moins en moins de place pour l’esprit critique dans notre commune.

      J’ignore si l’équipe du maire s’apprête, comme il s’y est engagé, à mettre en place un dispositif de démocratie citoyenne qui respecterait les valeurs d’écoute et de dialogue. Une chose est certaine pour le moment : le présent blog en sera tenu à l’écart.

      Je m’interroge sur la suite. On me conseille de renoncer à couvrir la politique locale et de développer une rubrique de critique culinaire, ou de me consacrer, comme c’était effectivement mon intention de départ, à la musique et à l’écriture de fiction. Pourquoi pas ? Je ne voudrais pas finir aigri… Mais pourquoi renoncer, pourquoi ne pas continuer à se battre, me direz-vous ? Si vous disposez de recettes à l’usage des pots de terre cernés par des pots de fer, je suis preneur.

      La démocratie est fragile et nous devrions en prendre soin, tant que nous en avons le bénéfice et même si elle est imparfaite. Lisez donc le courageux article du correspondant du Figaro en Chine à propos de Hongkong, 7,5 millions d’habitants :

      https://artofuss.blog/2020/07/02/face-au-rouleau-compresseur-chinois-la-france-capitule-en-rase-campagne/

      1. et je ne crois pas que votre distanciation publique avec mon blog défunt depuis 2 ans , vous ai apporté plus de considération de l’équipe municipale !

        1. J’ai dit qu’il n’y avait pas de continuité entre votre ancien blog et le mien parce que c’est la vérité. Pas par calcul. Que la vie serait simple si les uns et les autres reconnaissaient que je n’ai pas d’autre ambition dans ce que j’écris !

          1. Parce que la fin de votre commentaire, notamment, était “polémique”, ce que j’évite pour ma part, mais qu’on me reproche. J’ai considéré qu’il fallait marquer la différence (l’autre option était : ne pas valider votre commentaire).
            On stoppe l’échange, maintenant, s’il vous plaît.

  2. Une presse libre, ce n’est pas si courant dans une commune, soutenons-là, d’autant plus que l’auteur de ce blog a fait ses preuves. Attention à ne pas brandir le mot “polémique” pour un oui ou pour un non. Exprimer une opinion ou un point de vue, même avec force, avec passion, colère ou indignation, ce n’est pas polémiquer. Ce mot employé souvent à tort ferme la discussion.
    D’autre part je suis très étonnée que Mr le maire, dans sa première lettre aux pénestinois du bulletin municipal, vante les mérites du silence. Ne sont-ce pas plutôt les échanges d’opinions diverses et contradictoires qui font la richesse d’un débat, et peut-on s’appliquer à mieux vivre ensemble sans débattre ?
    Pour ma part, à l’image de Bertrand dans « La coupe enchantée » (de La Fontaine), ou bien de Pauline dans « L’intrigue épistolaire » (de Fabre d’Eglantine), je ne me tairai point !

  3. Merci pour cette info, et toutes tes infos d’ailleurs, merci pour la poésie, pour les jeux de mots (dire clairement qu’on reste dans le flou…), la botanique du début nous manque…
    J’espère que ceux qui se garent sur les places handicapées en auront honte (mais est-ce un mot qui fait partie de leur vocabulaire???) On peut les prendre en photos et les publier, en floutant leur visage…
    En tout cas merci, et quand on lit Acrimed , on est fiers d’avoir un vrai et honnête journaliste à Pénestin… Que la mairie t’ignore, cela c’est Baudraisien, avec Mes&Vilaine! Mauvais augure…

  4. Pour ma part , j’apprécie beaucoup la lecture de ce blog, effectivement pour sa clarté et son analyse documentée, mais aussi pour les questions qu’il pose et les informations qu’il transmet sans esprit conflictuel.
    Par ailleurs je suis choquée d’apprendre que les véhicules municipaux se garent sur les places handicapées ! Si cela s’avère exact, il me semble important d’y remédier…avec ou sans paroles…

  5. ben, donc alors.
    ..la continuité, je disais…. et j’ eu droit au couplet ” mauvais perdant” . Soit ,si c’était “à priori”. Mais il faut croire que l’état de grâce est déjà fini . Les vieilles habitudes continuent . On apprend pas à un vieux singe à faire la grimace . Je revendique d’être un vieux singe , même en hiver . Penestin est une encore belle commune mais son ambiance municipale ne l’a jamais été.
    C’est vraiment décevant , ce manque d’écoute. L’habitude du confort de la continuité. Dans OF , on apprenait que c monsieur le maire sortant qui était allé chercher le maire nouveau …ben, tiens ……

    1. Je laisse bien entendu à M. Julienne la responsabilité de ses propos et affirme qu’il n’y a aucune forme de continuité entre le blog qu’il a tenu il y a quelques années et celui que vous lisez ici.

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