Le 20 décembre, Pascal Puisay, tête de la liste « Osons Pénestin » tenait sa troisième réunion publique de quartier au camping des Îles, près de la pointe du Bile. Il était entouré des 5 personnes qui seront ses adjoints en cas de victoire.
En introduction, il explique qu’il se refuse à écrire un programme dès aujourd’hui, tant qu’il n’est pas encore « allé à la rencontre de tous le monde. » La parole est donnée à tous, « pas dans les écrits, mais dans les faits ». « On a déçu des personnes à la dernière réunion (à « l’Endroit », à la Mine d’or), mais j’ai envie de construire mon programme avec tout le monde et avec toutes les remontées qu’on aura eues. »
Deux réunions de quartier auront lieu les 8 et 15 janvier dans le Haut-Pénestin et à Tréhiguier. C’est seulement ensuite que les projets précis seront présentés lors des deux dernières réunions publiques avant l’élection qui aura lieu le 15 mars.
Jean-Claude Lebas, pour sa part, tiendra sa première réunion publique le 31 janvier. Quant au projet d’une 3e liste qui a « fuité » sur ce blog hier, je vous en informerai bien entendu très prochainement.
J’ai partiellement enregistré la réunion du 20 décembre de M. Puisay. On retrouvera donc dans ce qui suit le rythme de l’oral et des échanges spontanés avec certains interlocuteurs. Je n’en ai retiré que partiellement les répétitions et les formulations que l’écrit réprouve habituellement.
« Entre le tourisme et la mytiliculture, on a vraiment une identité forte à Pénestin. »
Pascal Puisay (P. P.) : Pour moi, l’identité à Pénestin, il y en a une. Entre le tourisme et la mytiliculture, on a vraiment une identité forte à Pénestin.
Une habitante : Oui, mais il faut travailler dessus, justement.
P. P. : Peut-être la valoriser, peut-être construire quelque chose autour de ça. On a une idée majeure au niveau de notre équipe, que je ne vais pas trahir ce soir, et qui méritera d’être discutée avec les acteurs locaux.
Il a aussi été question tout à l’heure de la Maison Guillaume. Nous n’en sommes pas propriétaires. Aujourd’hui, c’est une propriété de l’État, elle ne nous appartient pas. On ne peut pas arriver avec un bulldozer, démolir la Maison Guillaume, et puis créer un square. Ça, ce n’est pas possible. En tous cas, notre équipe a une volonté majeure, c’est de faire progresser ce dossier. Il est bloqué, mais ce n’est pas en raison d’un manque de volonté. Aujourd’hui, il y a un blocage qui est administratif, ni plus, ni moins. On a évalué, nous déjà. Si on devait faire quelque chose, il y a un coût qui est important, qui serait à supporter : par qui ? par quelle collectivité ? Demain, si on détruit la maison Guillaume, c’est 150 000 euros. C’est sur le budget de la commune, le département, etc. On ne peut pas, je suis bien d’accord avec vous, laisser cette verrue dans le milieu de notre commune. Ce n’est pas une faute de volonté. Ça a été de procédures en procédures, pour en arriver où on en est aujourd’hui, ce qui fait que cette maison n’appartient plus à personne, qu’à l’État. Et l’État ne va pas mettre 150 000 euros, je peux vous l’assurer, donc il faut qu’on aille au charbon là-dessus. Juste une précision, j’avais dit ce sera un coût « de » 150 000 euros, je ne voulais pas dire 250 000 euros. [erreur commise sur le présent blog dans un article antérieur] D’autres m’ont dit qu’on pouvait le garder, que tout n’était pas malsain, qu’on pouvait peut-être enlever la charpente, etc. ? Il y a tellement de choses qui fusent là-dedans. Moi je crois que cette verrue on n’a pas le droit de la laisser en l’état. Il faut qu’on travaille dessus. On a déjà des propositions. Maintenant, on est bloqués. Cela ne veut pas dire : terminé ce n’est pas mon problème. On va s’y atteler, c’est une évidence. J’ai besoin d’arriver dans une commune où je me sente… je m’y sens très bien, dans cette commune, je précise les choses. Mais il y a des améliorations possibles en termes d’embellissements, je suis d’accord avec vous. Il faut que quand on s’y promène, avec une signalétique, on puisse aller voir toutes les belles choses qu’il y a sur la commune et il y en a vraiment beaucoup. Ça c’est une verrue, je suis d’accord avec vous.
« On attire des artisans, on attire des touristes, on fait vivre le commerce. »
La même habitante : Je voudrais poser une autre question sur une idée qui m’est passée par la tête. Quand on voit le centre bourg, il y a par exemple une potière qui fait des choses superbes. Si j’ai bien compris, il y a aussi un menuisier, un ébéniste avec une petite vitrine. À Tréhiguier, on a une personne qui tient une boutique de multi-artisanat. Je me demandais si ça ne pouvait pas faire partie, après, effectivement, je suis d’accord avec vous, la mytiliculture et le côté naturel de Pénestin qui sont sa carte de visite…
P. P. : et le tourisme, hein, j’ai précisé.
Suite de la question : oui, mais voilà, c’est ce qui attire – est-ce qu’il n’y aurait pas moyen d’aider les artisans, de donner un fil rouge, d’artisanat ou quelque chose comme ça, au centre bourg pour le faire vivre toute l’année.
P. P. : Je ne vais pas pouvoir vous indiquer tous les commerçants, il y en a plein qui ont envie de travailler : les coiffeurs, les cafés, les restaus, et puis les artisans dont vous parlez. En tous cas, tous aspirent à une autre conception de ce bourg. Et nous aussi. Nous avons tenu deux réunions publiques au Commerce puis à L’Endroit, chez des commerçants, je peux vous assurer qu’ils nous disent des choses. Dans notre équipe, on a pensé ce bourg un peu différemment de celui qui s’oppose à moi aujourd’hui. On a un véritable projet pour ce bourg. Si on y fait ce qu’on a envie d’y faire, je pense qu’on peut attirer un autre artisanat dans la commune. On attire des artisans, on attire des touristes, on fait vivre le commerce. (…)
Quand on voit tout ce que font les commerçants pour attirer les touristes, je sais qu’on peut travailler ensemble, pour moi c’est fondamental. Par exemple, si vous passez à la pointe du Bile en été, les commerçants sont un atout majeur. Ce n’est pas anodin qu’il y ait trois commerçants dans notre équipe, ce sont des acteurs fondamentaux de notre commune.
« Vous prêchez totalement un convaincu. »
Dominique Boccarossa (D. B.) : Je vais revenir sur les Hauts de Vilaine. C’est dommage que la commune investisse de nouveau, parce qu’elle a déjà payé 300 000 euros. Elle avait été condamnée à l’époque, il y a 8 ou 10 ans, pour faute, et elle avait dû verser ces 300 000 euros. L’État avait aussi versé 300 000 euros. A l’intérieur de ces 600 000 euros qui avaient été récoltés par le propriétaire, il y avait déjà une somme attribuée pour la démolition. C’étaient environ 50 à 60 000 euros. Ça n’a jamais été fait, mais ce serait vraiment dommage que la commune soit obligée à nouveau de mettre de l’argent.
P. P. : Ah, c’est sûr. Vous prêchez totalement un convaincu. Je suis entièrement d’accord avec vous.
D. B. : Ce serait plus intéressant qu’il y ait des solutions sur l’existant, sans le remettre évidemment en état d’habitation parce que c’est interdit, on le sait, mais peut-être effectivement trouver des solutions avec toutes sortes de personnes.
P. P. : On a des idées là-dessus effectivement, et ça méritera vraiment une concertation. Bien évidemment, je voulais parler du coût de 150 000 euros, c’est de nos deniers, voilà, et on ne peut pas faire n’importe quoi. Mais je répète qu’on n’a pour le moment aucune possibilité de faire quoi que ce soit dessus puisque c’est une propriété de l’État. Je ne suis pas en train de botter en touche. C’est un dossier auquel je veux m’atteler. En tant que Pénestinois, on a le devoir de penser à cette problématique-là. Il y a des choses qui me sont remontées depuis, c’est un dossier qu’on va étudier à bras le corps et ça, ça en fera partie : on a envie de faire des commissions extramunicipales, auxquelles justement on associera les experts, mais aussi les riverains et aussi toute personne qui peut être intéressée pour discuter sur ce problème-là. Et le jour où on s’engagera sur quelque chose, ce sera quelque chose qu’on aura décidé ensemble.
« Les vélos qui descendent la rue du Calvaire, j’ai peur ! »
D. B. : Il y a quelques années, il avait été question de la réhabilitation du centre bourg. Les Municipales sont l’occasion de relancer un projet comme celui-là. Quand on parle de Mine d’Or et de centre bourg, je pense que Pénestin c’est cela. A la fois la Mine d’or et le centre bourg. Dans la façon dont le projet avait été présenté par le bureau d’études, on était centré, concentré sur la partie historique de Pénestin, et je pense que c’était une erreur en termes d’études, c’est-à-dire qu’il y a une circulation vraiment globale à revoir, avec tous les gens qui sont en dehors de Pénestin lorsqu’ils viennent autrement qu’à pied, et ceux qui sont à 300 ou 400 mètres qui ont aussi d’autres problématiques pour entrer dans le bourg, comme ceux qui sont au centre du bourg. Le projet lui-même, qui est à l’abandon actuellement, des Hauts de Vilaine pourrait aussi entrer dans ce cadre.
P. P. : Pour moi, Pénestin, ce n’est pas que la Mine d’Or et le bourg. Pour moi, Pénestin, c’est aussi la pointe du Bile, c’est aussi Kerandré, ce n’est pas que ces deux endroits. Non, je vois une main qui se lève : Tréhiguier, ce n’est pas Pénestin ! Je taquine… Tout cela, c’est vraiment une identité. Alors évidemment, il y a des disparités. On vient à la Pointe du Bile, ce n’est pas pour aller à la plage. C’est pour aller à la pêche, pour se détendre… Je peux vous assurer d’une chose, c’est un dossier qui sera pris à bras le corps. On a un projet qui commence à vraiment se mettre à se mettre en place, il y a plein de choses qui remontent. Je ne donne pas 6 ans en tous cas sans qu’il y ait quelque chose de cohérent qui sorte là. Un exemple : les vélos qui descendent la rue du Calvaire, j’ai peur ! Nous avons une idée forte, une idée très très forte là-dessus, qui permettra aux vélos de venir dans le bourg, mais pas de cette manière-là.
« Il me semble, personnellement, que l’avenir de la mytiliculture passera par Loscolo. »
Un habitant : J’habite Loscolo et j’aurais bien aimé avoir quelques renseignements sur le lotissement conchylicole qui est en projet, avec des pour et des contre. J’aurais aimé connaître votre position à ce sujet.
P. P. : Ma position est assez simple. Le projet est porté par Cap Atlantique. Bon, de toutes façons le projet est en cours de réalisation. Il y a encore des recours qui peuvent être faits, donc je ne peux pas vous parler d’une date. Il me semble moi personnellement que l’avenir de la mytiliculture passera par Loscolo. Je ne pense pas qu’on peut laisser à terme, avec les problématiques qu’on va avoir de l’eau, sans avoir un projet pour les mytiliculteurs. Je ne suis pas encore au fait de tout, mais je pense que l’avenir… Le projet, c’est 8,5 ha qui sont préemptés pour que quelques entreprises qui sont déjà porteurs puissent aller s’y installer. C’est un projet porté par Cap Atlantique, qui va aller jusqu’au bout. Mon sentiment profond est qu’on ne peut pas ne pas proposer à terme quelque chose pour les mytiliculteurs. Aujourd’hui, c’est Loscolo qui a été choisi, choisi par Cap Atlantique. Moi en tous cas, je serai très attentif à ce projet-là. J’ai un profond respect de la loi. J’y suis confronté quotidiennement dans le cadre de mon travail. Donc, je respecterai toutes les procédures qui sont engagées. Mon sentiment profond, c’est le sentiment de mon équipe, c’est que Loscolo doit aboutir.
(…)
Dominique Boccarossa : « Aujourd’hui, 20 ans plus tard, les conditions environnementales et professionnelles ont aussi changé. »
D. B. : Je vais revenir sur Loscolo mais très rapidement. Il faut quand même savoir que c’est un très vieux projet. La première décision a été prise il y a 25 ans à peu près. Les choses ont évolué au fil des années. Les demandes et les besoins ont évolué aussi. Aujourd’hui, 20 ans plus tard, les conditions environnementales et professionnelles ont aussi changé. Et la question qu’on peut se poser, c’est pourquoi ce projet lui-même ne change pas. On est d’accord, tous les deux peut-être, pour dire qu’il faut quelque chose pour la profession, mais qu’on n’est pas forcément axés sur ce projet lui-même. Il pouvait y avoir des alternatives, qui ont déjà été proposées il y a 2 ou 3 ans à Cap Atlantique, ça a été de nouveau proposé au cours de l’enquête publique. Quand on parle avec les mytiliculteurs, il n’y a pas qu’un son de cloche, il n’y a pas simplement un groupement, deux groupements qui désirent y aller, il y a surtout ceux aussi qui ne veulent pas y aller. On ne peut pas avoir le sentiment de dire ce projet me semble indispensable pour la profession quand on sait que la profession elle-même ne le considère pas non plus indispensable. Je n’entre pas dans les détails, car c’est un dossier où il y a énormément de choses à dire.
P. P. : C’est un dossier que je connais certainement moins bien que vous, par contre, ce que je peux vous dire, ce que je peux te dire Dominique, c’est que j’ai rencontré une bonne quinzaine de mytiliculteurs, et à tous je leur ai dit : tu ne veux pas aller sur Loscolo, tu ne vas pas sur Loscolo.
D. B. : Ils n’y vont pas de toutes façons.
P. P. : Voilà, c’est une chose qui est claire. Par contre, il y a des gens qui veulent y aller, et moi je dis on n’a pas le droit de ne pas leur proposer ça. Deuxième chose que je voudrais dire, c’est que demain si les mytiliculteurs qui ne veulent pas y aller viennent me dire dis donc moi j’aimerais bien changer d’endroit parce que j’ai un endroit où il faut que je m’installe, si moi en tant que municipalité je n’ai pas prévu quelque chose, là je peux vous assurer que je vais me faire taper dessus : t’as pas prévu ça, dis donc !
D. B. : On est d’accord. Il faut effectivement des alternatives, éventuellement autour de ce projet-là, peut-être un moratoire pour faire en sorte que quelque part on ne décide pas précisément sur ce projet, mais on décide d’un moratoire pour voir si d’autres alternatives ne sont pas possibles. Et elles existent, ces alternatives, puisque eux-mêmes, les mytiliculteurs, les connaissent. Donc on peut très bien se remettre autour d’une table, reconsidérer ce projet. Je sais bien que c’est Cap Atlantique.
« J’ai le devoir, si je suis élu, de proposer à ces gens-là un emplacement où ils peuvent s’installer. »
P. P. : Alors ce n’est pas que Cap Atlantique. Moi j’ai aussi des mytiliculteurs qui m’ont dit que si Loscolo ne se fait pas, je vais m’installer ailleurs. Moi je veux aussi donner du travail aux jeunes de la commune. Moi, je ne peux pas bloquer les choses. Je veux bien rediscuter. On a déjà beaucoup discuté tous les deux par exemple. Par contre, pour moi, on doit pouvoir très vite proposer quelque chose à ceux qui veulent s’y installer. Parce que on leur a promis. Il y a 25 ans, tu en parles, on a dit il y aura Loscolo. Il y a des gens qui ont fait des projets pour pouvoir s’installer là-bas, on n’a pas le droit aujourd’hui de dire on refait… Il y a beaucoup de choses qui ont été faites, il y a eu les enquêtes publiques… Je n’ai pas la connaissance du dossier comme tu peux l’avoir toi, mais j’ai beaucoup discuté, avec aussi des pro Loscolo, et je dis que j’ai le devoir, si je suis élu, de proposer à ces gens-là un emplacement où ils peuvent s’installer. C’est Loscolo qui a été choisi par Cap Atlantique aujourd’hui, les plans sont déjà posés, il y a des choses qui sont prêtes et eux sont prêts à y aller. Je ne sais pas si il faut s’occuper des 8 ha, peut-être que de 3 ou 4, je n’en sais rien. Peut-être que si on s’occupe de 4 ça coûtera deux fois plus cher que de s’occuper des 8 ha tout de suite. J’ai rencontré les mêmes personnes que tu connais certainement aussi, comme Jean-François Morin pour ne pas le citer, qui m’a dit : mais moi, Pascal, je ne peux pas financièrement m’installer à Loscolo, c’est impossible pour moi. Je lui ai dit : je ne vais pas aller te chercher pour que tu t’installes à Loscolo. Par contre, j’ai le devoir de prévoir l’avenir. Pour moi la mytiliculture, c’est notre bassin, c’est notre culture, on en parlait avec madame tout à l’heure, c’est notre identité. J’ai le devoir de penser à la mytiliculture. Et demain si j’ai un mytiliculteur qui me dit je ne peux plus rester où je suis, il me faut un endroit, il me semble à la lecture que j’en ai faite, avec la discussion que j’ai eue avec mes colistiers, on est un peu tous sur cette longueur d’onde, aujourd’hui c’est Loscolo et moi j’irai vers le projet de Loscolo. Ce n‘est pas une fin de non recevoir. Avec mon équipe, on va surveiller pour que Loscolo arrive enfin, parce moi, on me pousse aussi, il y a des gens qui veulent s’y installer, et je dis que l’alternative pour la mytiliculture c’est Loscolo, moi c’est mon sentiment. Pardon, notre sentiment à tous.
(…)
Dominique Boccarossa : « les choses globalement ne s’arrangent pas. »
D. B. : Dans votre document de profession de foi, il y a une phrase sur l’environnement, qui me semble assez essentielle puisqu’elle est en gras. On n’a pas du tout parlé ce soir de l’environnement. Il se trouve que tous ici apprécient d’habiter Pénestin, moi-même aussi bien sûr, depuis 30 ans, et si on aime habiter Pénestin, c’est effectivement parce qu’il y a un environnement favorable à beaucoup de choses. Il se trouve qu’en 20 ans de temps, ça a aussi changé, ça s’est modifié, et puis on peut dire qu’à certains endroits ça s’est aggravé. Je ne demande pas de garanties où quoi que ce soit, je dis simplement que aussi bien à Pénestin que dans les communes limitrophes et sur la presqu’île guérandaise, les choses globalement ne s’arrangent pas. Ce n’est pas moi qui le dis, ça a été dit au niveau national, par les chiffres, dans les médias on en parle énormément. J’aimerais savoir quelle est vraiment ta position par rapport à ça, puisqu’on vient de parler tout à l’heure de Loscolo, qui y a un impact réel, dans les médias, on en parle énormément. J’aimerais savoir quelle est vraiment ta position par rapport à ça puisqu’on vient de parler tout à l’heure de Loscolo, qui a un impact réel, puisque ce n’est pas simplement 8 ha, mais 12 ha avec le réseau viaire. C’est un impact dans un milieu bocager en proche littoral. J’oublie maintenant Loscolo, je parle maintenant de la commune en général. Il y a effectivement des projets qui vont impacter, des projets qui peuvent rénover cette nature, qui peuvent l’améliorer, j’aimerais savoir précisément ta position par rapport à ça parce que on ne peut pas être à la fois pour quelquefois quelque chose qui détruit et en même temps vouloir protéger.
P. P. : Bon, quelque chose qui détruit : je pense que c’est un peu réducteur.
D. B. : Si si si, j’y crois.
P. P. : Peut-être. En tous cas, pour donner une première réponse à ça, Loscolo, si on y va, c’est aussi avec un projet du stock d’énergie solaire pour aller vers de l’autoconsommation. Pour moi, on est obligés de faire avec cette problématique environnementale dans toutes les actions qu’on va mener, et Loscolo en fait partie. Alors, que ça détruise, je ne sais pas, je n’ai pas le dossier complètement en main, ça méritera en tous cas d’être approfondi. Je pense que ça a été déjà bien étudié…
D. B. : Peu importe le projet. Mais quand il y a un projet, quel qu’il soit, on dit qu’on veut faire une extension ou un lotissement. On va en quelque sorte protéger l’environnement tout en faisant un lotissement. Mais il ne faut pas être idiot, en faisant le lotissement, on détruit quelque chose de toutes façons. On a beau vouloir améliorer, ou aménager, pour que le lotissement détruise au minimum, il détruit tout de même.
P. P. : Alors ça veut dire qu’on ne fait plus de lotissement. On est tranquilles. Pour les 1900 Pénestinois, la vie est belle, on ne fait plus rien. Si c’est ça…
D. B. : Ce n’est pas ça du tout. D’abord, je ne l’ai pas dit, ça…
P. P. : Mais je préfère te faire préciser, comme tout à l’heure la dame.
D. B. : Il n’est pas question d’interrompre quoi que ce soit. Il est simplement question de faire les choses là où elles peuvent être faites. C’est ça la différence. On peut continuer à développer la commune, mais sans continuer à artificialiser en extension, par exemple. C’est possible. Il faut vouloir le faire. C’et une volonté politique. Et cela n’empêchera pas le développement ni économique, ni autre.
« Par contre, lorsqu’une décision sera prise, moi j’irai jusqu’au bout. »
P. P. : D’accord, Je préfère te faire préciser les choses parce que pour moi, c’est important. Quand on a des projets pour que les jeunes puissent venir s’installer sur la commune, c’est bien parce qu’on a pensé à un certain nombre de choses, et que cela va générer des lotissements, ou un lotissement du moins.
D. B. : Alors peut-être que ce serait mieux de densifier avant, quand même.
P. P. : Il y a toute une étude qui a été faite à ce niveau-là. Je ne vais pas tout dévoiler ce soir. Il y a des choses qui sont déjà prêtes et des discussions qui sont déjà entamées par rapport à ça. On va clore sur Loscolo maintenant, mais je suis prêt à en discuter : on a passé 4 heures ensemble et j’ai entendu plein de choses qui m’ont parues intéressantes. Par contre, pour moi, Loscolo a été pensé. Ce n’est pas quelque chose qui tombe comme ça, il y a des études qui ont été faites et Loscolo a été décidé. Il n’y a pas que des zozos qui ont décidé, il y a des gens qui ont réfléchi. En tous cas, moi, c’est la lecture que j’en fais aujourd’hui. Il y a eu d’autres projets. On m’a dit tiens on aurait pu faire ça, mais je ne voyais pas qu’on aurait fait mieux à cet endroit-là que là. En tous cas, j’y serai très attaché, c’est ma conception de la vie : je roule en hybride, je chauffe ma maison au bois, je fais mon jardin sans pesticides et sans rien. J’ai cette volonté-là en tous cas, je l’ai mis dans mon flyer : il y a bien une volonté, dans les projets qu’on a tous ensemble, de préserver en tous cas ça. Si il y a des discussions qui doivent avoir lieu, je t’associerai, et ça ne me pose aucun problème à ce niveau-là. Par contre, comme je le disais, j’écoute la minorité. Si la minorité me convainc, je suis prêt à changer d’avis, mais si une majorité s’installe, je suivrai la majorité. Avec un regard particulier sur l’environnement. Moi cette commune je l’aime, parce qu’elle est verte, je l’aime parce qu’il y a de l’animation, je l’aime parce que, mais elle n’est pas qu’à moi, cette commune, elle est à nous tous, donc je te garantis que s’il y a des dossiers qui se créent, je t’inviterai, j’en fais la promesse forte. Par contre, lorsqu’une décision sera prise, moi j’irai jusqu’au bout.
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Bonjour,
Je profite de l’espace “commentaires” de votre blog afin de vous interpeller sur l’information (et la communication) du mode de scrutin appliqué à notre commune lors des prochaines éléctions municipales. J’ai peut-être mal regardé, mais je n’en ai pas trouvé traces ni sur le site de la mairie, ni dans le dernier bulletin municipal que nous venons de recevoir. Peut être ces informations sont elles disponibles en mairie ?
Ceci étant, je me demandais si votre blog aurait pu servir de vecteur afin de diffuser les informations officielles à tous vos lecteurs ?
Je sais que “nul n’est censé ignorer la loi”, mais ce n’est que la deuxième fois à Penestin que ce mode de scrutin va s’appliquer. Un rappel aussi large que possible serait souhaitable, à mon humble avis.
Cordialement.
Merci pour votre commentaire. Le bulletin municipal informe effectivement sur “la communication en période électorale”, mais pas sur le mode de scrutin. Mon rôle n’est pas de faire en sorte que ce blog se substitue au bulletin municipal et au site internet de la mairie pour des obligations de service public. Malgré sa centaine de lecteurs journaliers, certains ne lui reconnaissent toujours pas un statut de média local. Par exemple, si j’assiste au conseil municipal, on ne me distribue pas comme aux autres journalistes le document détaillé du conseil et ses annexes. Je n’y ai que les droits d’un simple citoyen. Déjà lors de la 2e enquête publique Loscolo, le commissaire enquêteur avait mentionné ce blog pour montrer que l’information locale sur le projet avait bien circulé, avait cité le contenu d’un de ses articles en le reprenant à son compte, en avait critiqué d’autres et… avait “oublié” de le mentionner dans la partie de son rapport recensant les médias locaux.
Les informations sur le mode de scrutin sont disponibles par exemple sur https://www.vie-publique.fr/fiches/20204-municipales-mode-de-scrutin-communes-de-plus-de-1000-habitants
En voici un extrait, qui laisse imaginer que beaucoup de personnes ne sont qu’incomplètement informées à son sujet (j’y reviendrai donc certainement) :
“Depuis la loi du 17 mai 2013, le scrutin de liste, jusqu’alors réservé aux communes de 3 500 habitants et plus, s’applique désormais à partir de 1 000 habitants. Le scrutin est proportionnel, de liste, à deux tours avec prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête (art. L260 s. du Code électoral). Les listes doivent être complètes, sans modification de l’ordre de présentation.
Le dépôt d’une déclaration de candidature est exigé pour chaque tour de scrutin. Un candidat ne peut l’être dans plus d’une circonscription électorale, ni sur plus d’une liste.
Les listes doivent être composées d’autant de femmes que d’hommes, avec alternance obligatoire une femme/un homme ou inversement.
Au premier tour, la liste qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés reçoit un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5% des suffrages exprimés, en fonction du nombre de suffrage obtenus.
Lors de l’éventuel second tour, seules les listes ayant obtenu au premier tour au moins 10% des suffrages exprimés sont autorisées à se maintenir. Elles peuvent connaître des modifications, notamment par fusion avec d’autres listes pouvant se maintenir ou fusionner. En effet, les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés peuvent fusionner avec une liste ayant obtenu plus de 10%. La répartition des sièges se fait alors comme lors du premier tour.”