(Article révisé le jeudi 15 août)
Vous vous installez au salon de thé d’Aurélie, en haut de la rue de l’Église, presque en face de l’épicerie des 4 saisons. 4 tables le long de la rue et trois autres dans le renfoncement. Les gens passent devant vous. Ils vous regardent, vous les regardez. C’est un peu notre « Saint-Germain » à nous, mais l’ambiance est bon enfant. Personne ne semble vraiment avoir le souci de démontrer quoi que ce soit.
A l’instant, une dame passe avec une poussette. Elle marche sur la chaussée, car les tables ne laissent pas de passage sur le trottoir. Une grosse voiture blanche, genre monospace, lui barre le chemin en venant se garer perpendiculairement devant le caviste. Elle est immatriculée 75, je ne l’invente pas. La dame hésite, s’arrête, semble réfléchir, puis contourne la voiture sur les 30 centimètres restés disponibles entre l’avant du véhicule et le paillasson du caviste. Elle ne dit rien. Les gens de la voiture non plus. Un monsieur, la trentaine, en sort faire des courses. La passagère reste dedans, longtemps, elle tripote son portable. Les gens font le tour. Ces derniers temps, le blanc a l’air d’être à la mode parmi ceux qui aiment les grosses bagnoles un peu clinquantes. Il me semble qu’avant, c’était plutôt le noir.
Dans les deux sens de circulation, mais surtout à contresens
Soudain, la rue se remplit de piétons dans les deux sens de circulation, mais surtout à contresens. A cette heure, en fin de matinée, ils sont plus nombreux que les voitures. Par deux, 4, en famille. Ils se promènent, font des courses. Ils n’engueulent pas trop leurs enfants : ce n’est pas un jour de marché. Parfois, c’est après leurs chiens qu’ils en ont. Mais là, ils sont assez détendus, dans l’ensemble. Ah ! Il suffit que je l’écrive pour que ça reparte : sur le trottoir d’en face, un grand en lunettes de soleil fait une scène à un bonhomme haut comme trois pommes. Il l’admoneste longuement en faisant de grands gestes. On dirait que le gamin rétrécit encore. Beaucoup, hommes et femmes, sont en shorts. Il y a des hommes en débardeur. Des chapeaux, des casquettes, des bobs, des sacs à dos, des robes à fleurs. Des jeunes, des vieux. Des Français, plutôt classe popu camping, Quelques Anglais, Allemands et Italiens. Un couple arabe, suivi de deux enfants vêtus modernes. Quelques voitures se fraient un chemin. Par leurs fenêtres ouvertes, on en entend râler certains. Ils ne risquent pas de dépasser les 30 km/h.
A d’autres moments, ce sont les vélos qui envahissent la chaussée comme une marée. Casques, pas casques, paniers, vélos classiques, vélos fluos, vélos à petites roues pour enfants, adultes qui les protègent en se plaçant à côté d’eux. Un petit essaie de faire passer son vélo sur le trottoir le long de la table à côté de la mienne. Son grand frère lui dit : « Descends sur la route, mais attention, il y a un vélo qui arrive en sens inverse. » Certains roulent vite, parfois en tenue de cycliste semi-pro, ils sont tendus, concentrés sur les obstacles à éviter. Il y a aussi quelques trottinettes électriques, assez rapides, un monocycle chevauché par un extraterrestre tout en noir. Beaucoup roulent calmement, au centre de la chaussée parfois, ou même sur la gauche, obligeant les voitures à passer au milieu d’eux. Ils sont presque aussi nombreux à circuler à contresens que dans le sens autorisé des voitures. Certains, plus timorés et qui ont vu les deux panneaux de sens interdit à hauteur du café du Centre et du salon de thé, n’osent pas enfourcher leurs vélos. Ils les poussent sagement devant eux sur le côté de la route. Il y a aussi des moments où le silence se fait brusquement, comme dans ces villages qui n’ont ni plages, ni forêts, ni rivières, ni commerces, ni cafés, ni artisans, rien qui justifie le détour… Une voiture manœuvre et s’apprête à effectuer un demi-tour, il ne va pas le faire ! Si, il le fait ! Il reprend la rue dans le sens opposé à la circulation. De ma table, je lui fais un signe qu’il ignore.
Mais alors ? Cette circulation des vélos à contresens sur la rue de l’Église : est-elle autorisée ou pas ? Lorsqu’on essaie de se renseigner, on entend tous les sons de cloche. On est en zone limitée à 30 km/h, donc la route est partagée entre piétons, deux-roues et automobiles. Mais non, les panneaux de signalisation du code de la route s’appliquent à tous. Il n’est pas indiqué « sauf vélos » sous les sens interdits. Personne n’est d’accord. Nous sommes en plein été, la population de Pénestin est multipliée par presque 20. Il y a des vélos par centaines, des voitures garées partout. Des mobil-homes. Des tracteurs et des camions, car on est en pleine saison d’exploitation des parcs à moules. Bref, c’est un peu l’anarchie, mais avec un facteur aggravant : non seulement les règles ne sont pas respectées, mais personne ne sait avec certitude lesquelles s’appliquent…
Une dizaine de cyclistes blessés il y a trois ans
Chacun y va de son histoire. Un mytiliculteur a mis une demi-heure pour se rendre avec sa remorque du Lomer à Tréhiguier. Une automobiliste a évité de peu un accident sur la départementale en se retrouvant nez à nez avec un jeune enfant sur un petit vélo équipé de roulettes. D’autres ont eu connaissance d’accidents. Impossibles à chiffrer en nombre et en gravité. Il n’y a pas de médecin au village cette semaine pour savoir, au moins partiellement, ce qu’il en est, comme il y a trois ans où Mme Laloux avait décompté sur l’été une dizaine de cyclistes venus recevoir des soins, tous écharpés par des portières de voitures sur la rue du Calvaire (http://www.penestin-infos.fr/pour-les-cyclistes-la-rue-du-calvaire-porte-bien-son-nom/ ).
J’ai rendez-vous avec un élu ce mardi matin. Alors : autorisé, pas autorisé ? Eh bien, c’est oui ! Lui-même a dû se renseigner. Les vélos ont le droit de circuler à contresens (et les piétons aussi), puisque cela fait partie des prérogatives d’une zone limitée à 30 km/h. STOOOOP ! Pourquoi stop ? Eh bien, parce que c’est faux. Mon interlocuteur a confondu « zone 30 » et « zone de rencontre ». D’ailleurs, il ne m’a parlé à aucun moment de « zone de rencontre ». C’est l’auteur de plusieurs commentaires ci-dessous, « vertdo », qui a attiré mon attention sur ce point.
Je reprends donc mon article à partir d’ici, aujourd’hui jeudi 15 août. Je conserve la version précédente et la tiens à disposition de toute personne qui m’en fera la demande. Je ne suis pas du genre à embrouiller mes lecteurs : quand je fais une erreur, je la reconnais et ne cherche pas de faux-semblants. J’ai toujours procédé ainsi. Et je présente bien sûr ici toutes mes excuses aux lecteurs.
Quelle est la différence entre une zone 30 et une zone de rencontre ?
La zone de rencontre a une limitation à 20 km/h et non pas 30 pour les véhicules motorisés, et les piétons y sont prioritaires sur les autres usagers, automobiles et vélos, ce qui n’est pas le cas dans une zone 30.
L’originalité d’une zone de rencontre est qu’elle établit une hiérarchie qui fait primer les piétons sur les vélos et les automobiles dans cet ordre. Les panneaux, de forme carrée, rendent visible cette hiérarchie. Les piétons peuvent circuler librement sur la chaussée, à la seule condition de ne pas rester stationnés. Les vélos circulent dans les deux sens sur toute la chaussée, même si la voie est à sens unique pour les automobilistes. Cela vaut aussi pour les conducteurs de « cyclomobiles légers » et ceux d’« engins de déplacement personnel motorisés ».
L’objectif de ces zones de rencontre est de favoriser la sécurité des usagers de la route avec une priorité pour les piétons, et de favoriser également le dynamisme de la vie locale, en facilitant l’accès aux commerces, à certains lieux touristiques, à des correspondances de transports en commun et à des secteurs résidentiels.
Elles ont été introduites dans le code de la route en 2008. A Pénestin, leur mise en place se situe entre 2008 et 2012 : on ne peut pas être plus précis, les archives ayant été supprimées sur le site internet de la mairie. Il s’agissait d’une volonté personnelle de l’ancien maire, M. Baudrais.
Pas très sûr de parvenir à faire valoir ma priorité de piéton…
Il va de soi que la cohabitation harmonieuse entre les trois catégories d’usagers selon les règles spécifiques d’une zone de rencontre demande un travail sérieux d’information et de communication. J’ai fait ce matin l’expérience de marcher sur la chaussée dans la partie entre l’église et la poissonnerie et je peux vous dire que je n’étais pas rassuré, ni très sûr de parvenir à faire valoir ma priorité de piéton sur les automobilistes. Cela d’autant plus, je vous le rappelle, que je n’ai rencontré strictement personne ces derniers jours qui soit au courant de ce sujet jusqu’à l’intervention de M. Vertdo. Examinons la question point par point.
La notion de zone de rencontre fait partie du code de la route. Si vous l’avez passé après 2008, vous avez dû l’étudier et avez peut-être même été interrogé dessus. Si votre permis de conduire est plus ancien, il se peut que, comme moi, sa mise en place soit passée sous vos radars.
Une zone de rencontre est indiquée par une signalisation ainsi qu’un marquage au sol. A Pénestin, trois rues sont concernées, sauf erreur de ma part que je vous remercierai de corriger le cas échéant : la rue du Pont-Cano, la rue de l’Église et la rue du Calvaire. Après la Poste, un panneau barré par un trait diagonal indique la fin du dispositif.
Il y a un panneau à l’entrée de la rue du Pont-Cano, un au milieu de la rue du Calvaire, et sauf erreur 3 panneaux dans la rue de l’Église. Concentrons-nous sur ceux-là. Le premier, peu après la pharmacie, se trouve assez haut, accroché à un poteau sur la partie centrale entre les deux voies de la chaussée, il est tordu, peut-être pour mieux tenir sur le poteau lorsqu’il y a du vent, et il est troué. Sa disposition attire peu l’attention : pour ma part, je ne l’avais encore jamais remarqué jusqu’à ce matin où je suis allé faire quelques photos (en me protégeant quand même des voitures…) Un peu riquiqui pour ce point d’entrée, qui pourrait être rendu un peu plus « solennel », dans un espace où les règles habituelles de la circulation routière sont modifiées, pour ne pas dire inversées. Par ailleurs, aucun marquage au sol. Je répète, ou vous avez bien compris ?
Devant la boucherie à peu près, vous avez par contre un superbe cercle au sol indiquant 20 km/h. Pas de panneau.
Trop d’information tue l’information
Devant l’église, un assez joli panneau, s’il n’y avait pas quelque chose comme du papier mâché collé en plein milieu, et une série d’autres panneaux au-dessus : si vous lisez tout ça, je crains pour les piétons qui se trouvent devant vous… Et puis, comme on dit : trop d’information tue l’information. Ne voyez pas là de mauvais esprit : je réécris mon article par souci du travail bien fait et j’aurais tout autant aimé descendre faire un tour à la plage. Pas de marquage au sol.
Après la poissonnerie, un panneau, pas mal, mais au-dessus d’un autre dont on se demande s’il est vraiment utile : « arrêt autorisé 30 minutes le long du trottoir ». Il n’y a pas grand monde qui reste là 30 minutes, et trop d’information… Pas de marquage au sol. Je n’ai pas complètement compris si ce marquage est très obligatoire ou juste un peu conseillé. Ce serait moi, je ne lésinerais pas, vu l’enjeu. Vous vous rendez compte ? Il faut que chaque automobiliste, au lieu de râler, prenne conscience qu’il doit laisser la priorité aux piétons et aux vélos.
Le croisement des deux rues principales de Pénestin est ce qu’il est… En tous cas, si vous remontez la rue du Calvaire, il n’y a pas de panneau : vous ne savez pas si le dispositif se poursuit ou pas, si les vélos qui viennent à votre « rencontre » (c’est le cas de le dire) sur cette voie étroite sont des candidats au suicide. Vous ne serez rassurés que 2 ou 300 mètres plus loin. Je l’ai signalé ce matin à la police municipale.
Et si on reprenait en sens inverse ? Comme les vélos qui redescendent, puisqu’ils en ont le droit. Une copine me disait dernièrement qu’elle n’ose pas, elle préfère marcher en poussant son vélo. Rien ici n’est fait pour la rassurer : aucun panneau de la zone de rencontre dans ce sens-là, et au contraire, des panneaux de sens interdit même pas agrémentés d’un « sauf vélos ». Ne cherchez pas à comprendre : cela s’appelle une injonction paradoxale et ça rend schizophrène ! D’un côté, on vous dit que vous avez le droit de rouler vers le bas, et de l’autre, toute une série de panneaux de sens interdit vous indique le contraire.
Je crains, en fait, que les panneaux de sens interdit ne soient utilisés comme une façon de gérer les flux. Certains passent, d’autres pas. Comme ça, ça en fait un peu moins et on réduit l’ampleur du phénomène. Je pense aussi, avec le recul (et mon expérience de cette semaine), qu’on s’est foutu de moi, pardon, gentiment moqué de moi il y a 3 ans, quand je suis intervenu à la fin d’un Conseil municipal pour demander au maire de supprimer la voie vélo à contresens de la rue du Calvaire, suite aux accidents subis par une dizaine de cyclistes cet été-là. Le maire avait répondu qu’il chargeait M. Picard-Brétéché, subdélégué à la sécurité, de traiter le problème rapidement, et effectivement, dès le lendemain, les indications « sauf vélos » sous les panneaux de sens interdit, en haut de la rue du Calvaire, avaient été recouvertes de papier adhésif pour parer à l’urgence. Mais personne n’avait évoqué la zone de rencontre, déjà en place, et qui rendait inutile la modification des panneaux : les cyclistes avaient toujours le droit de descendre la rue du Calvaire !
Que signifie cette rétention d’information face à des personnes mues par un engagement citoyen ?
Je vous laisse analyser par vous-mêmes le sens qu’il faut donner à ce type de rétention de l’information face à des personnes – citoyens, journaliste, lanceur d’alerte, me disent certains – qui ne sont mues que par un engagement civique en vue d’améliorer la résolution de problèmes importants de leur commune, tels que la sécurité routière.
Bilan à propos de cette voie étroite et particulièrement dangereuse. En positif : moins de vélos en raison de l’effet dissuasif du sens interdit et du parcours alternatif mis en place dans les ruelles du bourg, auquel les cyclistes ont semble-t-il fini par s’habituer. En négatif : comme il n’y a plus de marquage au sol, les cyclistes moins nombreux qui empruntent la rue du Calvaire à contresens prennent plus de risques. La rue du Calvaire est un cas à part de la rue de l’Église, et devrait être traitée de façon distincte.
Pour en finir avec les questions de signalisation, faut-il répéter ici à haute voix ce que beaucoup disent déjà ? Le responsable de ces questions est le 4e adjoint, M. Lizeul, en charge des travaux sur la commune depuis 4 ou 5 mandats déjà. Ces panneaux tordus, maculés, rajoutés dans un contexte où il y a déjà surcharge d’informations, ce manque de réflexion, par exemple sur les modalités d’entrée dans un espace de circulation régi par des protocoles différents du code de la route habituel, ce manque de vision d’ensemble, ces oublis et négligences quant à la nécessité d’un marquage au sol, ce manque d’entretien : ne retrouve-t-on pas là la marque de fabrique bien connue à Pénestin d’un personnage qui s’est montré depuis des années réticent à toute concertation, et qui laisse partout où il intervient les traces de son arbitraire et de son incurie ?
« Merci en tous cas pour vos informations ! »
Mais la signalisation ne fait pas tout, il faudrait un minimum de communication, même si le dispositif est ancien. J’ai fait la preuve que les gens ne sont pas au courant, et mine de rien, c’est quand même assez grave. Y a-t-il eu des informations dans le Bulletin municipal, la Lettre municipale, des flyers ? Tiens, faisons un détour par l’Office du tourisme ?
– Bonjour, est-ce que vous avez un dépliant ou quelque chose sur la circulation dans le centre bourg ?
– Ah non ! Rien du tout !
– Et est-ce qu’on vous a donné des consignes pour informer les gens, parce que vous savez, c’est important, c’est une zone où les piétons ont la priorité sur les voitures. C’est mieux que les conducteurs le sachent, qu’ils soient mis au courant.
– Non, non, jamais. On ne nous a jamais rien dit. Et ça concerne quelles rues ? Merci en tous cas pour vos informations !
Bon, il reste du travail. Cet été, d’après la police municipale interrogée ce matin, on ne dénombre pas d’accident (mais j’ai entendu parler de plusieurs cas en mai-juin). Eric Vico a contacté aussi la gendarmerie et les pompiers qui confirment. On a de la chance. Tous ont conscience que la circulation, notamment pour les vélos, est dangereuse l’été à Pénestin.
La semaine dernière, la presse s’est faite l’écho d’une importante opération de contrôle des véhicules menée à Pénestin, au rond-point du Closo, en présence du sous-préfet, du chef de la brigade de gendarmerie de Vannes et du maire de la commune. Le sous-préfet « n’a pas caché sa satisfaction », selon Ouest-France. Le maire, quant à lui, a fait une bonne opération en termes d’image, en apparaissant sur les photos, quelques semaines après le rejet de son PLU, aux côtés de hauts personnages de l’État venus lui rendre visite. Sur « Osons Pénestin », il publie ces photos et commente : « Visite du sous préfet et du commandant de compagnie de Vannes. Prévention, mais aussi remerciements des trois autorités aux réservistes qui maintiennent une présence sur la commune et ses environs. Merci à l’état qui accompagne les communes impactées par la saisonnalité dans l’afflux de touristes. » (sic) Tout va bien, chacun est à son poste, vous pouvez être rassurés. Mais la sécurité des cyclistes et des piétons, l’information des usagers, l’entretien et la disposition des panneaux de signalisation : je ne suis pas du tout certain que ces questions aient été abordées.
Créons une commission extra-municipale pour mener un vrai travail de fond !
Je fais une proposition, la même qu’il y a trois ans : créons une commission extra-municipale. Réunissons des riverains et des usagers qui connaissent tous les détails de ce que j’ai essayé de raconter au début de cet article. Laissons-leur jusqu’à l’année prochaine, dernier été de l’actuelle mandature, pour réfléchir, étudier ce qui se fait dans d’autres communes touristiques, se concerter, puis faire des propositions. C’était une promesse du maire lors de sa campagne en 2019-20 et qui n’a toujours pas été tenue. Il n’y a guère de sujet où une telle instance de réflexion et de concertation serait aussi nécessaire. Un sujet complexe comme celui-là réclame un vrai travail de fond qui n’a pas été mené à ce jour. Je répéterai cette demande lors d’un prochain rendez-vous prévu avec le maire.
Plus largement, il faut élargir la réflexion au-delà du bourg : on a créé à grands frais cette année un trottoir pour piétons et vélos entre le Bile et Loscolo. Qui en fera le bilan ? Les 5 ou 600 000 euros investis là auraient pu l’être pour créer une piste cyclable sur l’axe reliant le bourg et Tréhiguier où la situation est autrement tendue et dangereuse. Entre le Bile et Loscolo, seule une minorité de cyclistes emprunte le trottoir. Les autres continuent à rouler sur la chaussée, dont la largeur a été réduite : les voitures, mobil-homes et autres patientent derrière eux. Voilà qui ressemble à un ratage.
C’est normal, nous ne sommes ni à Amsterdam, ni à Berlin : les cyclistes, en France, ne sont guère habitués à rouler sur les trottoirs, puisqu’on le leur interdit en général. Comme il y a peu de panneaux les invitant à rejoindre les trottoirs sur ce tronçon Bile-Loscolo, ils hésitent. D’ailleurs, est-ce vraiment légal ? A-t-on le droit, en France, de faire rouler des vélos sur un trottoir, sans séparation avec les piétons ? Je laisse la question ouverte : elle comporte des aspects juridiques que je ne maîtrise pas. J’en maintiens une autre : qui a été consulté lors de la décision de mettre en place ce dispositif peu courant et coûteux à un endroit où la demande n’était pas flagrante ? Le conseil municipal, bien sûr, l’a voté. Ce conseil monochrome et atone qui vote sans discussion ce que le maire et trois de ses adjoints lui proposent, et qui a multiplié les erreurs depuis un an qu’il fonctionne à 13 sans opposition. Oui, une (ou plusieurs) commission extra-municipale : quel vent de fraicheur cela apporterait !
Très bel article qui démontre le cafouillage de cette mandature qui semble ne pas maîtriser ce sujet (et combien d’autres ?).
La liaison Loscolo-Le Bile avait-elle un quelconque intérêt ? Était-ce plus important qu’une réelle étude sur la liaison Le Bourg-Tréhiguier dont les remarques et questions ont été balayées d’un revers de main par l’adjoint en charge qui tenait absolument à avoir un chaussidou à cet endroit et dont le manque de moyen budgétaire a été la seule motivation et explication ?
On peut donc légitimement se demander si les sommes investies (dont on ne connaît pas le montant encore une fois) sur la liaison Loscolo-Le Bile sont vraiment justifiées ? Quel intérêt d’un trottoir aussi large ? Est ce une voie piétonne, cycliste ou bien des places de stationnement comme l’utilisation actuelle le prouve ? J’ai pu constater des familles avec poussette devoir emprunter la route à cause de véhicules stationnés.
On peut se demander à qui profite cet aménagement.
Je confirme, pour l’avoir empruntée il y a 15 jours un dimanche en plein après midi, la piste cyclable entre le Loscolo et le Bile était déserte. Je n’ai rencontré personne (aller-retour).
Je fais l’axe Tréhiguier-bourg plusieurs fois par jour à vélo. C’est une route très empruntée par les cyclistes et randonneurs mais aucune piste n’a été créée. Pourtant c’est une route très très dangereuse. Certains automobilistes se lâchent et font des pointes à 100 à l’heure dans la ligne droite, d’autres doublent alors qu’en face des véhicules arrivent tout près.
Que dire d’autre de cette route avec une « chaussée doux » toute cabossée ? Je roule à côté pour ménager mes lombaires et cervicales !
Cette belle piste cyclable citée au début a été faite pour les touristes, peu empruntée en pleine saison et pas du tout le reste de l’année. Dépense inutile ! Comment et sur quels critères cette forte dépense a-t-elle été décidée ? Pourquoi l’axe bourg-Tréhiguier n’a pas été privilégiée ?
Pour finir, les pistes cyclables qui sont prises à l’envers peuvent être également dangereuses. Exemple, au bout de la rue l’Ile du Moulin. Beaucoup de cyclistes l’empruntent à l’envers donc quand on arrive de la Mine d’or on ne voit pas la personne qui est à contre sens. J’ai poliment fait la réflexion à un « charmant » monsieur la semaine dernière. Il avait un très jeune enfant assis devant le guidon et tout en pédalant, parlait au téléphone. Réponse de celui-ci : Je vous emmerde. Que dire ?!!!
Pour précision, la mine d’or et le bourg , sont décrétées » zone de rencontre » , avec le panneau ad-hoc . A ces 2 endroits, les aménagements sont incohérents ( passages piétons, stationnements, etc)
DEFINITION
Art R 110-21
«zone de rencontre : section ou ensemble de sections de voies en agglomération constituant une zone affectée
à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée sans y
stationner et bénéficient de la priorité sur les véhicules. La vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/h. Toutes les
chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir
de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est
aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable.»
C, est pourtant simple .les panneaux sont clairs et disposés à intervalles entre le début de la rue de l’église et l’ancienne mairie . C’est une » zone de rencontre ». Le cryptogramme du panneau est clair quant à l’ordre de priorité ; 1/ piétons,2/ vélos 3/ voitures.
Ce n’est donc , ni une zone 30, ni encore moins une pseudo zone 20.
Les vélos, peuvent circuler dans le sens qu’ils souhaitent , et à chaque fois laisser la priorité aux piétons et vélos .Le 20 / heure est QUE pour les véhicules motorisés , thermiques ou électriques .Le sens interdit, idem, ce ‘n’est QUE pour les voitures.
Il y a qq années , en été, avec dejà les mêmes aménagements actuels , je descendais la rue de l’église avec les voitures en contresens à gauche , et une voiture de gendarmerie, s’était décalée pour me laisser passer . A l’époque, les gendarmes avaient visiblement été briefés par l’ancien maire.
C’est pourtant simple, comme vous dites. C’est vrai que je me suis demandé à nouveau, comme il y a deux ans, pourquoi je devais traiter ce sujet auquel je ne connais rien et qui me réclame, du coup, beaucoup de travail sans garantie d’un résultat satisfaisant. Mais c’est comme ça qu’on apprend. Je crois que je serai devenu compétent dans plein de domaines le jour où je retournerai en poussière : zut, trop tard ! Merci en tous cas pour vos lumières.
A propos, j’ai dû « censurer » votre dernier paragraphe qui comportait une attaque personnelle.
Oui, c de la censure(avec une belle faute).et cela frise la calomnie puisque vous ne démontrez pas votre accusation!
no comment.
Il y a effectivement beaucoup de questions à se poser (et à poser ?) sur la gestion de la circulation et de la sécurité des piétons et cyclistes :
– Pourquoi une piste cyclable le long des commerces à la mine d’or ? Inutilisable par les cyclistes.
– Pourquoi les chemins interdits aux véhicules à moteur (axe plage / Inly) sont régulièrement utilisés par des quads, motos, voitures (j’y ai même déjà croisé un adjoint en voiture personnelle, sans doute pour vérifier l’état de délabrement de la rue).
Certes un vaste sujet qui mérite discussion. Zut j’oubliais qu’à Pénestin on ne dialogue plus !
Un trottoir n’est pas une piste cyclable
En juillet, l’association CAPPenvironnement a déposé un signalement à la mairie sur ce sujet qui intéresse tous les habitants. L’association a également abordé ce problème au cours de son Assemblée Générale du 7 août. La mairie ne peut pas modifier ou créer un trottoir sans le rendre conforme en termes de largeur et déclivité. Le trottoir de Poudrantais, récemment réalisé, ne peut être une piste cyclable comme l’indique un panneau. Idem pour le trottoir entre le Bile et Loscolo.
Que dit la loi ?
Les nouveaux aménagements de voirie doivent être conçus en respectant les règles d’accessibilité, qu’il s’agisse de travaux de réhabilitation, de réfection, de réaménagement ou de création. Une distinction est toutefois apportée concernant les aménagements hors agglomération. Le réseau viaire (chemin, allée, rue, passage, impasse…) en milieu rural, comme par exemple le Haut Pénestin, Kerfalher ou Kerseguin, n’est pas soumis aux mêmes règles que le bourg et une partie de sa périphérie traversée par la départementale toujours extrêmement dangereuse pour les cyclistes en période estivale.
Les emplacements réservés aux piétons
Les emplacements réservés aux piétons ou normalement praticables par eux, tels que trottoirs ou accotements qui bordent les chaussées doivent être empruntés par les piétons. Cet emplacement est également convoité par les cyclistes mais seuls les enfants de moins de huit ans ont le droit d’y circuler pour peu qu’ils roulent au pas et qu’ils ne gênent pas les piétons. Le stationnement des vélos est toléré.
La voie verte
La voie verte : « route exclusivement réservée à la circulation des véhicules non motorisés, des piétons et des cavaliers »
La piste cyclable
La piste cyclable : « chaussée exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues, aux cyclomobiles légers et aux engins de déplacement personnel motorisés »
Le trottoir
Le trottoir doit offrir pour le moins un cheminement piéton praticable, à savoir présenter un espace libre d’au moins 1 mètre 40 minimum libre de mobilier ou de tout autre obstacle éventuel afin que les personnes handicapées ou à mobilité réduite en chaise roulante puissent circuler, ainsi que les personnes avec une poussette d’enfant. Seuls les enfants de moins de huit ans ont le droit d’y circuler pour peu qu’ils roulent au pas et qu’ils ne gênent pas les piétons.
Dominique Boccarossa
Effectivement l’article de la semaine dernière à propos de la sécurité à Penestin à grand frais de sommités venus se poster auprès de notre maire était édifiant de mièvreries.
La circulation à vélos sur la commune est très compliquée et dangereuse et ce n’est les centaines de milliers d’euros investis à Loscolo qui ont résolu quoique ce soit. Bien au contraire. La voie a été réduite, rendant difficile la circulation et on ne sait pas vraiment si on doit rouler sur le trottoir.
Quant à la liaison Le bourg/Trehiguier, le marquage au sol n’a rien apporté en matière de sécurité. Et tellement d’autres endroits difficiles.
Oui une réunion extra-municipale, une vraie réflexion des usagers et riverains serait la bienvenue.
Mais cela ne va pas dans le sens de la politique d’autosatisfaction de l’équipe municipale en place.