Les mots et les maux du maire

Sur la page facebook ‘Osons Pénestin’, le maire a écrit hier soir ceci :

« Soutien inconditionnel à tous les élus de la republique. Soutien total à Mr le Président de la République après son agression. 300 maires agressés physiquement. Pour ma part je ne l’ai jamais été tout au moins physiquement mais je confirme que les mots peuvent faire autant de dégâts.

Il faut tenir ne setait-ce que pour le respect de ceux qui ont cru en nous, ceux qui y crois toujours. Je remercie toutes celles et tous ceux qui me soutiennent par leurs petits mots. »

Les mots, dit-il, « peuvent faire autant de dégâts » qu’une agression physique. Parle-t-il des siens, aiguisés comme des shrapnels, faits pour entailler, pour blesser, pour régler leur compte à ceux qui osent exprimer des désaccords ?

Le maire se pose en victime pour mieux frapper ceux qui ne plient pas devant lui. Pour avoir parfois écrit des vérités que la mairie passait sous silence, je suis aujourd’hui assimilé, comme toutes les voix discordantes de notre commune, à ceux qui attaquent les institutions républicaines à travers la personne du chef de l’État. C’est un comble !

Avant de s’accaparer la République pour mettre au ban ceux qui lui déplaisent, qu’il lui rende donc sa majuscule et son accent ! Qu’il la respecte. Et qu’il respecte les citoyens de la commune qui l’ont fait ce qu’il est.

En République, le pouvoir est exercé par des représentants élus de la population. Ils doivent des comptes, à tous, et le principe d’égalité ne les autorise pas à faire des différences entre ceux qui les « soutiennent par leurs petits mots » et les autres.

En tant que Républicain, je reconnais la valeur des institutions et je reconnais M. Puisay comme maire de Pénestin élu au suffrage universel. J’attends de lui que par un attachement à ces mêmes institutions, il me reconnaisse dans mes droits et mes devoirs de citoyen.

J’attends de même qu’il reconnaisse le droit de l’ensemble des citoyens à débattre et à émettre librement des opinions, même lorsqu’elles sont contraires aux siennes, qu’il réponde à ceux qui l’interrogent ou qui l’interpellent au lieu de se réfugier dans un silence commode, qu’il indique sans fausse honte, lorsque c’est le cas, qu’il applique des idées proposées par des membres de la minorité (par exemple, entre autres, l’instauration d’un double sens au Bile).

J’attends enfin qu’il reconnaisse le rôle des médias d’information, indispensables afin que circulent les idées et afin que faits et documents soient portés à la connaissance des citoyens, et je demande à disposer, comme les autres journalistes et correspondants (et comme c’était le cas pour moi-même lorsque j’étais correspondant d’un hebdomadaire), des documents préparatoires pour le prochain Conseil municipal.

1 commentaire sur “Les mots et les maux du maire”

  1. quel naufrage ! de l’édile légitimement élu sur la  » nouvelle gouvernance  » du dialogue , de la concertation , apôtre revendiqué des commissions extra- municipales , on fini par découvrir un élu d’ un seul clan, celui qui lui disent des  » petits mots » qui acceptent le silence de l’esprit critique ou le refus de la mise en cause argumentée. Peut être a t-il confondu la fonction de  » chef » élu et de maire de TOUS les Penestinois qu’ il se doit d’ être une fois élu ?
    Curieux , ce qu’ il dit , en effet , si il a dû supporter des insultes ou injures, ce qui serait inacceptable, qu’ il le dise franchement et dans quel contexte . Sinon , son propos ne serait que instrumentalisation d’un contexte Français contre les élus et à la limite d’une tentative de manipulation de l’opinion.Penestinoise…diviser pour régner?…. triste en tous cas .

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