Une commission extra municipale sur la sécurité routière, notamment des cyclistes, dans le bourg ?

Article L2143-2  du Code général des collectivités territoriales : ” Le conseil municipal peut créer des comités consultatifs sur tout problème d’intérêt communal concernant tout ou partie du territoire de la commune. (…)

Les comités peuvent être consultés par le maire sur toute question ou projet intéressant les services publics et équipements de proximité (…) Ils peuvent par ailleurs transmettre au maire toute proposition concernant tout problème d’intérêt communal pour lequel ils ont été institués. »

« Comités consultatifs », c’est le petit nom donné par la loi aux « commissions extra municipales ». Il n’en a pas le parfum d’engagement et de débats enflammés au service de l’intérêt général. Il sonne même un peu techno, mais c’est la loi, que voulez-vous ! Avec d’ailleurs une grande marge d’adaptation selon la volonté plus ou moins affirmée d’un maire d’« associer les citoyens qui le souhaitent à la réflexion sur les grands thèmes de la vie communale ». Avec néanmoins un fonctionnement soumis de façon assez rigide à l’agenda et aux volontés du Conseil Municipal : 

« Les commissions extra-municipales siègent en assemblées sous la présidence du maire ou d’un élu délégué. L’assemblée peut : 

• proposer des sujets d’information et de discussion,
• élaborer des projets qui, après approbation par l’assemblée, seront soumis au Conseil municipal, • émettre des avis sur des questions ou des dossiers qui leur seront soumis par la municipalité dans les domaines concernant exclusivement la vie de la commune. » (https://cdn.website-editor.net/56e3b7ad810546c9a97861b23c25ed54/files/uploaded/Commissions%2520extra%2520municipales%2520mode%2520d%2527emploi.pdf)

la rue du Grand Pré pose des problèmes de logique insurmontables

Dans un article paru la semaine dernière sur la sécurité routière, et notamment des cyclistes, dans le centre bourg (http://www.penestin-infos.fr/pour-les-cyclistes-la-rue-du-calvaire-porte-bien-son-nom/ ), j’avais conclu en proposant la constitution d’une « commission extra municipale ». Au Conseil municipal du vendredi 19 novembre, M. Lebas, chef de file de la liste d’opposition « Autrement Pénestin tous ensemble », avait repris les informations que je donnais dans cet article lors des questions diverses : après que la circulation des vélos à contresens ait été réautorisée (et désormais sans aucun marquage au sol), une dizaine de cyclistes ont fait cet été des vols planés pour cause d’ouverture intempestive de portières et se sont présentés chez le Dr Laloux pour recevoir des soins ; par ailleurs, la rue du Grand Pré, derrière Carrefour Market, pose aux véhicules qui l’empruntent des problèmes de logique insurmontables, en raison de diverses contradictions entre les panneaux de signalisation et les marquages au sol. M. Lebas demandait que l’on « trouve des solutions ».

M. Bernard, de l’autre liste d’opposition « Le Bon Sens pour Pénestin », a pointé pour sa part d’autre lieux dangereux, piste cyclable, intersections, passages piétons, entre le complexe Petit Breton et la Mine d’Or. Je suis également intervenu, au titre des questions du public, et comme je l’avais indiqué dans mon article, pour rappeler que le Dr Laloux avait fait des propositions l’été dernier qui n’ont pas été suivies de passage à l’acte. J’ai demandé au Maire s’il était en accord avec ces propositions, s’il en avait lui-même d’autres, et plus largement ce qu’il comptait faire. J’avais pris soin de préciser que ma question n’avait pas de caractère polémique.

Le Maire a répondu qu’il était « tout à fait d’accord pour qu’on avance » sur ces questions. Il a signalé que M. Picard-Brétéché, conseiller à la sécurité, avait beaucoup travaillé sur le sujet et qu’il aurait la charge de mettre en place des solutions.

Je n’ai pas mentionné l’idée de consacrer un « comité consultatif » à ces questions concernant la sécurité routière, le Maire m’ayant quelque peu pressé car nous étions en fin de Conseil (notons cependant qu’il s’agissait de la toute première « question du public » depuis le début du mandat). Cependant, dès le lendemain, j’ai écrit à M. Picard-Brétéché pour lui demander si selon lui la création d’une commission extra municipale, qui prendrait bien sûr le temps de la concertation, pourrait s’harmoniser avec son propre rythme de travail, dont je sais pour l’avoir observé à diverses reprises qu’il est assez véloce (aux lecteurs qui seraient pris d’un fou rire, je répondrai que si, si, il y en a évidemment certains qui travaillent vite et bien…)

Le Maire s’est déclaré favorable au principe d’une commission extra municipale

Nous nous sommes parlé deux ou trois fois par téléphone et M. Picard-Brétéché a déjà vérifié les lieux et pris de premières initiatives. Il m’a dit avoir montré mon courrier au Maire qui s’est déclaré, comme lui-même, favorable au principe d’une commission extra municipale. 

J’ai enfin écrit au Maire mercredi 24 pour vérifier son accord avec les idées évoquées avec M. Picard-Brétéché : une commission de 10 à 12 personnes volontaires associées aux services techniques de la Mairie et à la Police municipale, une première réunion avant Noël dans la mesure du possible, un « recrutement » des membres de la commission par l’intermédiaire de penestin-infos pour une part et d’un support municipal à déterminer pour l’autre. Je lui demandais par ailleurs son avis sur le périmètre des réflexions et des propositions de la commission (« la sécurité des cyclistes dans le centre-bourg de Pénestin » ; « la sécurité routière en général dans le centre-bourg de Pénestin », « la sécurité routière sur le territoire de la commune de Pénestin ») et quelques points d’organisation. 

Vous aurez certainement compris que je souhaitais tirer parti des bonnes dispositions manifestées depuis le Conseil de vendredi dernier pour que les choses aillent vite. Accessoirement, pour profiter d’une concordance entre le calcul politique, inévitable, et la proposition d’une action d’intérêt général. La réponse est arrivée le jour même : le Maire indique qu’il « n’est pas opposé » au « principe d’une commission extra municipale ». Il souhaite que son équipe puisse se prononcer sur la forme, le fonctionnement et la composition d’une telle commission. Les deux prochains « temps d’échange majoritaires » se situent fin novembre et début décembre. « Au demeurant », il fait confiance à M. Picard-Brétéché pour « mettre en œuvre les premières actions urgentes ».

Il n’y fait pas référence, mais il faut sans doute supposer que la création de ce « comité consultatif », comme il faudra bien l’appeler, devra être actée par le Conseil municipal de décembre. Le Maire n’est pas responsable des pesanteurs engendrées par la loi, mais il ne me semble pas inutile de rappeler que ces « premières actions urgentes » interviennent plusieurs mois après que les problèmes lui aient été signalés, et qu’il est pénalement responsable des torts causés par la situation telle qu’elle prévaut actuellement. Pour autant que je sache, une personne subissant un accident peut se retourner contre lui. L’assurance responsabilité civile souscrite en tant qu’élu le prémunit-elle contre cela ? J’avoue l’ignorer, mais il serait intéressant d’en savoir plus, si quelqu’un souhaite apporter des informations à ce sujet. 

La sécurité s’intègre dans l’« image » que les personnes se font de notre village

J’espère que l’exercice de transparence auquel je viens de me livrer dans cet article sera apprécié. Chacun peut dès à présent exposer des situations et faire des propositions par le biais des commentaires. Il ne fait pas de doute que la question de la sécurité routière, notamment concernant les vélos, est d’intérêt général, et qu’on ne peut pas admettre de voir des personnes subir des accidents corporels qui auraient été évitables, même s’il est vrai que la circulation, et avec elle le danger, peut-on supposer, se réduit lorsque l’on arrive en hiver.

Un dernier point qui apporte un élément de contexte : le Dr Laloux indique que les personnes qu’elle a soignées étaient particulièrement remontées, énervées, ce que l’on peut facilement imaginer. Une majorité des cyclistes qui circulent dans le bourg sont des touristes, hommes, femmes et enfants. La sécurité s’intègre dans l’« expérience » que les personnes visitant Pénestin font de notre village, c’est-à-dire, au sens propre, à l’« image » qu’il se font, puis qu’ils diffusent par le bouche à oreille, de notre commune. 

Elle rejoint donc les problématiques du tourisme et de la communication, et il importe d’en être conscient : je m’adresse là à ceux qui vont décider ces prochains jours de l’intérêt ou non de créer un comité consultatif. L’image n’est pas qu’une question de logo ou de supports de communication, mais d’expérience vécue, et nous avons évidemment tous à coeur que pour les visiteurs de notre commune, cette expérience soit la meilleure possible… A côté de la sécurité, c’est tout autant une question d’accueil, de sourire, de disponibilité, de petits services, de civilité, qui dépendent de chacun. On en reparlera un de ces jours, c’est encore une autre affaire ! 

5 commentaires sur “Une commission extra municipale sur la sécurité routière, notamment des cyclistes, dans le bourg ?”

  1. bonjour à vous
    tout mes bons vœux pour l’année 2022. on a une résidence le Haut Pénestin , on descend a pied au bourg on ne se sent pas en sécurités les côtés ne sont pas aménagée pour marcher les voiture roule vite et nous frôle . je vous remercie . bonne journée

  2. juste une interrogation quant au fait que vous dites, à propos du ” rétablissement “du contre sens cyclable de la rue du calvaire. cette rue est inclue dans une zone de “rencontre” ( faussement dénommée zone 20) , c’ est à dire une zone prioritaire pour les piétons et les vélos, une zone vierge de bandes cyclables , ou de passages piétons.Le 20 à l’ heure n’étant que la conséquence pour les véhicules à moteur . Donc , la question d’ un sens cyclable ou pas ne se pose pas .

    1. Je veux bien qu’on essaie de vérifier. Le marquage au sol existait jusqu’en juin 2020, avant d’être effacé et la circulation à contresens interdite.Je ne sais pas quand elle a été réautorisée. Si comme vous le dites, il y a une priorité piétons et vélos, pour ma part, je n’ai jamais eu l’impression d’être protégé comme piéton, ni qu’on m’imposait des contraintes comme automobiliste…

      1. tout vient du fait que cette zone de rencontre est mal signalée.
        il serait déjà bon qu’ une signalisation horizontale soit faite . sur internet il suffit d’ aller sur le site de la sécurité routière, tout est bien expliqué.

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